Rétrospectives 2023 | 23 de nos albums préférés de l’année

Établissons-le d’emblée : pas de Karkwa, pas de Phil Brach dans cette rétrospective! Nous avons adoré les deux parutions, ne vous méprenez pas, mais l’équipe de Sors-tu? décide aujourd’hui de sortir des sentiers battus en proposant une liste non ordonnée de ses albums préférés de l’année, un peu plus personnelle, un peu plus champ gauche. De l’alt-folk au hip-hop belge en passant par le black métal hollandais ou du hardcore féminin, la liste promet de nouvelles découvertes même au mélomane le plus averti. Stay tuned, notre rétrospective 2023 des spectacles préférés par l’équipe sortira bientôt aussi.

Tout d’abord, écoutez notre liste de lectures (très éclectique) par ici, tout en consultant l’article :

Osoyoos – Cédrik St-Onge

Sans doute l’album le plus susceptible d’être sous-estimé en cette fin d’année, Cédrik St-Onge a accouché d’un petit bijou avec Osoyoos, qui nous porte à croire qu’il pourrait bien être notre petit Andy Shauf québécois à nous. Textes raffinés, arrangements tantôt luxuriants (C’qu’on veut pas entendre), tantôt épurés, le songwriting brille de tous ses feux sur cet album sans fausse note.
– Marc-André Mongrain


Néo-Romance – Alexandra Stréliski

La pianiste au style musical néo-classique offre une œuvre sensible et inspirée. Une signature personnelle tout au long de courtes pièces douces qui nous plongent dans un univers intime rempli d’immensité.

– Martin Laverdière


Untergang – Urfaust

Après vingt ans de carrière, le groupe des Pays-Bas aurait annoncé que cet album serait le dernier, et si c’est bien le cas, c’est plutôt réussi. Urfaust propose une savante alchimie entre ce côté lo-fi du black metal, parfois minimaliste, mais quand même bien produit avec une batterie pure et puissante, des passages de chant clair mais torturés, et leur côté ambiant. Ils arrivent ainsi à créer une atmosphère assez unique, sombre et inquiétante avec un son à l’ancienne mais moderne, différent de beaucoup de choses aujourd’hui, absolument envoûtant.


– Bruno Maniacci


Legitimate Cause – Bawo

Sorti en fin janvier, Legitimate Cause, de l’artiste londonien Bawo, est le EP qui m’a le plus marqué cette année. Dans cette première offrande, l’artiste rap nous livre un court projet, mais très efficace. Du long de ses sept morceaux, on peut entendre une gamme variée de sons, en passant d’une berceuse de piano-voix (Phase. 1) à une production « drum & bass » (Stay Close), par exemple. Le rappeur a assuré sur chaque pièce de son EP. Faisant partie de la nouvelle sphère du rap britannique, Bawo se distingue par sa voix, sa plume rythmée et les productions qu’il signe dans la quasi-totalité. Bref, avec ce disque, le Londonien rentre définitivement dans les artistes à surveiller en 2024.

– Victor St-Pierre


Zepta Supernova – Yocto

Avec Zepta Supervnova, Yocto revendique haut et fort l’influence de la vague new wave sur leur musique. Les textes sont incisifs, mais assez énigmatiques pour les interpréter à notre sauce. Ils sont la preuve que le français colle à toutes sortes de genres musicaux. Les titres Dactylo, Orbital Alcatraxz et Station 01011 ont un petit quelque chose en plus qui nous poussent à les écouter à répétition. Sur Lance-Flamme Lance-Glace, la basse a un effet hypnotique galactique. Le seul reproche de cet album est qu’il est trop court, tout juste 26 minutes.


– Geneviève Gauthier


Les gens passent, le temps reste – Glauque

Je suis un grand fan de rap belge. Et si ce n’était pas précisé, je viens justement de Belgique! Mes rappeurs favoris du Plat Pays ne m’ont pas proposé grand-chose, si ce n’est même rien du tout à me mettre sous la dent ces dernières années, que ce soit Damso, Roméo Elvis ou l’Or du Commun. Et est venu Glauque. La formation namuroise a lancé en septembre dernier une vraie pépite, un petit chef-d’œuvre, son premier album en carrière, Les gens passent, le temps reste. Sous des rythmes et des instrumentations électroniques oppressantes, Louis Lemage rappe, slame et chante ses réflexions les plus personnelles, toujours coloré d’une profonde mélancolie à arracher le sourire au plus joyeux des lurons. L’album promet de faire voyager l’auditeur dans les méandres les plus sombres de son esprit. Glauque dessine la relève tant espérée du rap belge, d’un point de vue personnel. À écouter de toute urgence pour l’oreille curieuse.

– Sami Rixhon


With a Hammer – Yaeji

Un album champ gauche coloré et éclectique : ce qui rend ce projet particulièrement intéressant, ce sont les rythmes variés (drum and bass, techno, minimaliste, etc.) et la voix unique de Yaeji. Avertissement, le plaisir croît avec le nombre d’écoutes!


– Pierre Langlois


Falcon’s Heart – Joe Grass (et plus!)

Je me suis redécouvert un intérêt pour la folk et même un léger côté country. L’album solo de Joe Grass, Falcon’s Heart, garde ses racines folks mais louche toujours un peu vers le champ gauche. On n’en attendait pas moins avec la participation de Robbie Kuster à la batterie et de François Lafontaine aux claviers. L’album Nowhere Land de Little Misty est produit par Joe Grass et on y retrouve la chanteuse Kathryn Samman avec la guitare de François Jalbert, qui nous présentent une folk intimiste de grande qualité et qui réchauffe les âmes. Dans le genre, il y a aussi Maison vent (Willows), dont le lancement avait été un très beau moment intimiste, ou Maud Evelyne avec Préfontaine, Time, Time, Time (Marcus Lowry), Rodeo Clown (Nora Kelly Band) et Li’l Andy avec All The Love Songs Lied To Us, pour un côté plus country.

– Jérôme Daviau


Plus d’albums par ici :

Événements à venir

Vos commentaires