Festif de Baie-St-Paul

Le Festif! de Baie St-Paul 2017 | L’univers de tous les possibles 24 h / 24

C’est parti pour la suite de notre compte-rendu du Festif! de Baie-Saint-Paul, cette fois-ci avec le jour 2, un vendredi pas comme les autres.

Un vendredi sans compromis !

Assister à une prestation de Louis-Jean Cormier solo sur un quai au bord du fleuve, c’est une douce façon de se remettre d’un lendemain de veille. Parcourir ensuite tout le site du festival pour arriver à temps au spectacle de l’auteure-compositrice-interprète Amélie Beyries et la retrouver en train de chanter avec Louis-Jean la pièce J’aurai cent ans en version live, ça relève d’un acte de prouesse inexplicable.

Photo par Jay Kearney.

Photo par Jay Kearney.

Photo par Jay Kearney.

Photo par Jay Kearney.

Sur le chemin du retour, VioleTT Pi juché sur le balcon du presbytère, guitare à la main, en pleine prestation solo devant une centaine de chanceux qui avaient vu passer l’alerte via l’application du Festif!. Pas trop loin sur une scène, huit saltimbanques du groupe-orchestre Lemon Bucket Orchestra se dirigeaient tout droit dans la foule pour maximiser la joie sur leurs airs de musique gitane. Du gypsy-klezmer joyeux des Balkans sous le soleil en après-midi, les bras dans les airs, ça n’a pas de prix.

Surréelle, l’épopée s’est poursuivie un peu plus loin, sur la même rue, près de la terrasse du Pub Tony et Charlo. C’est la voix bien canalisée d’Odile Marmet-Rochefort de la formation De La Reine qui attirait l’attention dans le cadre d’une présentation spéciale de la maison Pantoum. L’instant de planer et de s’élever en mode trip-hop, le spectacle de Martha Wainwright s’annonçait sur la scène Radio-Canada.

Martha Wainwright : Son cœur est un oiseau

D’une désinvolture étonnante, sans fioritures superficielles, cette femme artiste expérimentée respire si bien devant un public qu’elle l’aspire. Seule et armée d’une simple guitare, des centaines de personnes étaient captives et se laissaient raconter ses histoires. À travers la pièce Traveler de son plus récent album Goodnight City, nous avons appris qu’elle souhaitait rendre hommage à un ami proche ayant succombé à un cancer. Sur une note plus cocasse, elle a partagé avec son public une anecdote du temps où elle performait avec les Sœurs McGariggle. Sous l’effet d’un psychotrope, elle aurait donné la meilleure performance de sa vie lors d’un concert au festival de Glastonbury !

Francophile, elle n’a cessé de prendre la parole en français, interprétant même des pièces maîtresses de notre riche répertoire francophone tels que Le cœur est un oiseau de Richard Desjardins et Ayoye de Gerry Boulet.

 

Plants and Animals, Xavier Rudd et We Are Wolves

Actifs sur la scène depuis plus de dix ans, Plants and Animals offrent généralement des prestations solides comme du roc. Leur puissance et la lourdeur de leurs amplis étaient au rendez-vous, toutefois, il semblerait qu’un manque de communication ait brimé leur capacité à rejoindre le public qui, pourtant, ne demandait pas mieux que de se faire conquérir !

Xavier Rudd, c’est une machine de guerre sur scène. Vêtu de sa classique salopette, musclé comme un bœuf qualité AA, il a abordé son public de sa voix unique, s’élevant à la hauteur de la spiritualité des tribus aborigènes australiennes où il a appris à jouer du didgeridoo. Et quel talent ! Méconnu du public, il a conquis sans contredit toutes les âmes présentes.

Photo par Caroline Perron.

Photo par Caroline Perron.

Encore sur le high du concert du bel australien, il était tentant de se diriger sous la tente pour aller se chauffer les bois avec We Are Wolves. Alexander Ortiz était juché dans les limites des hauteurs permises par la tente. Le batteur Pierre-Luc Bégin, s’est lancé dans la foule (désormais une marque de commerce) et Vincent Levesque, installé à ses claviers, gardait le fort tant bien que mal. Et voilà une autre incroyable et millième performance réussie pour WAW. *Vivement les nouveautés plus pop de leur dernier album Wrong. Il allume des feux.

C’est la fin ? NON ! Il reste encore deux journées complètes à parcourir une autre bonne quinzaine d’artistes. Sans mentionner toutes les prestations-surprise impromptues… Dans le dôme du Festif!, on pénètre dans l’univers de tous les possibles. Heureusement, le curé autoproclamé du festival veille au grain. Le confessionnal est de retour cette année sous la direction du curé Hébert, fan incontesté du Festif!

« On a créé un confessionnal parce que l’ambiance de ce festival porte clairement aux confessions ».

Grâce à ce curé bienveillant, une rédemption à tous nos péchés est possible. Amen.

cure-hebert-festif-2017-01

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