Osheaga 2016 – Jour 3 | M83, Grimes, Dilly Dally, Leon Bridges et plus

Hormis Radiohead (consultez notre critique par ici), la dernière journée d’Osheaga a été marquée par plusieurs autres prestations dignes de mention. Retour sur M83, l’annulation de Disclosure et la balle pris au bond par Gramatik, Grimes et son état de santé, Leon Bridges et ses pétalons taille haute et la fureur de Dilly Dally.

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À quelques minutes de pré-avis, on apprenait sur Twitter que Disclosure, deuxième tête d’affiche en importance pour cette journée du dimanche, n’allait finalement pas pouvoir performer sur la scène de la Rivière tel que prévu en début de soirée.  Un vol annulé en provenance de Chicago force donc les organisateurs à réagir rapidement.

C’est finalement le DJ électro-dubstep-rock Gramatik et son guitariste qui ont eu l’honneur de prendre place sur la grosse scène tout juste avant Radiohead, eux qui devaient plutôt se produire en même temps que Radiohead sur la scène du Piknic Electronik. Légère différence, tsé.

Les deux acolytes se sont plutôt bien sortis d’affaire, offrant une bonne petite demi-heure énergique afin d’aider la foule dense à patienter pour le menu principal.

En l’absence de Disclosure, c’était donc M83 qui se trouvait à être « deuxième tête d’affiche », et le groupe français a offert une prestation électro-pop bien correct, notamment grâce à l’entrain du leader Anthony Gonzalez, de l’apport subtile du multi-instrumentiste à sa droite et de l’apparition de la chanteuse invitée Mai Lan pour les chansons Bibi the Dog et Go!

Le hit Midnight City, joué en milieu de prestation, a bien soulevé la foule.

Plus tôt, vers l’heure du souper, Grimes était l’une des artistes les plus attendues. Sa prestation nous aurait semblé très énergique et engageante, si l’artiste n’avait pas constamment rompu le momentum en multipliant les excuses. « I’m soooo sorry Montreal, I’m really sick and I can’t be as energetic as usual tonight ».

Une fois, passe toujours. Mais entre chanson, ça devenait lassant. Personne n’aurait vraiment remarqué si l’artiste n’avait pas profité de chaque occasion pour nous le rappeler. Dommage.

Leon Bridges a aussi gagné des points auprès du public montréalais avec une joyeuse prestation engageante. Son look est sympa, ses interventions sont sympa, même sa reprise de Pony de Ginuwine est sympa. Difficile de ne pas tomber sous le charme.

Plus tôt en après-midi, le rock était au rendez-vous du côté de la scène des Arbres pour la prestation corrosive de Dilly Dally, quatuor de Toronto mené par l’explosive Katie Monks, qui grogne, gueule, chante et fait vibrer la guitare électrique comme une jeune Courtney Love en puissance. La prestation avait d’ailleurs des airs de vieux grunge, un peu plus punk par moments, à la Breeders rencontre Hole rencontre The Distillers. Savoureusement sauvage.

La formation anglaise The Struts donnait aussi dans le gros rock, mais plus classique. Tous les vieux trucs du hard rock ont été déployés pour cette prestation peu originale mais diablement efficace : changer le plus de mots possibles par « Montreal », faire une compétition de « girls on your shoulders », comparer les cris des deux côtés de la foule, etc.

Bref, il n’y avait pas que Radiohead à voir en ce dernier jour d’Osheaga. Une troisième journée assez riche en rebondissements.