Festival Igloofest

Igloofest 2017 | Laurent Garnier en forme, fidèle à lui-même

En franchissant les portes d’Igloofest, en s’approchant du beat obsessif, en bravant les tuques et mitaines en tout genre, nous voilà enfin face à Laurent Garnier, une des principales têtes d’affiche du festival cette année. Au Quai Jacques-Cartier du Vieux-Port de Montréal, malgré les gros flocons et le sol gelé, on n’a pas froid et on ne s’ennuie pas…


Notre vétéran français a donc pour mission de proposer un set de trois heures, en plein-air alors qu’il a horreur du froid, et faire danser la foule du mieux qu’il peut pour maintenir la réputation de Igloofest. C’est chose faite.

Le public, majoritairement français, est venu en masse pour assister au show, et l’ambiance était, comme à son habitude, festive et détendue, bien qu’un peu trop sage en arrière.

Pour le « père de la techno française », l’ambition est simple. Elle est de créer de la nouveauté, encore et toujours, puisque pour lui, le combat de la techno depuis ses débuts est de « se faire accepter en regardant toujours devant », sans s’attarder à « regarder derrière ». Alors qu’il n’avait pas vraiment prévu ce qu’il allait jouer en venant à Montréal, Laurent Garnier nous a fait part de son univers éclectique, mélange de deephouse et d’éléments jazz, tout en s’inspirant de musiques du monde, pour créer un concert riche et varié.

Il nous a ainsi proposé un set bien construit, cohérent, avec un son sophistiqué et enrobé bien à lui, très coloré, aussi bien dans les subtilités mélodiques que sur les écrans du décor. Notons d’ailleurs le graphique obsédant, en constante mutation, sur les divers écrans du festival – un vrai bijou Igloofest !

 

Le public s’est donc retrouvé dans ce set électrique qui reprenait à la fois ses pièces bien connues et des choses plus innovantes. En maintenant la tension constante, il l’a rendu totalement accro et déjanté, même si on aurait attendu plus d’interactions puisqu’à part les trois photos prises du public envouté, Laurent Garnier n’a pas décroché le regard de ses platines ni prononcé un seul mot durant le show…

Toutefois, si l’on se fie à l’enthousiasme général, il s’agit bien d’une nouvelle soirée réussie pour ce troisième week-end de festival. Un événement à ne pas manquer pour les amateurs de techno, pour les amateurs de musique et de danse, pour les amateurs d’émotions fortes, pour les amateurs de grosse ambiance…

Le dernier week-end d’Igloofest aura lieu les 2, 3 et 4 février. Détails par ici : www.igloofest.ca/evenements/#2017-02-02

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