School Of Seven Bells

Scène Ontario | Le dernier week-end avec Ron Sexsmith et Jesse Cook au CNA

L’événement Scène Ontario prenait fin ce week-end avec l’équivalent musico-ontarien d’un feu d’artifice au Centre National des Arts : le légendaire Ron Sexsmith samedi soir et le maître des cordes de nylon, Jesse Cook, dimanche.

On pourrait difficilement faire mieux pour illustrer adéquatement le talent issu de notre province voisine. Tout au long des 12 derniers jours, près de 600 artistes ont pris part aux 90 événements qui se tenaient ici et là, dans divers lieux de la Capitale nationale.

Cinéma, danse, théâtre, arts visuels et médiatiques étaient à l’honneur pour souligner le talent ontarien sous toutes ses formes. La musique aussi, évidemment : il y a eu le grandiose concert d’ouverture avec Daniel Lanois et l’Orchestre du CNA (notre critique par ici), le rappeur Shad au Bronson Centre (photos par ici), le Basement Revue de Jason Collett (par ici le compte-rendu), The Sadies et The Wooden Sky en affiche double (photos par ici)…

Et pour conclure tout cela, Ron Sexsmith donnait un spectacle fort sympathique au Théâtre du CNA samedi soir. Natif de St. Catherines, l’auteur-compositeur-interprète de 51 ans est un talent établi chez nos voisins anglos, et malheureusement sous-estimé chez nous.  Et pourtant, ses chansons folk-pop, à tendance tantôt rock tantôt blues sont souvent de petits bijoux.

Vingt ans après la parution de son premier album homonyme, il puisait dans son vaste répertoire, du premier disque (Secret Heart, et la jolie Speaking With The Angel, interprétée seul) au plus récent, le quatorzième en 20 ans, Carousel One (Saint Bernard, Before the Light Is Gone, la mignonne Lucky Penny dédiée à sa petite amie, qui le suit en tournée, ainsi que la bluesy Getaway Car), en passant par Brandy Alexander, co-écrite avec Feist, et l’excellente Whatever It Takes.

La prestation était à l’image de l’artiste : sobre, mais efficace, et toute en finesse.

La soirée avait été initiée par la toujours très incarnée Alejandra Ribeira, une autre grande voix sous-estimée. Très intense, on la sent presque possédée par ses chansons, qui la transportent littéralement. Sa voix rauque mais maîtrisée est une véritable arme au charme certain. Sublime.

 

Jesse Cook

Dimanche soir, c’était au tour de Jesse Cook de faire son tour, dans la grande salle Southam pour sa part.

L’élégant guitariste torontois n’a pas eu de soucis à mettre la foule dans sa poche arrière avec ses prouesses digitales et ses chansons héritières des Gipsy Kings. Les effluves brésiliennes, flamenco, rumba, jazz manouche et jazz tout court envoûtent assurément le parterre.

Cook se fait également charmeur à quelques reprises en s’adressant à la foule avec sa douceur et son sens de l’humour subtile. On apprécie également la dynamique avec ses (excellents) musiciens, notamment lors d’une joute rythmique bien amenée avec son percussionniste (assis au cajón) et la caisse de résonance de sa propre guitare.

Le musicien a proposé quelques titres de son nouvel album One World, paru la semaine même, ainsi que certains airs plus connus, qui ont soulevé le public.

Les fans québécois pourront le voir à l’oeuvre les 2 et 3 juillet prochains, à la Maison Symphonique de Montréal, à l’occasion du Festival de Jazz de Montréal.


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