crédit photo: Charline Clavier
Mononc' Serge

Mononc’ Serge et Anonymus à Envol & Macadam | Finale éclair pour la tournée 20e anniversaire de l’Académie du massacre

Depuis quelques mois déjà que l’oncle a revêtu à nouveau sa soutane de Père Mononc’ pour revisiter les pièces de l’album culte L’Académie du massacre avec les intuables Anonymus. Cette tournée prenait fin à l’Agora, lieu tout dédié où résonnent les grosses guitares de façon sporadique depuis les dernières décennies. Un peu à l’image du duo en vedette qui se ne réunit qu’à de rares occasions depuis la fin de la tournée pour Musique barbare il y a déjà plus de 10 ans.

C’est donc sous les cloches qui sonnent la fin de la récréation que se sont présentés les 5 comparses pour lancer le bal avec Ogunquit, pièce qui ouvre le premier album de l’improbable duo. Toujours sur le thème de l’éducation, le cours de mathématiques de la soirée servait à démontrer la supériorité de l’argent Canadian Tire sur la monnaie canadienne. C’est donc la Chute du huard qui a été revisitée, elle qui n’avait pas eu beaucoup de place lors des années Musique barbare. Fidèle à leur habitude, le groupe a tout de même enregistré un simple pour souligner leur réunion et l’a joué dans les premières minutes du programme. Redoubler vient ici dédramatiser l’échec scolaire. Le ton était donné pour le cours d’histoire.

* Photo par Charline Clavier.

C’est ainsi, nous a-t-on expliqué, que Jacques Cartier ait voulu Mourir pour le Canada lorsqu’il a vu un pont à son nom lors de ses explorations dans les alentours de l’ile de Montréal. Excellente excuse pour ressortir l’unifolié arborant la feuille de cannabis. Par contre, Marijuana fait partie des grandes absentes de la soirée. Car on va se le dire, malgré seulement deux albums et quelques simples, les fans présents connaissaient toutes les paroles et en auraient pris beaucoup plus.

Tout de même, l’occasion était belle pour un Sébastien Benoit, Le Bad trip du siècle suivi d’une réédition francophone très librement traduite de Another Brick in the Wall (Une autre brique dans ta face) de Pink Floyd. Groupe pour lequel la drogue a été inventée, nous dit-on. Clin d’œil qui n’est pas sans rappeler cette fois où le duo avait joué un version joual de Lick it Up (Liche-moé ça) de Kiss lors d’une tournée des fêtes il y a plusieurs années. Mais on s’égare dans la nostalgie et souvenirs éthyliques.

* Photo par Charline Clavier.

Musique barbare n’a pas été oublié avec les toujours hilarantes Un clown pour grand-papa et J’pus pas j’sens l’punk. Mais encore une fois, l’addition de Pas pire ou Résistance festive aurait été tout un cadeau aux fans.

Car le tout s’est terminé assez abruptement avec L’Âge de bière, où le moron pêché dans la foule a eu quelques difficultés à caler sa bière d’un trait, et une version des plus expéditive des Patates. Il est fort possible que le retard accumulé au cours de la soirée ait mis fin au programme plus tôt.

Mais soyons bons joueurs et soyons heureux d’avoir pu lâcher notre fou sur ces pièces qui ont accompagné beaucoup de personnes dans d’innombrables occasions festives au cours des 20 dernières années. En espérant quand même ne pas devoir attendre les 20 ans de Musique barbare pour revivre l’expérience.

* Photo par Charline Clavier.

 

Voivod

Juste avant le Père Mononc’ et ses élèves peu disciplinés, les vétérans du metal québécois ont poursuivi le travail de réchauffer la foule.

En pleine tournée 40e anniversaire (ça semble être la thématique, décidément), Voivod en a profité pour présenter un bon 45 minutes de vieux hits de toutes les époques. Bon joueur, Snake s’est même permis de pousser la chansonnette sur une pièce de l’époque où il n’était plus dans le groupe. Chose qu’il n’a pas manqué de souligner avec humour. Car oui, la fatigue de la tournée ne semblait pas les avoir affectés car ils ont été à la hauteur de leur réputation en enlignant les pièces une après les autres avec une facilité déconcertante, malgré la complexité des riffs et des compositions. Ce n’est pas pour rien qu’ils sont depuis des décennies les meilleurs ambassadeurs du metal québécois partout dans le monde.

* Photo par Charline Clavier.

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