The Tea Party et I Mother Earth au Théâtre Capitole I La Nostalgie est au Rendez-Vous !

The Tea Party et I Mother Earth, deux formations issues du courant hard rock et alternatif des années 90’, s’unissent pour une tournée à travers le Canada qui les mènera jusqu’à Vancouver le 18 novembre prochain. Ils étaient à Québec lundi soir pour ce qui promettait être une magnifique soirée nostalgique.

The Tea Party, trio multiplatine et sélectionné aux prix Juno, est toujours composé du flamboyant chanteur/guitariste/multi-instrumentiste Jeff Martin, du bassiste et multi-instrumentiste Stuart Chatwood et du batteur/percussionniste Jeff Burrows.Une formule qui à l’instar de groupes comme Rush, perdure à travers le temps et les décennies qui passent.

Le groupe n’a rien publié de nouveau depuis le EP Sunshower en 2021. Mais qu’à cela ne tienne ! Les fans sont rassemblés ici ce soir pour entendre les classiques du groupe qui a revampé dans les années 90’ la musique rendant célèbres des dinosaures comme Led Zeppelin ou encore The Doors vingt ans plus tôt.

Pour les fans V.I.P., une courte prestation acoustique de 30 minutes est offerte avant l’ouverture officielle des portes. Un moment privilégié de voir et d’entendre les musiciens des deux formations s’amuser allègrement devant une soixantaine de personnes réunies en avant-scène. Tour à tour, les chanteurs principaux s’échangent chansons et refrains comme de vieux chums autour d’un feu de camp. Voici la grille des chansons interprétées:

Satisfaction – Stevie Wonder
Hard Sun – Eddie Vedder
I Still Haven’t Found What I’m Looking For – U2
Take a Walk on the Wild Side – Lou Reed
Sympathy For The Devil – The Rolling Stones

The Tea Party

Au fil des décennies, j’ai eu l’occasion de voir et de revoir à plusieurs reprises The Tea Party en spectacle. Étant un grand fan de Led Zeppelin et du groupe The Doors, je retrouvais en eux cette même énergie et ce même esprit créatif. Avec le temps, le style s’est poli et raffiné pour devenir ce qu’il est aujourd’hui.

Dès les premières notes de The River, le guitariste Jeff Martin tient déjà les fans de Québec dans le creux de sa main. Bien qu’il semble toujours légèrement éméché sur scène, le chanteur francophile est en voix ce soir. Et que dire de son jeu de guitare; tout simplement éblouissant !

Stuart Chatwood à la basse et aux claviers et le batteur Jeff Burrows tiennent tous les morceaux d’un casse-tête musical géant imposé par Martin.

La balance de son est à son paroxysme pour Psychopomp. Les claviers lourds et extrêmement pesants font vibrer toutes les fibres de mon corps. The Messenger de Daniel Lanois, suivra et nous mène à Heaven Coming Down qui intègre With or Without You de U2, classique de la fin des années 80’ . Tout le monde chante avec Martin !

L’image spectrale de Jimmy Page de Led Zeppelin flotte au-dessus de Martin pendant la chanson Save Me. À l’image du guitariste du défunt Zeppelin, le guitariste de Tea Party utilise un archet de violon afin d’interpréter son célèbre solo.

Temptation met fin à cette courte et intense prestation de Tea Party. Avant de dire au revoir à ses amis de Québec, le trio revient le temps d’un classique du groupe, Sister Awake entrecoupé avec Paint it Black des Rolling Stones.

The Tea Party présente à peu près le même spectacle depuis plusieurs années déjà. Rien de nouveau sous le soleil ! Ceci dit, c’est un plaisir renouvelé de retrouver ces amis de longue date année après année. Encore une fois, une magnifique performance de Tea Party empreinte évidemment de nostalgie et de rock solide.

I Mother Earth

Je n’ai vu IME qu’une fois au défunt bar Le D’Auteuil dans les années 90’ et j’en garde un souvenir impérissable. Le vieux plancher de bois vibrait littéralement sous nos pieds d’éternels adolescents et les vapeurs de mouffettes nauséabondes n’avaient d’égal que les relents de bières visqueuses émanant du plancher glissant et détrempé.

Plus de 30 ans ont passé depuis cette époque lointaine et la frénésie n’est évidemment plus la même qu’autrefois. L’interprétation des chansons est toutefois splendide et fait preuve de beaucoup de maturité. La section rythmique de IME, signature incontestable du groupe, est toujours aussi omniprésente et pertinente. Les spectateurs complètement ébahis par les arrangements complexes des diverses pièces d’IME demeurent tout de même attentifs en réservant des applaudissements chaleureux sans être exaltés.

Il faudra attendre les rappels, pour que les succès souvenir One More Astronaut et Rain Will Fall nous donnent des frissons. À elles seules, ces chansons valaient le déplacement. Une finale puissante à souhait.

Bien content d’avoir eu la chance de revoir ce groupe phare de mon adolescence.