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Critique | Ben Howard au Métropolis

C’est dans un Métropolis comble que le chanteur folk britannique Ben Howard a présenté samedi soir les pièces de son second opus I Forget Where We Were, lancé fin 2014. Le second opus étant plus sombre que son prédécesseur, le chanteur a tout de même su faire danser la foule, comblée.



Débutant comme l’album, avec la pièce Small Things, Howard et ses musiciens se sont vu enveloppés par un halo lumineux le temps d’une chanson. Par la suite, Howard a enchaîné les pièces plus récentes (Time is Dancing, Evergreen, In Dreams, I Forget Where We Were) pour la moitié de la soirée, alors que de splendides effets de lumières ont accompagné visuellement ses chansons.

Le chanteur visiblement introverti ne s’est adressé à la foule que pour marmonner quelques titres de chansons et ce sont les lumières qui ont véritablement jouer le rôle d’inclure la foule dans la performance, en se jumelant habilement à la concentration évidente de l’artiste vis-à-vis son art. Par exemple sur End Of The Affair, des effets quasi stroboscopiques ont accompagné la montée rythmique sans donner l’impression agressante qu’a souvent ce type de jeux lumineux.

Pour Conrad, ce sont de magnifiques aurores boréales multicolores qui ont pris forme derrière le chanteur. À quelques reprises, des effets linéaires ont accompagné joliment la performance en meublant la scène sur laquelle Howard peinait à se déplacer.

Fidèle au disque

Au niveau musical, les pièces ressemblent grandement à leurs versions enregistrées. On ne déroge aux originales qu’à l’exception de quelques petits ajouts ici et là, principalement pour allonger les pièces dont End Of The Affair qui prend les allures d’une chanson dance et fait bouger la foule. Parmi les meilleurs moments, Time is Dancing et Conrad où le temps semblait passer trop vite et In Dreams où les voix du public ont accompagné la performance.

Malgré qu’entre chaque chanson au cours de la soirée un groupe de spectateurs ait entonné la mélodie de The Wolves, cette dernière ne fit pas partie des quelques pièces d’Every Kingdom (2011) présentées. Parmi celles-ci, Only Love et The Fear ont clôt la soirée sur une note positive alors que le public décidément appréciatif se faisait entendre.

En somme Ben Howard a offert une performance agréable musicalement et visuellement sans grands éclats ou fausses notes.

The Franklin Electric

En remplacement de dernière minute, ce sont les Montréalais The Franklin Electric qui ont ouvert le bal. Le quatuor a offert une courte, mais solide performance en enchaînant les pièces de son l’unique album This Is How I Let You Down. Le groupe n’a malheureusement pas obtenu l’attention complète du public qui a couvert de bla-bla la tentative de jouer Show Me The Quiet Air doucement autour d’un seul micro.

Photo par Richard Mercier.

Photo par Richard Mercier.

Grille de chanson

Small Things
Time Is Dancing
Evergreen
In Dreams
I Forget Where We Were
Rivers In Your Mouth
End Of The Affair
Black Flies
Conrad
Quiet Me Down
All Is Now Harmed
Only Love
Oats In The Water
The Fear

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