Tame Impala

Tame Impala au Centre Bell | Tourbillon de confettis psychédéliques

Tame Impala était de retour dans la métropole, à peine plus d’un an après leur passage au Métropolis en mai 2015. Cette fois, c’était au Centre Bell que le groupe se produisait, devant un parterre bien rempli, mais des gradins dégarnis.

La tâche était grande. Celle de réussir à recréer la bulle hypnotisante psychédélique qui nous avait complètement avalée lors de leur présence au Métropolis l’an dernier. Évidemment, l’aréna implique une relation moins personnelle et moins englobante qu’une salle plus intime. Mais les projections et les nombreuses averses de confettis aidaient fort bien à la cause.

Le fait aussi que Kevin Parker, leader du groupe, était plutôt à l’aise dans son rôle cette fois, et qu’il interagissait souvent avec son public n’ont pas nui. De bonne humeur, il a souvent salué la foule, allant à sa rencontre, d’un côté comme de l’autre, lui posant des questions ou la remerciant, en français-s’il-vous-plait.

Après qu’une sirène ait retenti dans la salle, en guise de fausse alerte de début de concert, des techniciens en sarraus blancs sont venus s’affairer sur l’équipement, tels des docteurs s’occupant de leurs patients. Distrayante vision.

D’entrée de jeu, la parfaite et entraînante Let It Happen suffisait à mettre la table, avec son flot de confettis multicolores et ses jeux de lumières effrénés. Disons que toutes les couleurs de l’arc-en-ciel s’étaient donné rendez-vous au Centre Bell dimanche soir. Un moment fort de la soirée, qui n’a été surpassé que par la tout aussi excellente Feels Like We Only Go Backwards au rappel, elle aussi ponctuée de plusieurs déversements de petits papiers colorés.

Côté musical, c’est pratiquement toujours à point. C’est solide et lourd et ça remplit efficacement l’amphithéâtre de basses quand il le faut. On apprécie leurs envolées spontanées et les improvisations ou remix impromptus. Mais côté voix, ce n’est malheureusement pas toujours à la hauteur.

Heureusement, la scénographie aide à fermer les yeux sur quelques faux pas vocaux, avec les images psychédéliques qui défilent et mutent continuellement en arrière-plan. Le genre d’interlude Oscilly est d’ailleurs particulièrement appréciable à cet égard, alors que Parker se tourne vers l’écran pour y faire quelques expérimentations à 6 cordes et y voir les formes osciller, en réaction directe au son produit.

Encore une fois, le choix de salle n’était probablement pas optimal pour se submerger complètement de la musique transcendante de Tame Impala, mais le groupe s’en est tout de même bien tiré.

Grille de chansons

  1. Nangs
  2. Let It Happen
  3. Mind Mischief
  4. Why Won’t You Make Up Your Mind?
  5. Why Won’t They Talk to Me?
  6. The Moment
  7. Elephant
  8. The Less I Know the Better
  9. Daffodils (Reprise de Mark Ronson avec collaboration de Kevin Parker)
  10. Eventually
  11. Yes I’m Changing
  12. Alter Ego
  13. Oscilly
  14. It Is Not Meant to Be
  15. Apocalypse DreamsRappel
    Feels Like We Only Go Backwards
    New Person, Same Old Mistakes

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