Dossier: Rétrospective de l’été 2011 en festivals – Les Flops!

Qu’on soit prêt à l’accepter ou non, l’été tire déjà à sa fin ! Comme cette saison est synonyme d’un nombre impressionnant de festivals en tout genre et que l’équipe de Sors-tu a parcouru pour vous les plus importants en photos comme en textes – au Québec, en Ontario et même aux États-Unis! –  nous avons pensé vous offrir une petite rétrospective des bons et des mauvais coups recensés lors de notre « expérience festivals » de l’été 2011 !

Hier, c’était les Tops! Et maintenant, voici les Flops!

Texte: Valérie Patry, Marc-André Mongrain
Photos: Valérie Patry, Marie-Pier Gagnon Nadeau, Marc-André Ménard et Greg Matthews

Les flops …

La température (V.P – M-A. M.)

Si les fans de Lollapalooza ont su tourner les inconvénients d’une paire d’orages en faits saillants, les organisateurs des FrancoFolies et du Festival de Jazz, eux, ont dû s’arracher quelques cheveux sur la tête avec un début d’été assez gris merci ! Un début de Francos sous la pluie, quelques averses sur les concerts du Jazz également, un temps frisquet…

Le Bluesfest d’Ottawa aurait été pratiquement épargné, n’eut été du premier vendredi où les Black Keys ont été contraints de repousser et écourter leur prestation et de l’infâme dernière soirée… C’est une chance que la bonne musique ait été au rendez-vous !

La refonte du Quartier des Spectacles (V.P.)

On devait faire avec, mais… les deux principaux festivals de l’été à Montréal n’ont pas été les mêmes sans la rue Sainte-Catherine qui fourmillait de festivaliers ! À la place: des trous, des pelles mécaniques et beaucoup de poussière… En espérant que le résultat en vaille les contraintes un jour !

Érotique PQ aux Francofolies de Montréal (critique) (V.P.)

L’idée était excellente, mais le résultat pas très impressionnant ! Le groupe Érotique PQ, qui présentait des projections vidéo de vieux films pornos et en jouait la trame sonore, n’a pas été à la hauteur des attentes lors de sa performance à l’Astral, le 16 juin dans le cadre des FrancoFolies.

Susie Arioli au Festival de Jazz (V.P.)

La populaire chanteuse québécoise aurait certainement mieux trouver sa place sur une plus petite scène que celle de la Place des Festivals, un samedi soir de surcroît. Campée dans une plage horaire aussi enviable, elle n’a pas su attirer les foules avec son smooth jazz le 2 juillet dernier, d’autant plus que son concert s’apprécie mieux en salle.

Ben Harper au Festival d’été de Québec et au Bluesfest d’Ottawa (critiques: FÉQ / Bluesfest) (V.P.)

L’une des grandes déceptions de l’été, tant pour sa participation au Bluesfest d’Ottawa que du Festival d’été de Québec. Sans couleur, sans saveur, Ben Harper semblait jouer pour lui-même du début à la fin. En symbiose avec sa guitare, le musicien ne manquait pas de talent (on le sait bien), mais plutôt de prestance, d’énergie et de communication envers la foule. En plus de décevoir ses fans par sa prestation, Ben Harper ne nous a pas non plus fait l’honneur de nous jouer ses plus grands succès. Bien dommage. On est loin des beaux jours où la passion de Ben Harper frappait la foule de plein fouet…

Chris Cornell de <a href='/artiste/soundgarden/' >Soundgarden</a>, au Bluesfest d'OttawaSoundgarden au Bluesfest d’Ottawa (critique) (M-A M.)

Le retour du groupe culte du grunge n’a pas eu l’effet escompté en ouverture du Bluesfest d’Ottawa. Chris Cornell et sa bande ont paru un peu rouillés, enchaînant machinalement les titres de leurs vieux albums sans démontrer la moindre ombre de renouveau, ni même la pugnacité d’autrefois. Opération nostalgie ? Reste à voir si le groupe saura se réadapter aux années 2010.

Buck 65 au Bluesfest d’Ottawa (critiques: Bluesfest / FÉQ)  (M-A M.)

Visiblement malade, la bête de scène qu’est habituellement le rappeur Buck 65 n’était pas à son meilleur le 12 juillet dernier lorsqu’il s’est présenté sur scène dans le cadre du Bluesfest d’Ottawa. « Je vous promets une chose: je vous ai donné 100% de ce que j’avais à offrir ce soir… ce qui équivaut à environ 75% de ce que j’aurais à offrir un autre soir », avait-il alors confié à son public, d’un franc-jeu désarmant. Heureusement, quelques jours plus tard, les gens réunis à l’Impérial, à Québec, pour le voir à l’œuvre dans le cadre du Festival d’été de Québec, ont eu droit à une prestation beaucoup plus convaincante pour le plus grand plaisir des fans… et de James Hetfield (de Metallica) qui était aussi présent !

L’effondrement de la scène au Bluesfest (M-A M.)

Voir la pluie et les vents violents déranger le confort du public ou retarder des prestations est une chose… mais voir une scène s’écrouler littéralement, quelques secondes après une prestation de Cheap Trick interrompue en catastrophe, en est une autre. Heureusement, les organisateurs du Bluesfest d’Ottawa n’ont pas eu la malchance du festival belge Pukkelpop (3 morts, plusieurs dizaines de blessés graves) ou du Indiana State Fair (5 morts). Aucun mort, aucun blessé sérieux. Un miracle ? Une chose est sûre, les organisateurs du Bluesfest d’Ottawa, tout comme les fans présents et les membres de Cheap Trick, ont eu la frousse de leur vie…

Kid Cudi annule sa présence à Osheaga (M-A M.)

À quelques heures du début des festivités, une tuile est tombée sur la tête des organisateurs du festival Osheaga : Kid Cudi annule sa présence prévue pour le vendredi soir (tout juste avant Eminem). Heureusement, les organisateurs ont su rebondir en faisant appel à Kid Koala, qui a fait tourner les platines vêtu d’un joli costume de koala. La situation a également forcé le report des prestations de Charles Bradley et Bran Van 3000. Ces derniers ont malheureusement goûté au désintérêt des fans d’Eminem qui étaient nombreux à scander le nom de Slim Shady au milieu de la prestation du collectif montréalais. James Di Salvio et sa bande n’en ont toutefois pas fait de cas et ont su offrir un spectacle convenable dans les circonstances.

Osheaga : un festival anglophone ? (V.P.)

Le festival Osheaga a rassemblé des milliers de mélomanes lors du dernier week-end de juillet cette année. Des touristes venus d’ailleurs, mais également de nombreux Québécois provenant d’un peu partout en province.

Toutefois, il semblerait qu’on ait décidé de miser davantage sur le tourisme cette année, si l’on se fit à l’omniprésence d’unilingues anglais qui travaillaient sur les lieux sans pouvoir baragouiner le moindre mot français… What?

Au moins, les organisateurs ont su intégrer quelques artistes francophones à la programmation: Malajube, Galaxie, Jimmy Hunt, Jesuslesfilles…  Après tout, tant qu’à faire venir des milliers de touristes anglophones, pourquoi pas tenter de les convertir aux groupes qui s’expriment dans notre exotique langue française !

City & Colour écourté à Osheaga (Karine Jacques)

Les retards ont été nombreux sur les scènes principales d’Osheaga et il semblerait que les seuls à devoir écoper de cette situation fâcheuse ont été les membres de City & Colour… Dommage, parce que le projet acoustique de Dallas Green (de la défunte formation Alexisonfire) avait réuni l’une des plus grosses foules de la journée et semblait satisfaire celle-ci avec sa prestation bien sentie.

Un son inégal sur la grande scène d’Osheaga (V.P.)

Si vous étiez placés au centre de la foule, à la hauteur de la console de son de la scène principale à Osheaga, vous avez eu droit à des spectacles d’une bonne qualité sonore. Mais aussitôt que le spectateur s’en éloignait un peu, le son se perdait…

Pas toujours facile, la sono de festivals extérieurs… Mais la situation a parfois paru particulièrement pénible. Parlez-en aux fans d’Eminem qui étaient placés en retrait, côté jardin. Le micro du célèbre chanteur a semblé faire faux bond à plusieurs reprises.

La poutine… du Festival de la Poutine (M-A.M.)

Nous n’avons assisté qu’aux prestations de Random Recipe et Radio Radio lors du Festival de la poutine de Drummondville, à la fin août. Fidèles à leurs habitudes, les deux groupes ont été énergiques et convaincants, même si une majorité des spectateurs semblaient s’être déplacés davantage pour voir les Porn Flakes en fin de soirée.

Toutefois, la vraie tête d’affiche du festival – notre mets national – n’a pas été à la hauteur. Du moins, les 2 pourvoyeurs de poutine que nous avons testés, deux des quatre en lice pour le prix de la meilleure poutine. Les patates frisées et la sauce BBQ trop claire de la cantine Max Poutine n’arrivaient pas à la cheville du snack-bar typique de bord d’autoroute de n’importe quel village au Québec.

Un peu de sérieux, Drummondville!

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