crédit photo: Jesse Di Meo
Dua Lipa

Osheaga 2022 – Jour 3 | Conclusion spectaculaire avec Dua Lipa

Si Osheaga a conclu sa journée de retour de la meilleure façon possible avec Arcade Fire vendredi soir, la finale de cette 15e édition aura aussi laissé sa marque dans les annales du festival. Pour la première fois de son histoire, le festival confiait le spectacle de clôture à une artiste de pop dansante, et Dua Lipa l’a sortie du stade, comme on dit.

L’achalandage sur le site était encore plus grand en ce dimanche torride que par les deux jours précédents. evenko ne nous a pas fourni les chiffres officiels, mais puisqu’il y avait apparemment 40 000 festivaliers vendredi, et 35 000 samedi, on peut avancer sans trop se tromper qu’on devait être dans les 45 000 à 50 000 dimanche.  Considérant que le site peut atteindre jusqu’à 55 000 spectateurs, vous imaginez un peu l’ambiance.

D’autant plus que d’après les rapports qu’on a eu du show d’IDLES sur la scène verte en fin de soirée, ça semblait être un excellent spectacle très intense… mais peu achalandé.

* Photo par Marie-Claire Denis.

 

Du côté de la scène principale, ça ressemblait à ceci :

* Photo par Jesse Di Meo.

C’est donc dire qu’evenko a réussi son pari en conservant Dua Lipa en tête d’affiche du dimanche, même si son spectacle au Centre Bell originalement prévu en février avait été remis à la fin juillet.  L’engouement créé par l’excellent spectacle de lundi dernier a probablement contribué à la vente de billets, alors que certains craignaient le contraire.

Il faut dire que Dua Lipa a l’étoffe pour relever ce défi. Son spectacle est un époustouflant feu roulant de chant et de danse, rodé au quart de tour sans pour autant manquer de spontanéité ou de coeur.

* Photo par Jesse Di Meo.

Accompagnée de dix danseurs.euses (toustes présenté.es adéquatement lors d’un générique d’ouverture sur l’écran géant), quatre choristes et trois musiciens, la chanteuse britannique se donne corps et âme durant 90 minutes dans une prestation quasi-olympienne.

Pour ceux et celles qui l’ont vue lundi au Centre Bell, c’était la même grille de chansons, mais sans interruption pour le rappel. Et vêtue de noir au lieu du rose (et des changements de costume). Bref, une version « pas le temps de niaiser » d’un spectacle déjà étourdissant, où les chorégraphies, tantôt avec des parapluies (New Rules) ou avec des patins à roulettes (Cool), en mettent plein la vue, sans jamais que la chanteuse ne paraisse essoufflée en chantant.

* Photo par Jesse Di Meo.

On retiendra le début spectaculaire avec Physical, New Rules et Love Again, qui captent immédiatement l’attention et jète les bases pour la suite, ainsi que son duo bilingue avec Angèle (qu’on voit et entend par le biais d’une projection sur l’écran géant) sur Fever, et un moment carrément « dance party », avec Hollaback Girl de Gwen Stefani, puis One Kiss et Electricity.

* Photo par Jesse Di Meo.

L’ambiance était à son paroxysme lorsqu’elle a interprété son très bel hommage à Elton John, Cold Heart, avant d’interpréter Future Nostalgia seule au micro, démontrant qu’elle a le charisme pour fasciner la foule sans chorégraphie. On lance quelques lunes géantes (gonflables) pour Levitating et le spectacle attérit avec le hit Don’t Start Now, chanté en choeur par quelques dizaines de milliers de spectateurs ravis.

La barre est haute pour les prochaines popstars qui seront immanquablement programmé.es en tête d’affiche des prochaines éditions…

On passe maintenant la parole au collègue Philippe Granger qui a assisté aux spectacles précédents, ceux de Machine Gun Kelly et Glass Animals.

 

Machine Gun Kelly et Glass Animals

Par Philippe Granger

Des problèmes techniques auront retardé de quelques minutes le spectacle de Glass Animals, qui a semblé servir en quelque sorte de « première première partie » à Dua Lipa. La joie du chanteur Dave Bayley a agrémenté cette conclusion de festival, alors que le groupe enchaînait les jolies chansons indie pop, qui contrasteront quelques moments plus tard avec le rock-metal-pop de Machine Gun Kelly…

* Photo par Marie-Claire Denis.

 

Un hélicoptère sur scène et une immense femme gonflable faisaient partie du décor de Machine Gun Kelly, qui a confié avoir toujours eu envie de jouer à Osheaga.

Je n’ai pas dormi dans les 51 dernières heures.

C’est sur ces mots que Machine Gun Kelly a commencé son spectacle, ajoutant plus tard qu’il n’avait pas mangé de la journée. Ça donnait un drôle de ton.

Les apparences furent toutefois trompeuses. Machine Gun Kelly a offert une prestation extrêmement solide et généreuse, non seulement au niveau scénographique (je pense notamment aux effets pyrotechniques), mais aussi au niveau humain. À l’instar de Green Day et d’Avril Lavigne, Machine Gun Kelly propose de la musique assez hardcore pour l’univers pop, mais ajoute à cela une sensibilité, des sourires, et même parfois des blagues.

* Photo par Marie-Claire Denis.

 

Machine Gun Kelly se sera promené pas mal partout où il pouvait se promener alentour de la foule (qui était particulièrement dense) et aura même grimpé une tour de son, loin devant sa scène, tout en chantant. Et moi qui me plains quand je dois me lever pour répondre à la porte…

La fougue et la générosité de Machine Gun Kelly lui aura porté préjudice. En plein milieu d’une prestation, le micro de Machine Gun Kelly coupe, lui qui en toute apparence ne s’en rend pas compte, et continue à chanter avec plein d’émotions. Il semblerait que le chanteur n’a pas respecté le temps qui lui était alloué, et que le festival a dû arrêter ça là. Le chanteur n’aura pas eu le temps de faire ses adieux en bonne et due forme, mais aura tout de même quitté la scène avec un sourire.

* Photo par Marie-Claire Denis.

 

WET LEG

par Marc-André Mongrain

 

On attendait avec impatience le tout premier concert au Canada de Wet Leg, groupe originaire de l’Île de Wight formé par les musiciennes Rhian Teasdale et Hester Chambers.

Wet Leg a fait paraître en avril l’un des albums les plus amusants et pertinents de l’année à date, et en quelques mois, l’engouement était tel qu’on se demandait pourquoi Osheaga les avait programmées sur la scène des arbres, et non l’une des plus scènes un peu plus grosses (vallée ou verte).

Finalement, ça s’est bien rempli, mais pas autant qu’on croyait…

Les absents auront eu tort toutefois, parce que le quintette — devenu quatuor pour cette visite à Montréal parce qu’ils ont dû laisser un membre à la maison apparemment — a donné l’un des meilleurs spectacles du week-end avec leur indie rock infusé de post-punk, de britpop et de rock garage (pas le commanditaire omniprésent, là… on parle du type de rock cru et échevelé).

* Photo par Jesse Di Meo.

Que de plaisir et de gros riffs accrocheurs avec ses deux filles campagnardes rieuses, devant une foule visiblement enthousiaste à entendre Wet Dream, l’amusante I Want to Be Abducted (By a UFO), l’accrocheuse Too Late Now et bien entendu, le hit Chaise Longue.

Voilà pour ce qui est des grands lignes du dimanche d’Osheaga.

Consultez cet article pour en savoir plus sur nos découvertes, surprises, meilleures reprises, etc. par ici.


Photos en vrac :

 

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