Kandle

Kandle au Théâtre Fairmount | No place like home, comme disait Dorothée

« There’s no place like home », disait Dorothée dans le Magicien d’Oz, dans sa petite robe bleue avec ses petits souliers rouges. Kandle Osbourne avait un peu le même air jeudi soir, elle semblait être dans le même état d’esprit au retour d’une tournée pan-canadienne à jouer chez elle, dans cette ville d’adoption où elle a fait son nid. À l’aise, relaxe, rieuse, elle attaquait pour une dernière fois les chansons de cette tournée en lien avec son premier album In Flames, et pour la première fois, quelques nouveaux titres en vue d’un prochain disque.

I wish I could play in Montreal every night !  It would be such a ego boost!

C’est vrai que c’est plaisant d’être ainsi adorée. Kandle est reine auprès de son public montréalais, enthousiaste et attentif ce jeudi soir.

C’est comme une nouvelle tradition – c’est elle qui le décrit ainsi : pour la deuxième année consécutive, elle se produit au Théâtre Fairmount à la mi-octobre, aux alentours de sa date d’anniversaire.

Comme à chaque fois, elle propose ses chansons rock somptueuses et légèrement rétro, accompagnée de ses fidèles Krooks, un band de mecs doués et visuellement agréables pour la gente féminine, pendant que messieurs fixent la chanteuse blondinette qui se dandine joyeusement, avec son air bon enfant. Généralement toute de noir vêtue, on la retrouvait ici portant une robe en satin argenté à capuchon. Petit côté chaperon. (Fin du segment mode de la critique).

La musique est bonne, les guitares à la fois grinçantes et précises, la voix suave. Le plaisir semble régner au sein de la bande, à laquelle s’ajoutait un saxophoniste pour quelques pièces, et Felix Dyotte pour un duo.

Il y avait quelques nouvelles chansons, dont une assez étonnante, possiblement intitulée I’m Being Used (And I Like It), à tendance presque disco. Un peu étrange comme contraste avec le son habituellement plus posé des chansons de Kandle, mais bon… On s’y habituera sans doute. Ça sent le single.

Au terme d’une bonne heure de plaisir, le tout s’est conclu sur Demon, alors que la bande a invité les plus frivoles à monter sur scène pour danser, ce que certains ont fait avec beaucoup d’enthousiasme. On y trouvait de toute sorte de monde : une fille beaucoup trop dedans, quelques personnes plutôt timides, même un dude qui avait jugé bon de porter un t-shirt d’une compagnie d’hébergement Internet, comme une façon de dire à tous ceux qui l’observaient danser : « appelez-nous pour l’hébergement de votre site internet« .

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À pareille date l’an dernier, elle jouait aussi au Théâtre Fairmount (qui s’appelait le Cabaret Mile-end à l’époque), et au rappel, elle interprétait une reprise : Girl, You’ll Be A Woman Soon, de Urge Overkill. Cette fois-ci, même formule mais différente reprise : You Don’t Own Me, vieille toune de Lesley Gore (1963), popularisée par une relecture des Blow Monkeys sur la trame sonore de Dirty Dancing.

Une dernière ballade surf instrumentale des Krooks, et hop, la soirée était terminée.

En attendant le prochain disque, qui s’annonce pas pire du tout.

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