crédit photo: Marie-Claire Denis
Dua Lipa

Dua Lipa au Centre Bell | On lévite

À seulement quelques jours de son passage comme tête d’affiche à Osheaga, la célèbre chanteuse pop britannique Dua Lipa a fait un arrêt au Centre Bell dans le cadre de sa tournée Future Nostalgia. Les hits se sont succédés les uns après les autres, donnant un spectacle très énergique et pétillant.

S’il advenait qu’une autre pandémie survienne (mais ça ne va pas arriver… n’est-ce pas??), les artistes pop auront désormais un exemple sur lequel se fier pour planifier leur carrière. Dua Lipa a exécuté un tour de force grâce à son deuxième album, Future Nostalgia, qui se classe indubitablement parmi les meilleurs albums pop anglophones de la décennie.

Cet album, sorti malgré lui à l’aube d’une pandémie mondiale, est devenue la bande originale des vies de beaucoup de gens. Dua Lipa a été la bouée de plusieurs pendant ces périodes difficiles, et ce, pas seulement au niveau musical. En promotion de son album, Dua Lipa a enchaîné les apparitions à des émissions de télévision, les entrevues par vidéoconférence et les clips vidéo, et ce, dans une période qui s’est étalée au-delà d’un an. Dans une ère où des artistes peuvent parfois sortir trois albums en une année (@Taylor Swift), cela relève de l’endurance et de la persévérance.

RÉSULTAT DES COURSES : Le Centre Bell était plein à craquer, et tout le monde connaissait toutes les chansons, et même quelques pas de danse.

Et oui, on reconnaissait très bien les somptueuses chorégraphies de certains clips et certaines performances musicales, dont les chansons Physical (qui a servi d’ouverture), Love Again et Levitating.

Or, si toute la soirée a été très dynamique, force et d’admettre que c’est particulièrement dès la seconde moitié du spectacle que l’énergie a monté d’un cran, et que la foule s’est réellement mise à danser et à sautiller. Disons que le mix était propice à une telle situation : après avoir ajouté un genre de son afropop (marié à la chanson Hollaback Girl de Gwen Stefani) au plutôt lent Boys Will Be Boys, Dua Lipa est parti sur ses collaborations avec des DJ (One Kiss, puis Electricity). Je peux te dire que ça a bougé en masse.

Dua Lipa – je préfère l’appeler Dula Peep, mais bon – s’est aussi permise d’ajouter des plus vieux succès, comme New Rules, IDGAF et Be The One, à sa programmation. Quelques intermissions – utiles pour pouvoir effectuer des changements de costume et reprendre de l’énergie – se sont toutefois avérées assez longues, malgré le spectacle donné par les 12 apôtres (10 danseurs + 2 patineurs) de la chanteuse.

Pour ce spectacle – qui n’est pas son premier à MontréalDua Lipa a très bien livré la marchandise, mais n’a peut-être pas transcendé les attentes, et aurait pu essayer de personnaliser un peu plus le spectacle. Elle offre toutefois déjà beaucoup, on ne va donc pas se plaindre. Après tout, être un jeune gen Z qui va voir Dua Lipa est sûrement le plus proche que je vais être d’être un gen X qui va voir ABBA (en hologramme ou pas) en termes de sentiment.

Tu as raté Dua Lipa? Tu pourrais avoir envie de te procurer des billets pour Osheaga. Dua Lipa est la tête d’affiche de la journée du dimanche.

Lolo Zouaï et Caroline Polachek en première partie

« Pas mal! », « C’est facile, vous pouvez la chanter », « Allez, plus fort encore! »

Il est assez rare de trouver une première partie francophone pour un spectacle anglophone.

Ce fut le cas pour la chanteuse franco-américaine Lolo Zouaï, première première partie du spectacle.

Bien que les chansons de Lolo Zouaï soient majoritairement en anglais, elle a offert la chanson Beaucoup, une chanson que le public – en grande partie anglophone – n’a sûrement pas *beaucoup* comprise.

Avec un déhanchement qui rappelle Billie Eilish et une voix qui rappelle Angèle, la chanteuse de 27 ans a été un choix tout à fait approprié pour cette soirée, et a offert un concert assez simple mais efficace.

Elle sera, elle aussi, à Osheaga. Mais vendredi après-midi, pour sa part.

C’est aussi beaucoup en français – mais aussi un léger accent américain – que la seconde première partie, Caroline Polachek, s’est présentée au public.

« Cest un très grand plaisir d’être ici ce soir avec vous et Dua Lipa. »

Celles et ceux qui ne savent pas qui est Caroline Polachek se rappelleront sûrement de cette populaire annonce d’Apple et de la voix douce qui l’accompagnait, à une époque où la chanteuse faisait partie du groupe Chairlift.

Sans surprise, c’est dans une scénographie lugubre mais inoffensive que Caroline Polachek a effectué sa partie, démontrant à nouveau ses incroyables acrobaties vocales, le tout assorti de mouvements saccadés envoûtants.

Caroline Polachek a évidemment présenté des chansons de son premier (et seul) album Pang (dont les succès Door et So Hot You’re Hurting My Feelings), mais a aussi joué des chansons hors-album (Bunny is Rider) et une nouvelle chanson (Sunset).

C’est pas comme si je comptais les jours… mais disons que j’ai bien hâte que Caroline Polachek revienne!


PHOTOS EN VRAC

Vos commentaires