The Drums

Critique | The Drums au Cabaret du Mile-End

Un jour après la sortie de leur tout nouvel album Encyclopedia, The Drums s’est présenté devant une petite foule au Cabaret du Mile-End. Bien que ce nouveau disque soit un peu plus mélancolique et obscur que ceux auparavant et qu’en plus, le groupe vient de perdre deux de ses membres, le concert a tout de même été équilibré et solide, digne d’une formation bien établie. 

Un début timide

Le groupe a choisi de débuter le concert par la pièce Bell Laboratories au début doux et expérimental. On aperçoit tout de suite les trois nouveaux membres qui accompagneront le chanteur Jonathan Pierce en tournée.

Aussitôt, nos yeux sont rivés sur ce dernier, aux mouvements fluides digne de Morrissey, vêtu d’un manteau sportif rouge et de sa coupe blonde habituelle, la voix de Jonathan sera de loin le point fort du concert.

Par contre, on sent le public un peu perplexe, le nouvel album venant de sortir hier, la foule ne reconnaît pas nécessairement les premières chansons. C’est alors qu’on entend un début qui ressemble à Days, mais qu’on aura du mal à distinguer. Le rythme de celle-ci sera trop lent nous faisant douter de la capacité du nouveau groupe à s’approprier des chansons…

Les classiques sont les meilleurs

Le groupe enchaînera alors avec une des meilleures chansons du nouvel album, I Can’t Pretend. Peu à peu, on sent qu’ils deviennent plus à l’aise lorsqu’ils abordent les classiques. “I’ve got a little soft spot for Canada” s’exclame le chanteur… Nous aussi on a un soft spot pour les chansons qui suivront. On entendra notamment Book of Stories, Best Friend, Money ou encore Book of Revelations, des chansons qui nous collent à la peau par leur entrain mélodique et leur facilité d’écoute.

Encore, la voix sublime de Jonathan Pierce, nous démontre à quel point The Drums ne serait rien sans lui. Une voix pareille sinon meilleure que ses enregistrements, il entonne ses mélodies sans effort, mais avec passion et force.

The Drums, photo par Catherine Rosa

The Drums, photo par Catherine Rosa

Un concert généreux

The Drums, ce n’est quand même pas un groupe qui improvisera sur scène, ou qui cassera les règles du jeu. Une chanson après l’autre, tout se suit dans l’ordre, la formation n’interagit pas trop avec la foule, on sent un peu le mécanisme de la chose.

Bien que la batteur guidera très bien le groupe, le guitariste est quasi non-présent par le son trop bas de sa guitare, mais aussi par son manque de présence sur scène. On sent un peu le côté “back-up band”.

Le nouvel album est aussi un peu difficile à digérer dès les premières écoutes, juste par le fait qu’auparavant, on s’est habitué à être gâté par leurs chansons accessibles et mélodiques.

Mais quoiqu’il en soit, The Drums ont donné une performance d’environ une heure et demie, un concert généreux où on a pu avoir un bon mélange de nouveaux titres et de nos chansons préférées.

On ne comprendra juste pas pourquoi ils n’ont pas joué Magic Mountain, le premier simple de leur nouvel album… mais on aura droit à une fin avec Down by The Water où tout le monde chantera les paroles. C’est quand même pour ça qu’on aime The Drums.

Grille de chansons
1- Bell Laboratories
2- Let Me
3- Me and The Moon
4- Days
5- I Can’t Pretend
6- Kiss Me Again
7- Book of Stories
8- Best Friend
9- Money
10- U.S. National Park
11- Book of Revelation
12- Face of God
13- I Hope Time Doesn’t Change Him
14- I Need a Doctor
15- How it Ended
16- Wild Geese

Rappel:
1- Don’t Be A Jerk, Johnny
2- Make You Mine
3- Let’s Go Surfing
4- Saddest Summer
5- Down By The Water

Vos commentaires