Louis-Jean Cormier

Louis-Jean Cormier au MTelus | Émouvantes retrouvailles

Louis-Jean Cormier était de passage au MTelus jeudi dernier pour présenter non pas un, mais bien deux albums. Le concert hautement anticipé était en effet déjà prévu avant même l’écriture des chansons de l’avant-dernier album Quand la nuit tombe. Il aura, sans aucun doute, atteint (ou même dépassé) les attentes de son public.

La soirée a débuté avec une première partie bien assurée de la part de Salomé Leclerc que Louis-Jean Cormier est venu présenter au public. L’auteure-compositrice-interprète venait interpréter des morceaux de son plus récent album Mille ouvrages mon coeur. Avec pour seul acolyte son batteur, Salomé Leclerc a promis au public que ses concerts étaient normalement beaucoup plus longs, sans toutefois compter plus de membres sur scène, et que cette première partie n’était donc qu’un faible avant-goût de ce qui pouvait se tramer le 17 mars prochain (si la COVID le veut bien) au cabaret La Tulipe.

 

Louis-Jean Cormier

Ce concert fut vraiment vécu comme une expérience en soi et pas seulement comme un enchaînement de chansons. Louis-Jean Cormier est très volubile et intéragit beaucoup avec la foule, que ce soit en lui parlant ou en prenant ses demandes spéciales lors de son rappel. Il faisait énormément de mises en contexte ou racontait des anecdotes, ce qui donnait davantage l’impression d’assister à l’écriture d’un documentaire ou d’une émission qu’à un « simple » concert.

Son dernier album Le ciel est au plancher était un hommage direct à son père, décédé en janvier 2020. Plusieurs fois, l’artiste a raconté des histoires faisant référence à Marcel Cormier, anciennement prêtre qui a décidé de se défroquer pour faire l’amour, tout simplement. Beaucoup de chansons lui sont directement dédiées, dont L’ironie du sort ou encore Croire en rien, chansons que l’homme concerné n’aura jamais pu entendre, puisqu’elles ont été écrites après son décès. Ces deux morceaux ont été interprétés l’un à la suite de l’autre et ont suscité énormément d’émotions, tant chez le musicien que chez le public.

Louis-Jean Cormier a la particularité d’écrire des chansons qui décrivent tellement bien des émotions qui deviennent presque tangibles. Tout est très authentique et touchant, tant dans ses mots que dans son interprétation. Puis, il y a ces chansons qui font danser, comme Saint-Michel ou Le ciel est au plancher.

La conception des éclairages doit être saluée. Chaque chanson avait une esthétique visuelle bien particulière qui collait parfaitement à l’ambiance créée par le morceau. Pour le rappel, Louis-Jean Cormier est apparu seul sur scène avec sa guitare et a annoncé qu’il allait accueillir les demandes spéciales du public.

La chanson retenue a été La seule question, chanson favorite du défunt père de l’artiste. Bien que le morceau soit loin dans sa tête, il a interprété le tout avec brio pour ensuite amener son claviériste et ancien acolyte de Karkwa, François Lafontaine. Ensemble, ils ont interprété Le pyromane, iconique morceau du groupe.

Comme si on avait pas déjà assez pleuré, le groupe est revenu sur scène et a ensuite interprété La photo, un morceau qui fait référence aux parents de sa copine, qui sont tous deux décédés. Avant d’entamer le morceau, Louis-Jean Cormier a salué ceux-ci, ainsi que son père, la mère de François Lafontaine et tous les autres défunts qui les regardent.

En partant, il clame qu’il se rappellera de ce concert toute sa vie, que c’était un des meilleurs. Et il ne serait pas étonnant qu’il en soit de même pour le public.

 

Grille de chansons

J’ai monté
Tout tombe à sa place
Si tu reviens
Le ciel est au plancher
100 mètres haies
138
Croire en rien
L’Ironie du sort
Jouer des tours
Les lignes de ta main
Je me moi
Tout le monde en même temps
Saint-Michel

 

Rappel

La seule question
Le pyromane (de Karkwa)
La photo

 

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