crédit photo: Marc-Etienne Mongrain
Lady Gaga

Festival d’été de Québec 2014 – Jour 2 | Lady Gaga sur les Plaines d’Abraham

Québec, ville de musique? Ça reste sujet à débat. Québec, ville d’événements? Aucun doute! Sors-tu.ca s’est déplacé sur les Plaines d’Abraham pour assister à la plus grosse soirée du Festival d’été de Québec. Non loin de 90 000 autres personnes en avaient décidé ainsi pour une soirée de pop radio.

La première chose qui frappe à l’arrivée sur le site est à quel point ce dernier peut contenir de monde. Partout, partout des ados, des parents avec leurs enfants, des matantes TVA et autres curieux venus assister à ce qui a été annoncé comme une des plus grosses productions dans l’histoire du FÉQ. La star est de toute évidence rassembleuse. Lorsque l’on joue sur les radios commerciales depuis autant d’années, ça facilite les choses.

À l’ouverture des lumières, des danseurs se pointent sur scène avec des ballons ou tout autre objets bien ronds. Quelques minutes plus tard, des porteurs arrivent avec la bibitte. La foule explose de joie. Le concert peut commencer. Et pour être totalement objectif, c’était rodé au quart de tour. Sans compter que le son semblait bon partout sur le site.

Par contre, les premières chansons jouées ne semblent pas avoir mis la foule en délire. Probablement des nouvelles pièces du plus récent album. Mais la foule n’avait qu’à être un peu patiente, les hits allaient être joués. Avant même le milieu du set, Gaga prend un bain de foule sur Poker Face.

S’exprimant beaucoup en français entre les pièces, le public peu bilingue de Québec appréciait au plus haut point. La diva semblait toutefois sincère lorsqu’elle remerciait les spectateurs.

 

Une production propre

Cela dit, le gros défaut de la musique pop et des concerts de la sorte est le manque de dangerosité. Tout est lisse et javellisé. Même les costumes qui se veulent provocateurs ne font pas d’effet (Le g-string, vraiment? Cher sur le porte-avions dans les années 80, anyone?). Parlant d’habillements, on en profite pour se faire une note à soi-même: Réécouter Zoolander dans les prochains jours.

Il est aussi à noter l’utilisation sans vergogne des playbacks. Difficile de dire si le public s’en est soucié. Mais la chose n’était même pas subtile. Je suppose qu’une armée de danseurs vient palier à la chose. Et toujours en parlant de production, il faut dire que c’est la déception de la soirée. Un décor certes très beau et beaucoup de participants sur scène, mais le visuel aurait pu être meilleur. Une star qui ne vit pas la crise de l’industrie du disque comme le reste de la planète pourrait en faire plus. On pense à Nine Inch Nails lors des dernières tournées par exemple.

Mais pour être de bonne foi, on se répète: le tout était très professionnel. Et on va se dire les vraies affaires: des hooks dans des bonnes chansons pop, ça reste excellent. Que ça soit sur des beats dansants ou des guitares, ça reste des bons hooks. La preuve, presque toutes les chansons de Lady Gaga pourraient être jouées par Bon Jovi avec des guitares, et vice versa.

L’autre côté positif de cette soirée est que Gaga est une artiste bien établie et là pour rester. Et c’était de toute évidence une excellente prise pour le FÉQ. Contrairement à LMFAO (LMFA-quoi? Dirons aujourd’hui la plupart des gens qui étaient là quand même) en 2012 qui était une gimmick passagère.

Au final, même les plus réticents ont pu passer une soirée agréable sur les Plaines d’Abraham.

 

Tegan and Sara 

Un mot rapide sur la première partie. Le duo de l’Alberta semblait bien en contrôle sur la grande scène. Une des chanteuses a même évoqué le sentiment d’être U2 dans les années 80. Where is Bono, s’est-elle exprimée?

Un holy shit bien senti a aussi été envoyé à la foule nombreuse. Une bonne décision de la part du FÉQ pour réchauffer la foule.

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