Mononc' Serge

Mononc’ Serge à l’Anti | Soirée de rock acoustique sous le signe de l’humour

Mononc’ Serge en version acoustique était de retour à Québec afin de présenter les chansons d’actualité de son plus récent album, Mononc’ Serge 2015, ainsi que plusieurs autres classiques dans le bar l’Anti bien rempli d’un public qui semble rajeunir d’un spectacle à l’autre. Bien que plusieurs nouvelles chansons appellent à la réflexion, le ton de la soirée en général était à l’humour et à la vulgarité. Bref, un concert comme l’oncle nous a habitué depuis de nombreuses années.


À preuve, le trio lance le spectacle avec le classique Les patates. Pas très original mais tout de même très efficace pour donner le ton. Quand même, le troubadour nous rappelle en début de concert que le Canada a subi une longue campagne électorale en 2015. C’est alors qu’est lancée Je ne voterai pas et ensuite une nouvelle chanson en hommage au pauvre Stephen Harper qui pleure sa vie dans sa prairie de l’ouest.

Suivra ensuite L’ayatollah Couillard, Charlie Hebdo et Osti de bonne smoke (sans Pépé, bien sûr) de son plus récent répertoire. À noter que le premier ministre du Québec aura droit à un autre hommage avec Coupe Couillard présentée plus tard. Afin d’être cohérent avec sa pensée, l’oncle poursuit avec Corrompu afin de faire honneur aux médecins qui gouvernent la province.

Le chef de l’opposition officiel n’est pas en reste avec PKP et PCP. Pour cette dernière, Mononc’ en profite pour se moquer du public en lui demandant de répondre à ses paroles de façon… heu… pas très glorieuse! Comme il n’a pas joué Je chante pour les morons, le public semble lui avoir pardonné…

Cela dit, entre une ou deux ou trois tournées de shooters (déjà que les musiciens semblaient se remettre péniblement de leur soirée de la veille), le trio livre la marchandise avec plusieurs classiques tels que Maladie du préjugé, Chanteur engagé, Bacaisse, Hitler Robert, Fourrer, Lac St-Jean (avec Peter Paul à la guitare, cette chansons est particulièrement rock ‘n’ roll) et Saskatchewan.

Biens sûr, il est difficile pour Mononc’ Serge de quitter une salle sans avoir joué Marijuana. Chose qu’il fit juste avant le rappel non sans avoir joué Le joual avant de faire semblant de quitter la scène.

Bien que le public (désormais plutôt alcoolisé) réclame l’Âge de bière, le trio se lance dans la très efficace Ogunquit mais avec quelques blancs de mémoire au niveau des paroles. Pour se faire pardonner, Mononc’ prendra le micro pour aller chanter le tout au milieu de la salle. Et comme dernière chanson, quelque chose qui n’est pas souvent joué, Anne, viendra finir la soirée sous le signe de la romance… ou pas vraiment… À vous de juger.

Le trio a encore prouvé que ce type de musique est particulièrement efficace en salle plus intime. Devant un public fidèle, Québec aura eu droit à nouveau au meilleur de Mononc’ Serge. Quelque part entre la formule acoustique et le groupe rock, c’est encore une fois les textes et l’énergie qui aura triomphé.

 

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