Rétrospective 2023 | 23 de nos spectacles préférés de l’année

Après avoir exploré les goûts nichés de notre équipe en albums, Sors-tu? lance aujourd’hui une rétrospective de nos shows préférés en 2023. Parce que Sors-tu?, avant tout, ce sont des rédacteurs cultivés, des photographes talentueux, des cavaliers de la nuit travaillant d’arrache-pied pour fournir le lendemain le compte rendu le plus fidèle, juste et complet d’un événement culturel. Suivant des centaines de spectacles appréciés par les yeux de passionnés, voilà les coups de cœur de nos coups de cœur, la fine crème de l’événementiel québécois (et un peu d’ailleurs!).

Dakh Daughters au Théâtre Plaza

L’une des soirées émouvantes cette année a été la venue de Dakh Daughters, une troupe de cabaret burlesque ukrainienne. Elles sont venues à Montréal dans un contexte évidemment difficile, plusieurs d’entre elles avaient parents et amis restés derrière. Dans leur performance, on sentait la volonté urgente de chanter pour témoigner et jouer pour résister. Elles nous prouvent par leur performance que la résistance ne s’exprime pas que par les armes, mais aussi par l’expression haute et forte de sa culture. La première partie tragique (plusieurs larmes versées sur scène et dans la salle), la deuxième a servi d’exorciste où le feu brûlant de la douleur a jailli dans un langage musical revendicateur et déroutant.

Consultez la critique de Geneviève Gauthier

* Photo par Geneviève Gauthier.

– Geneviève Gauthier


Hugo Blouin à La Sala Rossa

J’ai retenu le lancement de l’album Sport national d’Hugo Blouin, avec sa formation qui reprend des citations tirées du hockey pour en faire un jazz moderne et aventureux. Le tout est surprenant, iconoclaste et jouissif. La chanteuse Julie Hamelin avait livré une performance de très haut niveau.

Consultez la critique de Jérôme Daviau

* Photo par Jérome Daviau.

– Jérome Daviau


Hologramme au Bain Mathieu

Le moment qui m’a particulièrement marqué, c’est le lancement d’album d’Hologramme au Bain Mathieu en novembre dernier. La matérialisation de son deuxième projet (SOLEDAD opus 32 no.1) en « live » était très impressionnante et parfaitement orchestrée. La mise en scène, gracieuseté de Baz, était simple, mais très efficace. La scène située dans une piscine, ornée de deux grandes statues grecques (sur bannières) à l’effigie de la pochette de son album, nous plongeait complètement dans l’univers de Clément Leduc (Hologramme). Sans compter sur les jeux de lumière synchronisés avec de la musique qui nous transportait dans un « gros buzz », comme il le disait. Bref, l’artiste électro nous a montré encore une fois toute l’étendue de son talent en maniant sa console, en y prêtant parfois sa voix et finalement en y jouant des « loops» à l’aide de sa guitare électrique.

– Victor St-Pierre


Shame aux Foufs

La scène post-punk britannique demeure un bastion riche en shows qui déménagent. (Voir Dry Cleaning dans les choix de Pierre, ci-haut)  En mai, les Foufs accueillaient Shame, qui font partie des figures de proue de la vague post-punk européenne, et ça brassait sur un moyen temps. Cette proximité nous permettait d’être à quelques pieds du chanteur Charlie Steen avec sa bouille de « Patrice Michaud viré psychopathe » et son t-shirt de Sailor Moon (acheté au Chinatown, apparemment) rentré dans ses étranges pantalons en velours côtelé brun montés au-dessus du nombril. Avec son regard de tueur en série et sa gestuelle cartoonesque, on hésite entre avoir peur et avoir envie de faire la fête avec lui. On a choisi la deuxième option.

Consultez la critique de Marc-André Mongrain

* Photo par Sebastian Sevillano.

– Marc-André Mongrain


Klô Pelgag au Festival Triste

Le solo de Klô Pelgag au Festival Triste m’a touché au plus haut point. Une Artiste avec un grand « A », exposée dans toute sa fragilité et dans un contexte qui magnifiait la beauté et la poésie de ses textes. À quand un album?

Consultez la critique de Geneviève Gauthier

* Photo par Pierre Langlois.

– Pierre Langlois


Le Roy, la Rose et le Lou[p]

L’union fait la force, dit le proverbe. En s’alliant sur scène, Lou-Adriane Cassidy, Thierry Larose et Ariane Roy ont offert une tournée mémorable, réaffirmant l’établissement d’une nouvelle génération d’artistes québécois fougueux, fiers, et parfois un peu irrévérencieux. Si l’hommage au spectacle « Le loup, le renard, le lion » (avec Félix Leclerc, Gilles Vigneault et Robert Charlebois) est avoué et évident, il est fascinant de constater que, autant sur scène que dans la foule, l’énergie d’antan aura su être ravivée. Comme si une nostalgie d’une époque non vécue avait pris place? Pas tellement. Plutôt comme si un réel désir de communier autour de notre musique avait été catalysé. Et que l’histoire a donc été répétée. (Et se répétera encore, lors des Francos de Montréal, l’été prochain!)

Consultez la critique de Lucie Parmentier

* Photo par Morgane Dambacher.

– Philippe Granger


Spotlights au Théâtre Beanfield

Quel bonheur d’avoir revu notre nouveau trio préféré (du post-rock très lourd, quelque part entre Helmet et The Cure, genre) — au Théâtre Beanfield le 20 novembre — en ouverture de Baroness. Surtout tout juste après avoir enfin assisté coup sur coup aux feux d’artifice de KISS et à l’excellentissime trip prog-introspectif de TOOL… Bref, un maudit beau power trio de shows.

– Kristof G


P!nk au Centre Bell

Un concert qui m’a marqué cette année est très certainement la venue de P!NK à Montréal en novembre dernier. Bien qu’elle n’ait pas trop divagué de sa dernière mouture lors de cette tournée TRUSTFALL, elle a bien fait de ne pas changer cette formule gagnante. Pyrotechnie, gymnastique, sensibilité et bête de scène ne sont que les premiers mots qui me viennent en tête en repensant à cet événement qui fait briller la chanteuse rose sous tous ses aspects. Une artiste accomplie qui n’a que du plaisir aux côtés de son équipe et de ses fans. J’en n’en ai jamais assez de cette femme exceptionnelle!

Consultez la critique d’Anthony Robitaille

* Photo par Jesse Di Meo.

– Jovik Fleury


Les Sheriff aux Foufs

Toutes les places s’étaient arrachées en quelques semaines après la mise en vente pour ces patrons du punk rock français des années 90. Les Foufs étaient donc blindées, et de la première à la dernière chanson, l’intensité n’a jamais baissé. Le mosh-pit allait jusqu’au fond de la salle, Les Sheriff emportant la foule avec leurs classiques. La qualité des mélodies, l’authenticité du groupe, le mur du son, la touche hard rock, le momentum de voir ces légendes des 90s aujourd’hui, avec un superbe nouvel album, tout était parfait.

Consultez la critique de Bruno Maniacci

* Photo par Patrice Caron.

– Bruno Maniacci

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