Planet Smashers

microFestiPunk à Trois-Rivières | MUTE et The Planet Smashers en spectacles virtuels préenregistrés dans une piscine

Plusieurs dizaines d’amateurs de punk, de rock et de ska étaient conviés samedi dernier à la piscine de l’Exposition de Trois-Rivières pour assister à un plateau double réunissant MUTE et The Planet Smashers. Profitant d’une piscine vide pour créer une expérience unique pour les spectateurs, le FestiVoix (qui est derrière cette initiative) a ajouté des démos de skateboard en amont du spectacle. Puisqu’il était fortement recommandé de ne pas voyager d’une zone rouge (Montréal) à une zone orange (Trois-Rivières), et que le Festivoix a rendu disponible, depuis dimanche, chacun des deux spectacles en rediffusion web (au coût de 12$, taxes et frais inclus) et ce jusqu’au 18 octobre, nous avons tenté l’expérience en direct de notre salon!

 


 

Une captation à la hauteur de l’énergie live

Sur scène, les deux formations québécoises n’ont pas déçu avec des performances de plus d’une heure. Les deux captations font d’ailleurs honneur tant à la technicité du punk rock de MUTE qu’à l’énergie contagieuse du ska punk de The Planet Smashers. Le tout devant un public visiblement content d’assister à ce qui sera sans doute le dernier spectacle extérieur de l’année pour plusieurs spectateurs.

 Crédit photo: FestiVoix

En guise d’introduction, MUTE a commencé en force avec les morceaux Resistance et Burning Wreck. Adressant ensuite le public, le sympathique batteur et chanteur Étienne Dionne annonçait un long spectacle de 18 chansons, une nouvelle bien reçue par le public visiblement en manque de musique live. La formation de Québec a ensuite enchaîné avec trois chansons sans interruption: Strangers Back Again, The Edge, Wolf’s Den. En moins de vingt minutes, la formation avait déjà revisité des succès de leurs trois derniers albums. Le spectacle suivra cette formule jusqu’à ce que MUTE joue deux chansons de leur répertoire qu’ils n’ont pas l’habitude de jouer en spectacle: A Love Affair with Fire et Santa Muerte.

Cette dernière composition a cependant causé une petite minute de réajustement alors que le guitariste a oublié comment jouer la chanson. Est-ce une coïncidence que le seul moment d’essoufflement du spectacle soit survenu quelques minutes après qu’un autre membre du groupe nous avoue avoir commencé la course pour pouvoir continuer de fumer et de boire de la bière? Qui sait…

Toutefois, la formation a su se rattraper en livrant une longue et solide version de King of Spades suivie d’une brillante adresse à la foule où, en moins de deux minutes, le bassiste s’est rappelé leur premier spectacle en 1999 en compagnie des Smashers, une brosse virée au célèbre Coconut Bar de Trois-Rivières et leur premier spectacle à Trois-Rivières en 2003 à une époque où le petit gars de 7 ans et demi présent dans la foule en ce 3 octobre n’était alors qu’« une idée vicieuse dans la tête de son père ».

 

Les vétérans du ska

Quelques minutes plus tard, c’est au tour des Planet Smashers de fouler les planches (ou la… toile?) de la piscine municipale et de nous interpréter Fabricated puis Missionnary’s Downfall. Pas moins de cinq minutes que le spectacle est commencé que le chanteur répète « Gotta get down at the coconut lounge tonight ».

Il n’y a maintenant aucun doute: le Coconut Bar a dû recevoir beaucoup de visiteurs après le spectacle!

 Crédit photo: FestiVoix

C’est un spectacle plus droit au but et sans trop d’interventions que la formation de Montréal avait préparé. À en voir l’ambiance dans la foule, ce n’était pas une mauvaise idée de garder un rythme plus soutenu entre leur répertoire de chansons festives.

Parlant de répertoire, les Smashers ont revisité le leur de fond en comble en interprétant une vingtaine de succès provenant de chacun de leurs neuf albums. Il aura d’ailleurs fallu attendre Pee In The Elevator, issu de leur premier album homonyme, pour que le meneur du groupe invite la foule à participer au spectacle en chantant en choeur.

En somme, les adeptes de punk auront eu droit à un bel après-midi de musique à Trois-Rivières que Matt Collyer des Planet Smashers résumait comme suit lors d’une de ses allocutions: « Nous sommes tellement chanceux d’être ici, j’ai beaucoup d’amis à Montréal qui sont… pas fâchés mais… en tout cas ah ah ah bye bye ».

Pour ceux d’entre vous qui ne seraient pas refroidis par ce vilain pied de nez, les liens de visionnement pour les deux captations sont disponibles par ici.

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