crédit photo: Cyrille Farré
Festivoix de 3-Rivières

FestiVoix 2023 | Beau temps, mauvais temps

Le FestiVoix de Trois-Rivières suit son cours depuis jeudi dernier. Sur place vendredi et samedi, on a déjà pu danser avec FouKi, Jay Scott, Naomi, MxPx, Face to Face ainsi que Vulgaires Machins, et la fête se poursuit jusqu’à dimanche prochain.

 

Fouki nous emmène au Zayon

Le site du FestiVoix était rempli vendredi. Le soleil tapant, les serviettes pleines de sueur sur scène et le fleuve St-Laurent en arrière-plan… « Il manque juste la petite Playa ». La chaleur n’empêche pas FouKi de jouer la chanson avec toute son énergie, de même que pour tous les morceaux qu’il présente.

Le rappeur ouvre le concert avec Oui toi et Bijou, issus de son Grignotines de Luxe. Dès le début, il interpelle la foule en la faisant chanter les refrains et taper des mains, il court de bord en bord de la scène et saute sur place. FouKi continue de danser avec abandon sur S.P.A.L.A., Papillon et Makeup, se balance sous la lumière des lampes de poche du public pendant iPhone et célèbre la Saint-Jean (avec un peu de retard) en chantant St-Han Quinzon.

L’artiste joue également plusieurs chansons de son nouvel album Zayon, paru plus tôt cette année, dont la chanson titre, 80’s et So. Il poursuit avec No stress et, en effet, FouKi semble tout à fait à l’aise sur scène avec son nouveau répertoire. Tout au long du spectacle, le rappeur introduit des « Trois-Rivières, faites du bruit » dans ses morceaux, chantant la phrase sur une voix autotunée qui suscite chaque fois les cris et les applaudissements de la foule.

Il termine la soirée avec Copilote et invite Jay Scott à monter sur scène pour chanter la collaboration.

 

Jay Scott et Naomi en premières parties

Jay Scott livrait sa propre performance une heure plus tôt, promettant de transformer ceux et celles qui ne le connaissent pas en des clients satisfaits. C’est pari gagné avec ses chansons qui rendent de bonne humeur et qui font rêver le public.

Guitare en main, l’auteur-compositeur-interprète joue Take Me Home, On & Off, We Don’t Wanna Die Alone et J’ai besoin d’un break, demandant à la foule de chanter les paroles avec lui. Il sort un ukulélé pour Fais pas ton niaiseux, ou plutôt F.P.T.N. de Yes Mccan. Finalement, il s’assoit sur le bord de la scène et chante Fly Away, puis Ensemble, proposant un moment tranquille avant de finir en grand avec Matusalem et Broken.

Avant que Jay Scott ne monte sur scène, c’est Naomi qui réchauffait la foule. Accompagnée de deux danseuses, elle chante les titres de son album éponyme paru en 2022. Avec Pas le temps de jouer, Okay Alright, Zéro Stress et des chorégraphies flamboyantes, Naomi réussit à entraîner la foule avec elle en un rien de temps.

 

Soirée punk rock sous la pluie

Si la journée du vendredi était chaude et ensoleillée, c’est une tout autre histoire samedi. C’est orage après orage pour la Fête du Canada et les spectacles sur la scène principale sont reportés de plus d’une heure. La longue attente sous la pluie ne décourage cependant pas la foule, qui applaudit l’équipe du festival préparant la scène pour la venue des artistes.

« C’est pas super pour le punk rock toute cette pluie, mais c’est excellent pour les jardins, » blague Guillaume Beauregard après que son groupe Vulgaires Machins ait été accueilli avec enthousiasme. Toute la foule chante les paroles de Liberté et d’Asile, deux chansons figurant dans le dernier album du groupe, Disruption. Pendant les classiques Triple meurtre et suicide raté, Un peu plus fort et Puits sans fond, les cris et les applaudissements sont sans interruption, de même que pendant OK, chanson où Marie-Ève Roy brille en prenant les rênes.

Vulgaires Machins coupe court dans le bavardage à cause du retard lié aux orages, mais le public est en délire malgré tout, heureux que le groupe n’ait pas été coupé complètement de la programmation. Il récite chaque mot des deux derniers morceaux du concert, Anéantir le dogme et Compter les corps.

La foule reste extatique à l’arrivée du prochain quatuor, Face to Face. Les mosh pits et le body surfings commencent dès la première chanson, I Want, et se poursuivent avec A-OK et Blind. L’avenir est rempli de torticolis, vu comment on secouait la tête d’avant en arrière pendant l’intégralité de la performance du groupe.

« Bonsoir Trois-Rivières, nous sommes Face à Face! And that will be all the French I speak to you, » rigole Trever Keith.  Malgré ses airs de punk robuste, le groupe se montre très facile à aborder, faisant des blagues et remerciant plusieurs fois le public d’avoir affronté les orages pour venir le voir. Il fait même un faux rappel, feignant de partir de scène avant de livrer la dernière chanson, Velocity. Tout le monde rit et chante en cœur avec le groupe, continuant d’applaudir après qu’il soit réellement parti.

Enfin, MxPx débarque avec une force explosive. Le batteur Yuri Ruley est le seul assis, les trois autres musiciens courant et sautant partout sur scène dès la première chanson, My Life Story. En guise de salut, le groupe invite le public à faire un géant wall of death pendant Tomorrow’s Another Day et Friday Tonight. La requête est acceptée rapidement et l’énergie déjà élevée monte d’un cran.

Les membres de MxPx continuent de danser, jouant tantôt entre eux, tantôt avec le public. Comme pour Face to Face, le groupe délaisse ses airs de dur entre les chansons et remercie la foule d’être restée jusqu’à la fin malgré la pluie. La joyeuse pagaille s’intensifie tout au long  du concert, et on ne sait plus si c’est la pluie ou la sueur qui perle sur les fronts.

 

Tire le coyote, Le Couleur et Marie-Gold

En plus de la scène principale située au parc portuaire de Trois-Rivières aux abords du fleuve Saint-Laurent, le FestiVoix propose plusieurs autres endroits pour profiter du festival. Pour la Fête du Canada, on nous invitait dans la cour arrière du Monastère des Ursulines pour assister gratuitement au concert de Tire le coyote.

Assis au milieu de la scène avec le reste des musiciens debout en demi-cercle autour de lui, l’artiste offrait un moment très cool aux festivaliers. En plus de sa voix folk, de sa guitare et de son harmonica, on pouvait écouter trompette, guitare, basse, batterie et clavier, échanger des solos. Plus qu’un spectacle, on aurait dit une session de jam, les artistes sur scènes discutant entre eux à l’aide de leur instrument.

Du côté de la cour arrière de la Vieille Prison, Le Couleur livrait vendredi une performance pleine de charme. L’aspect lugubre du lieu s’arrête au nom, ayant été décoré avec des lanternes, des tables et des banderoles pour les festivités. La chanteuse Laurence Giroux-Do était habillée en orange et le reste du groupe portait des chandails rayés, rappelant des prisonniers. La musique et le concert du Couleur étaient cependant pleins d’humour, Laurence Giroux-Do se joignant au public dès la première chanson et continuant de jouer avec lui tout au long de la performance. Le public danse avec le groupe et quitte le concert de bonne humeur.

Juste après Le Couleur, direction le quai du Parc portuaire pour écouter Marie-Gold. La rappeuse nous invitait à entrer dans son premier album, Bienvenue à Baveuse City, un endroit où on aime la garderie, les montagnes russes et les psychologues. Hawa B et Virginie B l’accompagnaient dans la ville imaginaire qui a bien fait rire les festivaliers. En primeur, Marie-Gold nous proposait d’aller Sur la lune, un endroit qui paraitra sur son nouvel album, Retour à Baveuse City, vendredi prochain.

Le FestiVoix se poursuit jusqu’à dimanche. Programmation par ici.

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