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Osheaga 2015 – Jour 1 | Florence & the Machine, FKA Twigs, Stars et invités et plus

La première journée de la 10e édition du festival Osheaga est déjà derrière nous et on commençait en force avec une programmation déjà bien chargée. Et le moins qu’on puisse dire, c’est que les femmes étaient à l’honneur en ce vendredi alors que Florence & the Machine prenait la tête d’affiche et que FKA Twigs envoûtait la Scène Verte un peu plus tôt en journée.

Florence, la magnifique

Après une performance fascinante de FKA Twigs à la scène Verte, on se dirigeait vers la scène principale pour le grand retour de Florence & the Machine, dont le dernier passage en ville remontait à sa présence au festival en 2012 (et avait marqué les esprits comme l’une des meilleures performances du week-end).

La grande dame de la musique indie a effectué un doublé, vendredi soir, avec une performance aussi, sinon plus grandiose que la précédente. Tout de blanc vêtue, dans des tissus fluides, épousant ses mouvements avec élégance, on avait droit à un tout autre style de performance. Courant d’un bout à l’autre de la scène, elle avait une énergie inépuisable et se dévouait corps et âme à la performance, aussi musicale qu’artistique.

Florence & the Machine, photo par Karine Jacques

Florence & the Machine, photo par Karine Jacques

Après une petite introduction vidéo et quelques pétards, Florence Welch s’est amenée sur scène pour débuter avec What the Water Gave Me, suivi du premier single de son plus récent opus, Ship to Wreck. Puis, dès la troisième chanson, elle a demandé à la foule de former son choeur avant d’entamer les premières notes de l’émouvante Shake it Out. Un choix très intéressant, qui a su créer une ambiance d’unité survoltée.

Misant sur ses succès et ses pièces les mieux connues, elle a enchainé avec Rabbit Heart (qu’elle a terminé au milieu de la foule), Delilah, n’oubliant pas sa collaboration avec Calvin Harris sur Sweet Nothing, dans une version plus dépouillée (et meilleure, avouons-le).

Elle a aussi dédié la pièce titre de son dernier album, How Big, How Blue, How Beautiful à la foule, avec laquelle elle se sentait à la maison malgré le voyagement et le décalage horaire, pour terminer sur une performance dansée très contemporaine et inspirée.

Le tout s’est terminé avec la chanson qui l’a fait connaître, Dog Days Are Over, alors que le parterre s’est déchainé, bras dessus, bras dessous en harmonie avec la charismatique artiste.

Appuyée par une section de cuivres, une harpe et des choristes, entre autres, devant un décor simple mais chic qui rappelait la boule disco, Florence & the Machine a su conclure la première journée du 10e anniversaire avec grandeur, talent et élégance.

Grille de chansons
What the Water Gave Me
Ship to Wreck
Shake It Out
Rabbit Heart (Raise It Up)
Delilah
Sweet Nothing
How Big How Blue How Beautiful
Queen of Peace
What Kind of Man
Drumming Song
Spectrum
You’ve Got the Love
Dog Days Are Over


 

FKA Twigs, l’envoûtante

FKA Twigs, photo par Karine Jacques

FKA Twigs, photo par Karine Jacques

On avait bien hâte de voir de quel bois se chauffe Tahliah Barnett, alias FKA Twigs, qui en était à sa première présence en sol montréalais. Se produisant au même moment que le populaire groupe islandais Of Monsters and Men, FKA Twigs a vu une foule rétrécie, mais pas moins enthousiaste se déplacer à la scène Verte pour la voir.

Fidèle à la réputation qui la précède, FKA Twigs a offert une prestation tout à fait envoûtante. N’étant pas qu’une simple chanteuse ou musicienne, FKA Twigs offre une véritable performance artistique sur scène. Déjà son costume et son maquillage semblent une oeuvre d’art à eux seuls, mais elle agrémente toutes ses chansons de chorégraphies qui nous donnent parfois l’impression qu’elle est possédée par sa musique. Mariées aux effets de lumières et stroboscopes, une ambiance mystérieuse presqu’angoissante se crée et le spectateur devient le témoin d’une genre de cérémonie intrigante.

Une artiste que l’on aimerait bien redécouvrir dans une le cadre plus intime d’une salle de spectacle.

Grille de chansons
Preface
Figure 8
Video Girl
Pendulum
Water Me
Papi Pacify
Numbers
Give Up
In Time
Glass & Patron
Two Weeks
How’s That


Stars et invités

Stars, photo par Karine Jacques

Stars, photo par Karine Jacques

Plus tôt en journée, le groupe canadien Stars était attendu sur la scène de la Montagne pour une performance bien spéciale où l’on nous promettait plusieurs invités de marque.

Le groupe, qui semble toujours s’éclater et un prendre un réel plaisir à se produire en spectacle, en a profité pour interpréter les chansons de son album Set Yourself on Fire paru en 2004. Une performance qui s’est avéré un peu décevante pour le public, les attentes étant peut-être un peu trop élevées.

On a pu voir le groupe partager la scène avec Murray Lightburn de The Dears, Colin Meloy de The Decemberists (qui jouait aussi sur la scène principale juste avant), Katie Moore, Bahamas, Sam Beam du groupe Iron & Wine (eux aussi en perfo plus tôt en journée), Andy Barr des Barr Brothers et bien sûr, le chouchou local Patrick Watson. De bien beaux invités qui n’ont pourtant pas réussis à rendre la prestation marquante.


The Kills,  Run the Jewels 

Plus tôt en journée, sur la scène Verte, on avait le plaisir de retrouver le duo rock The Kills, avec la fascinante Alison Mosshart, autre femme qui a marqué cette première journée de festival. Malgré quelques problèmes techniques qui ont amené Mosshart à s’allumer une cigarette pour passer le temps, tout en faisant les cent pas sur scène.

Fidèles à son habitude, le duo a livré une prestation bien rock qui prouvait que parfois, la simplicité est l’option la plus efficace.

The Kills, photo par Karine Jacques

The Kills, photo par Karine Jacques

Une heure avant, c’était le duo rap Run the Jewels qui montait sur scène, après s’être produit au Club Soda la veille. Un groupe qui s’amuse sincèrement sur scène, toujours en communion avec son public. On sent que les deux membres puisent leur motivation directement de l’énergie de leurs fans. Ils n’hésitent d’ailleurs pas à en faire monter quelques-un sur scène, comme ce fût le cas vendredi. Deux chanceux, qui brandissaiet des toiles à l’effigie du groupe ou de leur album se sont vus pointés par Killer Mike et invités à l’arrière-scène pour rencontrer le groupe.

Run the Jewels, photo par Karine Jacques

Run the Jewels, photo par Karine Jacques

* Consultez notre compte-rendu du Jour 2

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