Messe des Morts VI | PSAUME 1 : Moment clés avec Morrigan, Monarque, Mgla, Cult of Fire

C’est au Théâtre Plaza qu’avait lieu vendredi le deuxième volet, la Messe des Morts. Après une Genèse fort réussie au Piranha Bar, on se déplaçait du côté du Théâtre Plaza pour le Psaume I, avec notamment Morrigan, Monarque, Mgla et Cult of Fire. Voici le compte-rendu de quelques performances ayant sorti du lot lors de la soirée.

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Malgré des pépins techniques et des délais, Morrigan a livré une performance poignante. Le duo fait dans le black métal brut et à l’instrumentation simple. Cela met cependant en relief l’élégance des mélodies et la qualité des compositions. Il est également primordial de souligner la qualité de la prestation vocale du chanteur Beliar. Oscillant entre le chant «clean» et le croassement typiquement black, il trouve un parfait équilibre entre l’agression et la plénitude.

Fleuron du métal noir québécois, Monarque était très attendu par le public du festival, comme l’ont confirmé les acclamations à l’arrivé du groupe. Une des forces de Monarque est le côté mémorable des mélodies, accrocheuses et sombres. Cela rend évidemment le «live» encore plus intéressant. La présence scénique du leader est également remarquable, il transpire une hargne bien en phase avec le message satanique et occulte des paroles.  La performance de vendredi a confirmé pourquoi Monarque est un incontournable du black métal d’ici.

Une des prestations les plus attendues de la soirée était sans doute celle de Cult of Fire. Ce groupe originaire de République Tchèque s’est forgé une solide réputation au cours des ans pour ses «live» hors du commun. Étant depuis quelques temps fascinés par l’hindouisme, ils ne lésinant pas sur le décorum rituel. Portraits de la déesse Kali et costumes rendaient la scène tout à fait saisissante tout comme la musique.

Le métal de Cult of Fire est hypnotique et somptueux. Les codes du genre sont respectés mais il y a un élan spirituel unique qui caractérise les pièces. La thématique hindoue y est bien sûr pour quelque chose. La formation a offert une prestation intense, davantage proche de la cérémonie que d’un set de concert. Inoubliable.

En clôture de soirée, les Polonais de Mgla ont été fidèles à leur réputation. Ils ont offert une prestation solide de black nihiliste et brutal.  Cagoulés, tous en veste de cuir noir, les membres offrent une vue à la fois impersonnelle et menaçante sur scène. Les guitares crachent des riffs abrasifs et le chant s’apparente à un cri, voire hurlement de guerre. Les pièces se ressemblent souvent mais leur efficacité compense pour le manque de variété. Pour les amateurs de métal austère et belliqueux…