Flogging Molly

Flogging Molly au Métropolis : un joyeux bordel

Célébrant vingt ans de carrière et un nouvel album, Flogging Molly a fait chanter, danser et boire un Métropolis bondé et heureux. Retour sur un dimanche soir loin d’être tranquille, malgré un départ un peu lent. Il faut dire que ça fait plusieurs années que Flogging Molly n’avait pas joué à Montréal. Beaucoup de monde avait donc fait le déplacement, et la bière coulait à flot, déjà dans les ruelles aux abords du Métropolis.


Dylan Walshe

C’est le musicien irlandais qui ouvre le bal, seul avec sa guitare, son harmonica, une grosse caisse, et une belle voix. Le même genre qu’on croiserait au fond d’une taverne irlandaise, mais sur la grande scène du Métropolis. Un privilège qu’il doit à ses amis de Flogging Molly, dont il invite l’accordéoniste sur un morceau. Mélangeant compositions et morceaux traditionnels irlandais, il se démarquera avec une remarquable chanson a cappella. Difficile exercice, surtout quand le public tape des mains et des pieds mais veut absolument accélérer ! Dylan saluera le sympathique serveur géant du Métropolis, disant qu’il devrait écrire une chanson mythologique sur lui. Un bon apéro pour commencer la soirée.

 

The White Buffalo

Mais voilà que l’apéro s’allonge encore avec un autre chanteur et sa guitare. Certes, c’est un autre registre, et une voix puissante, grave et rauque, très appréciable. Mais il est 21h un dimanche soir et voilà que commence un deuxième « chansonnier ». Peut-être un peu trop ? Sans dénier le talent certain de The White Buffalo, Jake Smith de son vrai nom, et sa folk aux couleurs plus western, le monde qui se presse au bar, et le brouhaha grandissant, murmurent qu’il serait peut-être temps de passer au plat de résistance. The White Buffalo n’en demeure pas moins ovationné.

 

Flogging Molly

Les stars de la soirée se font attendre. Quand enfin les lumières s’éteignent, pour ne laisser que la scène éclairée aux couleurs du drapeau irlandais, la foule s’embrase et le pit explose alors que la bande à Dave King investit la scène.

Le son n’est pas fameux, mais qu’importe, l’énergie dégagée est tellement forte, pas besoin de perfection. Surtout que les Américains balancent le classique Drunken Lullabies en troisième, faisant encore plus monter la température dans une salle en folie qui danse et saute jusqu’au bar en arrière. Où les verres se remplissent encore. Le septuor de punk celtique prouve encore qu’on peut faire thrasher, crowd-surfer et danser des centaines personnes avec des flûtes, accordéons et mandolines. Le pouvoir puissant du folklore traditionnel allié aux guitares électriques. La formule magique des anciennes mélodies celtiques mélangées avec l’énergie punk rock. Ce qui rapproche finalement Flogging Molly, dans l’esprit, de groupes de metal folkloriques comme Alestorm, Korpiklaani et autres Ensiferum : un joyeux bordel dans la bonne humeur.

Même si le groupe présente quelques nouveaux morceaux du récent album Life Is Good, c’est bien les classiques comme Rebels Of The Sacred Heart ou Devil’s Dancefloor qui feront l’effet de bombes, dans une foule imbibée, dansante et heureuse. Et sans compter sur un autre hymne en rappel : What’s Left Of The Flag, qui montre encore une fois la force rassembleuse et l’énergie que dégage la musique folklorique. Très heureux, les sept musiciens saluent le public montréalais, et quittent la scène sur fond de Monthy Pythons, Always Look On The Bright Side Of Life, qui ne peut mieux conclure cette joyeuse soirée.

Vos commentaires