PUP

PUP au MTELUS | Une soirée pleine de ressort !

Le groupe punk canadien PUP était de retour à Montréal vendredi soir pour un spectacle au MTELUS, en compagnie de Sheer Mag et Pinkshift. Retour sur la soirée.

Les gars PUP entrent en scène sous le générique grandiloquent de l’émission NBA on NBC et commence avec Four Chords, le titre qui ouvre leur nouvel album The Unraveling Of Puptheband avec une intro sur un clavier qui disparaîtra aussitôt pour le reste de la soirée : c’est un band de guitares après tout!

Il faut se rendre à l’évidence pour la formation torontoise, le public n’attendait qu’eux et connaît tous les titres en entonnant les refrains et ne rechignant pas à lever les bras. Les belles années du pop-punk à la Blink-182 ne sont pas terminées!

Le concert est bien huilé et rapidement le mosh pit est activé. Si l’ambiance générale y est bon enfant, le groupe a tout de même rappelé de faire ça dans le respect et l’amour de son prochain.

Les titres courts s’enchaînent et l’excellente ambiance ne retombera plus de la soirée. Les hits comme Totally Fine ou Waiting font rebondir le public et Stefan Babcock, le frontman du band, n’économise pas ses sauts, coudonc c’est-tu une pratique collective à soir ?

L’ambiance est chaude bouillante, les body surfeurs se suivent et une fan arrive même à se retrouver backstage à danser comme une damnée.

S’ensuit Matilda, une ode de Babcock à sa guitare (une Gibson Les Paul Special Double Cutaway TV yellow avec p90 pour les amateurs de belles guitares) et qui est aussitôt suivi par l’intégral du solo d’Hotel California, avec la partie à deux guitares et tout… Hommage bien senti ou summum du quétaine ? Je vous laisse choisir.

Je ne passerai pas sous l’ombre les très beaux éclairages, énergiques et originaux avec deux panneaux lumineux de chaque côté de la scène qui scintillent au rythme des titres.

Au final, un show énergique et bien carré, peut-être un peu monotone à mon goût, mais qui finit bien cette très belle soirée.

 

 

Pinkshift : la découverte

Pour ouvrir la soirée, le groupe Pinkshift de Baltimore, Maryland, s’est présenté sur scène.

Une formation pop-punk, deux guitares, basses, batterie et l’incroyable chanteuse Ashrita Kumar.

On pourrait résumer le groupe à une sorte de No Doubt avec une chanteuse qui a des similitudes avec une Gwen Stefani des années 2020 mais ne réduisons pas la formation à ça, les guitares se font plus punk et le chant sans concession plus engagé et poussé.

Si le Mtelus se remplit tranquillement au début du set, les spectateurs s’agglutinent rapidement autour du stage, harangués et attirés par l’énergique et excellente chanteuse. Au troisième titre Get Out of My Face, le public est déjà conquis, ça commence à brasser !

Kumar, à l’étroit sur une scène encombrée du matériel des prochains groupes, se donne à 110% en arpentant le stage de long en large et en n’épargnant pas ses sauts ni ses appels aux spectateurs. La soirée commence fort et de fort belle façon. Les paroles revendicatrices et féministes accrochent et je trouve ça bien trop court. Il y a un morceau plus hard-rock qui se rapprocherait du début de Metallica avec du growl plus ou moins réussi mais la salle est prêt à les adopter tel quel, maintenant, tout de suite,

Je noterai aussi la présence de Myron Houngbedji aux drums, avec une belle technique inspirée. Qualité qui manque malheureusement au guitariste soliste de la formation.

Une excellente première partie que je ne manquerais pas de suivre dans leur ascension. Je suis prêt à gager que leur nom sortira rapidement de la mêlée dans les prochains mois.

À écouter par ici :

Sheer Mag : en développement

Deuxième groupe de la soirée, Sheer Mag entre en scène sous le Night Fever des Bee Gees et ils entament la soirée avec un titre qui ne sera pas sans rappeler le rock monolithique d’AC/DC.

Originaire de Philadelphie, Pennsylvanie, c’est également une formation avec une chanteuse, Christina Halladay, pleine de potentiel qui pousse le groupe en avant.

Les titres suivants sont plus conventionnels, lorgnant fort vers les années 80, non sans évoquer parfois Fleetwood Mac et le yacht rock. Les guitares se font clean avec bien du chorus et le bandeau du guitariste soliste rappelle le Mark Knopfler du début.

Mais Halladay est une vocaliste d’exception avec une puissance peu commune qui poussera quelques fois la sonorisation dans ses derniers retranchements et qui clencherait à elle seule une armée de chanteuses françaises. Et quitte à faire références aux années 80, je lui trouve un grain de voix qui serait entre Pat Benatar et Bonnie Tyler.

Le groupe fort à l’aise ne se laisse pas décontenancé par le bris de corde du bassiste et continue tout aussi fort une performance, pour revenir au final sur un morceau à la AC/DC. Le groupe a été bien apprécié des spectateurs et a reçu de chaleureux applaudissements.

Si les influences du groupe sont clairement assumées et mises en évidence au cours de leur set, elles ne sont cependant pas encore totalement digérées et j’ai hâte d’entendre ce qu’ils nous proposeront lorsqu’ils auront trouvé leur propre identité.

Photos en vrac :

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