Ben Harper

Bluesfest d’Ottawa – Jour 2: Ben Harper, The Roots et Bedouin Soundclash

Une soirée de groove et de soul

Mercredi 6 juillet 2011 – Plaines Lebreton (Bluesfest d’Ottawa)

Après une soirée d’ouverture toute en rock avec The Flaming Lips et Soundgarden hier soir, le jour 2 du Bluesfest d’Ottawa proposait plutôt un amalgame de groove et de soul avec Bedouin Soundclash, The Roots et Ben Harper.

 

Bedouin Soundclash

À notre arrivée sur les lieux, les potes Jay Malinowski (chanteur, guitariste) et Eon Sinclair (bassiste) entonnaient Fools Tatoo en compagnie de leur nouveau batteur Sekou Lumumba. Le trio semblait en parfaite synergie sur ce titre tiré du plus récent album du groupe, Light the Horizon.

Bedouin Soundclash a poursuivi dans cette même veine, pigeant allègrement dans les 4 albums afin de créer une grille de chansons assez convaincante. Évidemment, la foule a été charmée par la relecture du classique When The Night Feels My Song géminé à celui de Ben E. King, Stand By Me.


The Roots

Black Thought et le « Roots Crew » ont ensuite pris d’assaut l’autre scène principale pour une odyssée musicale d’une heure constituée de longs jams intégrant de nombreux airs connus à quelques-uns de leurs titres.

Les fans de The Roots auront reconnu (et sans doute apprécié) How I Got Over, You Got Me, Get Busy et bien entendu, Seed 2.0. À celles-ci se sont greffés un hommage à Fela Kuti, The Bottle de Gil Scott-Heron, Sweet Child O’ Mine de Guns N’ Roses, Bad to the Bone de George Thorogood, Immigrant Song de Led Zeppelin et j’en passe!

La qualité des musiciens impliqués n’est plus un secret, mais ce qui étonne, c’est la facilité avec laquelle Questlove (batteur), Kirk Douglas (guitariste, chanteur), F. Knuckles (percussions) et Owen Biddle (bassiste) parviennent à ficeler tout cela en une longue et pertinente prestation presque continue.  Les musiciens de The Roots ont le bagage et le talent pour y arriver, et ils s’en servent adéquatement afin de créer une ambiance festive qui dépasse l’admiration pour leur virtuosité.

 

Ben Harper

La prestation de Ben Harper, elle, a débuté sur un mauvais pied. Les problèmes de son sur scène ont visiblement causé des tracas au chanteur/guitariste, d’abord assis sur une chaise avec sa « slide guitar » sur les genoux, ainsi qu’à son batteur Jordan Richardson.

Il a fallu attendre le troisième titre, Burn to Shine, avant que tout ne rentre dans l’ordre. Ben Harper avait alors troqué sa « slide guitar » pour une Telecaster. Il allait toutefois y revenir à quelques reprises, notamment pour Ground on Down qui contenait un solo assez échevelé pour titiller la foule.

Bien sur, l’Américain a sérénadé son public avec les jolies Diamonds on the Inside et, plus tard, Walk Away, seul à la guitare acoustique. C’est également de cette façon qu’il a interprété le classique de 1995 Burn One Down dans une version beaucoup moins punchée que celle endisquée sur Fight For Your Mind.

L’énergique Rock’n’ Roll is Free a également secoué le public avec son entrain. Après une paire de reprises (No Quarter de Led Zeppelin) et Ohio de Crosby, Stills, Nash and Young, Ben Harper a salué la foule avant de la quitter… sans revenir pour un rappel.

Cette finale en queue de poisson était à l’image de la prestation: sans être décevante, disons simplement que la grille de chansons n’a pas permis au party de lever.

Et dire qu’à quelques mètres de là, Skrillex électrisait la foule devant la scène Subway avec son mélange de house et de dubstep agressif et à forte teneur en basses. Une courte visite de ce côté faisait passer Ben Harper pour un pépère, et sa prestation pour une partie de bridge…

Souhaitons juste à nos lecteurs de Québec que Ben Harper ait mieux à leur offrir ce vendredi soir, sur les Plaines d’Abraham…


Grille de chansons (Ben Harper)

Faded
Number With No Name
Burn to Shine
Lay There & Hate Me
Diamonds On The Inside
Dirty Little Lover
Burn One Down
Walk Away
Don’t Give Up On Me Now
Ground On Down
Rock ‘n’ Roll Is Free
Fly One Time
No Quarter (reprise de Led Zeppelin)
Ohio (reprise Crosby, Stills, Nash & Young)

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