Mauves

Festival Artefact – Jour 3: Mauves, The Vasts, Groenland, Les Soeurs Boulay et plus!

Dimanche 3 juin 2012 – Centre-ville de Valleyfield (Festival Artefact)

Pour le troisième et dernier jour de sa première édition, le Festival Artefact proposait 7 jeunes groupes à découvrir, dimanche soir. La sélection se déclinait en divers genres: du country-folk francophone des Soeurs Boulay au rock indé en anglais de The Vasts et Groenland, en passant par le rock’n’roll pop et légèrement rétro de Mauves.

Jamais deux sans trois, dit l’adage. Après un vendredi saupoudré d’averses et un samedi carrément pluvieux, les festivaliers devaient une fois de plus composer avec un climat qui faisait passer Valleyfield pour Londres.

Heureusement, ça n’a pas empêché une poignée de jeunes mélomanes enthousiastes et de résidents du quartier de se masser devant la scène où l’on présentait, tout l’après-midi, de jeunes musiciens aux talents variés.

 

Groenland et The Vasts

Groenland s’est peut-être démarqué plus que toute autre formation. Son mélange de trames électro préprogrammées, de synthé, de violoncelle et de violon charme à coup sûr. La voix de Sabrina Halde – douce et veloutée, tout en affichant de l’assurance – se dépose à merveille sur les compositions raffinées mais relativement ludiques de la troupe.

Groenland. Photo par Marie-Pier Gagnon Nadeau

La complicité entre les membres compense amplement pour la présence de scène un peu timide de certains musiciens, alors que Halde fait une charmante meneuse aux devants de la scène.

Inventif, rafraîchissant et joué avec brio. Une belle découverte qui donne le goût d’en entendre un album complet.

Parlant de découverte, ceux et celles qui ignorent encore qui sont The Vasts auraient avantage à les voir à l’oeuvre pendant qu’il est encore possible de les observer de si près.

The Vasts. Photo par Marie-Pier Gagnon Nadeau.

Sur scène, le groupe montréalais démontre qu’il est rendu bien plus grand que son mini-album Elegy (lancé en novembre 2010) ne le laisserait croire. Les compositions prennent du coffre avec l’interprétation à la fois musclée et raffinée de l’ensemble.

Sans afficher une personnalité explosive, Nick Carette mène la barque de son projet avec assurance. Son chant est juste, intense par moments, toujours convaincant. La troupe, elle, façonne un indie rock souvent légèrement sombre sur lequel Josianne Rouette dépose quelques lignes de trompette qui surgissent comme un rayon de soleil à travers la brume.

 

Les Soeurs Boulay, Mauves et Pif Paf Hangover

Deux des participants aux Francouvertes 2012 figuraient également parmi les artistes en vitrine au Festival Artefact.

Les Soeurs Boulay. Photo par Marie-Pier Gagnon Nadeau.

Grandes gagnantes du festival-vitrine, Les Soeurs Boulay avaient la tâche de donner le coup d’envoi de la journée. Toujours aussi charmantes, la blonde et la brune – qui n’ont aucun lien de parenté avec la rousse Isabelle, précisent-elles – ont offert ce qu’elles font de mieux: de sublimes harmonies de voix, quasi-omniprésentes dans leurs compositions simples et mignonnes.

De leur côté, les gars de Mauves, qui avaient été évincés des Francouvertes après la première ronde, ont eu à composer avec une pléiade de pépins techniques côté guitares. Distorsion tonitruante, problème de volume et interruption du son, l’amplificateur refusait de coopérer.

Drôles et vifs d’esprit, le chanteur frisé Alexandre Martel et son comparse bassiste-guitariste Cédric Martel – qui pourraient bien être frères même si Alexandre et le guitariste Julien Déry ont beaucoup plus de traits en commun – ont tourné l’affaire à la blague, après avoir carrément lancé la guitare électrique d’Alexandre, à la Cobain… ou presque!  « Même Langevin a pas fait ça hier », a-t-il lancé à la blague, en faisant référence au show de Galaxie la veille.

Mauves. Photo par Marie-Pier Gagnon Nadeau.

Dommage que les démons de la sono aient interféré dans le spectacle de Mauves, parce que les quatre gars de Québec assuraient lors de l’interprétation des excellentes Annie Hall et Madeleine.

Mauves n’a toutefois pas perdu son temps à Valleyfield puisque, comble de l’ironie, le groupe est reparti avec une bourse de 2500$ tirée au hasard au terme du festival!

Pif Paf Hangover. Photo par Marie-Pier Gagnon Nadeau.

Le groupe de St-Jérôme Pif Paf Hangover, lui, n’avait pas à vivre avec des pépins techniques, mais après plus de 3 heures de pluie, la foule rapetissait (et ratatinait) à vue d’oeil.  Pas l’ambiance idéale pour présenter un dance-rock supposé faire lever le party, comme ce que propose Pif Paf Hangover…

Plus tôt en journée, Simon Paradis a offert la seule prestation un peu décevante de la journée, alors que Maxos Le Gervoide, chansonnier de la place, a mis tout le monde de bonne humeur avec son petit numéro de chanson humoristique.

Si le Festival Artefact s’est donné comme mission de nous faire découvrir de bons jeunes talents, c’est réussi… même si Mère Nature jouait les trouble-fêtes.  En espérant une deuxième édition, sous un soleil plombant.

Photos en vrac
(par Marie-Pier Gagnon Nadeau)

 

Soeurs Boulay

Maxos Le Gervoide

Simon Paradis

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Pif Paf Hangover

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