L’OSM lève le voile sur sa programmation 2024-2025

L’Orchestre symphonique de Montréal (OSM) vient de dévoiler la programmation de sa 91e saison. L’Orchestre renouvelle notamment les concerts POP, les ciné-concerts et les concerts pour la jeunesse, en plus d’introduire une nouvelle formule en 5 à 7. Des artistes du Bénin, de Russie, des Pays-Bas et du reste du Canada seront invités à fouler les planches de la Maison symphonique tout au long de la saison.

Le coup d’envoi de la saison sera donné le 11 septembre avec les Gurre-Lieder, œuvre pour voix et orchestre composée par Arnold Schönberg sur des textes de Jens Peter Jacobsen. L’année 2024 marquera d’ailleurs le 150e anniversaire de naissance du compositeur autrichien. L’événement rassemblera près de 130 musiciens et 200 choristes sur scène.

Grand amoureux de l’héritage mahlérien, Payare dirigera aussi des œuvres comme la Symphonie no 6 en la mineur, dite « Tragique », en janvier, ou Le chant de la Terre, en guise de clôture en mai, tirées du répertoire de Gustav Mahler. Cinq Lieder d’Alma Mahler, compositrice et épouse du musicien autrichien, seront chantés par la mezzo-soprano Beth Taylor avant l’interprétation de la Symphonie no 6.

* Geneviève Guimond et Brian Manker. Photo par TUX.

Notons également dans le programme de cette 91e saison d’autres brillantes œuvres comme la Symphonie fantastique de Hector Berlioz (en septembre), le Concerto pour violon de Tchaïkovski (en février), où la Symphonie no 11 de Chostakovitch sera également présentée, ou la symphonie chorégraphique Daphnis et Chloé de Maurice Ravel (en février). Le mois d’avril 2025 sera consacré à un festival célébrant l’œuvre de Mozart : Così fan tutte sera entre autres interprété (débutant un cycle s’échelonnant sur plusieurs années des trois opéras composés sur des livrets de Lorenzo Da Ponte interprétés par l’OSM), ainsi que l’immensément populaire Requiem du compositeur autrichien, composé à la frontière entre la vie et la mort.

L’OSM recevra le pianiste canadien Bruce Liu (en novembre), lauréat du Concours international de piano Frédéric-Chopin en 2021, et Daniil Trifonov (en septembre). Ce dernier, récipiendaire d’une panoplie de prix et figure hautement célèbre du classique actuel, interprétera le Concerto pour piano de Schumann et le Concerto pour piano no 1 de Beethoven. Marc-André Hamelin, Montréalais de naissance, transportera quant à lui la Maison symphonique dans l’Amérique des années folles dans le cadre d’un spectacle intitulé Une soirée avec Gatsby : la magnifique Rhapsody in Blue de Gershwin et le jazz symphonique d’Antheil y seront présentés.

La violoncelliste Alisa Weilerstein interprétera la Sinfonia concertante en mi mineur de Prokofiev en février, alors qu’Olivier Latry, titulaire du grand orgue de Notre-Dame de Paris, s’attaquera à la Sinfonia concertante pour orgue et orchestre de Salonen en octobre. Les talentueux Charles Richard-Hamelin et Andrew Wan présenteront notamment le Concerto pour violon et piano de Mendelssohn en février et en mars. L’ancien directeur musical de l’Orchestre Kent Nagano fera son retour au temps des fêtes pour diriger des extraits du mythique et inimitable Casse-Noisette de Tchaïkovski, entre autres.

L’Orchestre explorera aussi des avenues originales en présentant durant la saison des créations mondiales de Matthew Ricketts, Maxime Goulet et Michael Oesterle.

* Maestro Rafael Payare. Photo par TUX.

Accessible classique

Si les grands concerts de l’OSM s’adressent souvent davantage à des mélomanes avertis, d’autres formules sont plus adaptées à un grand public. Les concerts POP, qui ont commencé à la fin des années 60, donneront lieu à trois rencontres uniques cette année. Le groupe culte de métal québécois Voïvod performera dans la Salle Wilfrid-Pelletier en compagnie de l’Orchestre en janvier, alors que France Beaudoin et le duo acadien Radio Radio viendront également proposer des soirées d’exception dans le cadre de la série POP, respectivement en octobre et en mars.

Les films Jaws, dont la trame a brillamment été composée par John Williams il y a environ 50 ans, et Le violon rouge seront diffusés sur grand écran avec orchestre, en septembre et en janvier. Encore dans une formule ciné-concert, le long-métrage d’animation Fantasia, reprenant des segments de compositions de Beethoven, Stravinsky ou Dukas, ouvrira certainement la porte du classique à de jeunes futurs mélomanes au mois d’avril 2025.

Dans la même veine, des séries comme Jeux d’enfants (en octobre et en février) ou le Bal des enfants (en février) feront leur retour dans la programmation de l’OSM. 20 000 jeunes sont accueillis chaque saison dans la Maison symphonique dans le cadre de spectacles spécialement adaptés à la jeunesse. La 85e édition du Concours OSM, réservé cette année aux bois et aux cuivres, donnera la chance à un soliste d’interpréter un concerto avec l’Orchestre.

* Maestro Rafael Payare et Philippe-Audrey Larrue Saint-Jacques au lancement de la saison 2024-2025 de l’OSM. Photo par Antoine Saito.

La nouveauté de l’année : les spectacles dans une formule 5 à 7 donneront la chance au public de discuter avec les musiciens de l’OSM et nul autre que Philippe-Audrey Larrue Saint-Jacques, présentateur de la soirée, durant une heure à l’Espace OSM, avant de prendre place pour écouter la prestation de 18h. Trois œuvres latines (en novembre), un spectacle mettant en vedette des pièces de Beethoven et de Philip Glass (en mars) ainsi que le Concerto pour piano no 3 de Rachmaninov et le méconnu Endymion de Coulthard (en mai) feront partie de cette nouvelle série.

En novembre, l’Orchestre symphonique de Montréal entamera sa 17e tournée européenne (la 59e internationale) pour présenter dans six pays des œuvres de Strauss, Beethoven et Habibi, entre autres. Le pianiste virtuose Daniil Trifonov accompagnera l’Orchestre au cours de sa virée dans le Vieux Continent. La 91e saison de l’OSM laissera également place à la parution d’un nouveau CD consacré aux œuvres de Schoenberg, interprétées en avril 2024 par l’Orchestre.

Pour plus de détails sur la programmation de la prochaine saison de l’OSM, vous pouvez cliquer sur ce lien.

* Robert Weymouth. Photo par TUX.