Thérapie Taxi

Therapie TAXI au MTELUS | Une grosse fête enivrante

Alors que Lydia Képinski offrait une version rave de son album 1er juin au Club Soda et que Émile Bilodeau électrisait la Place des Festivals de sa fougue inégalable, le MTELUS n’était pas en reste avec la venue de Thérapie TAXI. Le groupe français, qui revenait à Montréal après sa première au Club Soda en septembre dernier, inaugurait mercredi soir sa venue au Francos dans un spectacle sans artifices ni confettis, mais avec l’assurance de faire le party devant un public festif !

 


 

Après une ouverture signée Laurence Nerbonne, c’est dans une ambiance digne d’une session karaoké au Vieux-Saint-Hubert que le public se chauffe avec une bande-son ketenne qui traverse le MTELUS. L’aventurierPour que tu m’aimes encore et Wannabe des Spice Girls contrasteront très vite avec le pop-rock incisif de Thérapie TAXI qui lance l’heure et demi de festivités sur leur titre d’ouverture. À ce moment là, seuls la batterie et la guitare accompagnent l’un des visage du groupe, Renaud Bizart. Le multi-instrumentiste, caché derrière une pléthore de machines et synthétiseurs, sera vite rejoint par ses deux comparses chanteurs, Adélaïde Chabannes et Raphaël Faget-Zaoui.

Une alchimie visible sur scène

La justesse vocale du duo est sans équivoque, et bien que l’on distingue moins le timbre de la chanteuse sous l’amas de sonorités, l’alchimie est bien visible sur scène, particulièrement lorsque sont entonnées les premières paroles de PVP. Le public chante déjà sans relâche « On s’fait du mal et on tourne en rond », concluant de belle façon le premier titre du set qui sera suivit par les dansantes Cadence et Coma idyllique.

Bien que les interventions de Faget-Zaoui soient longues et souvent prévisibles, usant à outrance les formulations vulgaires, c’est paradoxalement ce qui fait la force de son collectif. Par sa capacité à amplifier toujours plus la proximité du groupe avec son public est un atout, le chanteur réussi à détacher ses fans de toute négativité. Une spontanéité qui se manifeste autant dans le discours (« comme on se fait virer par ce putain d’enculé de videur, on va faire venir la boîte ici »), que dans le spectacle en lui-même, voyant le MTELUS devenir un véritable club prêt à fêter toute la nuit au son de Superstar, puis de la très électro Parallèle. Visiblement, la rave n’est pas qu’auprès de Lydia Képinski.

S’en suivront le morceau acoustique Speed, qui se retrouve dans une version remasterisée de leur premier album Hit Sale paru récemment, mais aussi l’enthousiaste J’en ai marre et une nouvelle chanson faisant référence dans les mots et le titre à Madame Klaude, un haut lieu de la culture queer parsienne.

Le party continue, encore et encore

C’est sous les acclamations nourries du public que sont jouées avec entrain Avec ta zouz et Cri des loups, deux titres aux sonorités écarlates et aux mélodies accrocheuses qui enclenche l’envie chez certaines de monter sur les épaules de certains. Le party continue encore et encore, mais surtout, rien ne semble arrêter le quintette sur scène qui saisi toutes les opportunités pour rendre le spectacle meilleur à mesure qu’il se poursuit.

Sur Pigalle, chanson hommage de Raphaël Faget-Zaoui à son quartier adepte de sorties nocturnes, l’expérience prend une nouvelle dimension. « Là bas, on aime bien boire », dira le chanteur qui sépare le public en une ligne imaginaire assez large pour y déambuler bouteille à la main. Au son d’un titre parfait pour la bande-originale d’un film de Gaspard Noé, de l’alcool se verse dans les gosiers de jeunes femmes et hommes visiblement enivrés par l’expérience.

Elle se perpétuera sur l’excellente Hit Sale durant laquelle est invité un gars inconnu du public qui chantera les parties de Roméo Elvis, avant de claquer un salto arrière sous les cris d’un public bouillant. Même les membres de Thérapie TAXI ne semble pas mesurer l’engouement d’une fin de concert conclue par le succès commercial Salop(e), dans une communion impressionnante où public et groupe ne font plus qu’un.

Un inévitable rappel est offert au public montréalais qui profite de l’excitante Crystal Memphis pour danser et sauter encore une dernière fois sur le génial solo de guitare calibré sur le backbeat du batteur. Les Français quitteront le Québec en laissant derrière eux une dernière chanson, Bisous tendres. 

Comme ceux de bons amants qui se reverront dans un avenir proche.

 

Liste des chansons

  1. PVP
  2. Cadence
  3. Adena
  4. Coma idyllique
  5. Superstar
  6. Parallèle
  7. Anti Hit Sale
  8. Speed
  9. J’en ai marre
  10. Madame Klaude
  11. Avec ta zouz
  12. Cri des loups
  13. Pigalle
  14. Hit Sale
  15. Salop(e)

Rappel

  1. Crystal Memphis
  2. Bisous tendres

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