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La Bonnefemme sort #7 | Traîner L’Bonhomme au TTC Anniversary DJ Set

8 juin, show. MTelus. TTC Anniversary DJ Set, Omnikrom, Poirier, musique. Plaisir.

C’est la meilleure introduction que mon cerveau est capable de pondre au lendemain de c’show-là. La Bonnefemme est brûlée ben raide. Trop vieille pour ces affaires-là moi, cibolaille.

Mais j’ai don’ eu du fun!  J’ai même réussi à traîner L’Bonhomme avec moi; pis guess what: on a dansé! Eille, à notre âge! Des plans pour se casser une phalange jusqu’à moelle! Mais on n’a pas cédé à la peur. On a dansé.

J’aimerais d’ailleurs présenter mes excuses à tous ceux qui ont dû assister à ça. C’est sûr qu’on s’est fait comparer à David Bowie pis Mick Jagger dans le clip de Dancing in the street.

Commençons par les photos :


Omnikrom et Poirier en ouverture

C’est Omnikrom qui part le show. Comme moi, ils ont dû faire le saut en entrant sur scène: la salle est remplie au tiers de sa capacité et l’ambiance est… molle.  On est à une shot de clarté pis quatre-cinq assiettes de fruits de l’ambiance d’un Cora Déjeuner. Personne ne vire su’l top. Même le spectateur en Speedo est calme calme calme.

Oui. Un gars en Speedo. Pis y’a des maudites belles jambes. T’sais, une belle jambe fine ornée d’un voluptueux galbe. Pis tous savent que quand il est question d’esthétique de jambe, tout se joue au niveau du galbe. DOUX JÉSUS, que je me suis couchée tard, gang. Je vous promets au moins un commentaire pertinent d’ici la fin de ce billet.

Les gars d’Omnikrom sont toujours aussi frais. Même belle énergie, mêmes airs de jeunes premiers: ils brillent brillent. Le seul élément qui trahit leur âge, c’est la sacoche de Jeanbart. Comme son flow à nos oreilles, son glorieux man purse en cuir le prend dans une étreinte stylée. Que douillette.

Parlant de douillet, on a droit à de la belle visite pendant le set d’Omnikrom: le toujours aussi craquant Jérôme Rocipon du groupe Numéro#. Visite qui dure une toune et quart.

Ouin. Une toune et quart. Parce qu’après une minute, la technique tire la plug de Chewing gum fraise. Je ne sais pas si c’est parce que les sets ont un timing précis ou si le tech de son voue le même amour (NOT) à cette chanson que moi. Quelle que soit la raison, la partie d’Omnikrom se termine sur un frette. Tous les spectateurs (sauf deux) CA-POTENT sur Chewing gum fraise. Je comprends, c’est poche, mais come on. Huer pour ça?  Le crowd juge que c’est nécessaire.  Moi, je juge que c’est inutile et pas gentil.

Poirier débute son fou set sur ce restant de malaise. Il réussit rapidement à nous faire passer à autre chose. Son remède: du bon vieux beat. Mais du vraiiii bon beat. Des affaires qu’on écoutait en 2007. Pendant une bonne heure, je danse comme une jeune fille.

Qui a une face de quadragénaire fatiguée.

Et qui danse terriblement mal.

Tout d’un coup, qui c’est qu’on voit-tu pas arriver en douce? Le beau Cuizinier. On s’attend à voir Tido, Teki et Orgasmic dans la seconde qui suit mais non. Cuiz mix quelques tounes. Il fait du crowd work. OK, on a hâte d’entendre TTC, mais on sait qu’ils sont dans la place, Cuizinier est bon aux platines et un montage de vidéos du trio captées depuis leurs débuts est projeté sur scène; alors tout le monde est content. ET PERSONNE NE HUE.

Tido le rejoint, ils font Dancing Box, ma chanson préférée du groupe. C’est d’ailleurs durant cette prestation que tout le monde constate que je danse dégueulassement mal. Mais c’est pas grave. Personne ne me connaît ici d’dans.

Ma vie étant ce qu’elle est, Tido Berman prend la parole:

Je suis trop content d’être ici, à Montréal. Je vois des visages que je connais, dont celui de MC La Sauce.

Ma vie étant ce qu’elle est, il me pointe.

Un gars s’approche de moi et me demande si c’est bien moi. Je mets mon doigt sous mon nez, feignant une moustache et réponds « Noooon. » avec un accent sud-hongrois. Pense pas l’avoir dupé. Ça doit être parce qu’en dix ans, je n’ai pas changé du tout. J’suis pareille pareille. N’EST-CE PAS?

Tido remplace ensuite Cuiz sur le mix. Jusqu’à ce que Teki Latex se pointe enfin. Ils drop leurs grosses tounes: Dans le club, Une bande de mecs sympa, Travailler… entre de longs blocs de DJ sets.

Le show est excellent. Mais on n’a pas voulu comprendre son concept. Son titre est pourtant bien clair: TTC ANNIVERSARY DJ SET. Mais les Montréalais sont tellement excités d’ENFIN les revoir que la portion DJ SET a passé dans l’beurre. On s’attendait à un show de TTC-Omnikrom-Poirier comme dans l’temps du Zoobizzare. Les palettes drettes, les pouliches et la pizza chaude. T’sais, un bon vieux show trop banane dans une salle trop pleine de Gros pis de Grosses qui bouncent dans une rivière de diamants, là.  Alors même si ils sont bons, les portions DJ set nous apparaissent comme de longues prémisses.

En revanche, on vire fou quand ils font leurs chansons. L’énergie monte tellement pendant Danse la poutine, Pour te réchauffer et la deuxième prise (la bonne, cette fois) de Chewing gum fraise qu’on a l’impression que la salle est pleine.

Poirier, Omnikrom et TTC, en forme comme dans l’temps, ont tout donné pour leur public. Public qui, malgré tout l’amour qu’il a pour eux, a pogné un p’tit coup d’vieux. Un bon, long et inoubliable show (de 21h à 2h30 OMG) qui a réchauffé nos p’tits coeurs de Montréalais.

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