Critique | Varekai du Cirque du Soleil au Centre Bell

Comme la tradition le veut désormais, le Cirque du Soleil a installé ses pénates au Centre Bell pour le temps des Fêtes. Cette année, c’est Varekai qui est de retour à Montréal, une création de 2002, présentée du 20 au 30 décembre.

Varekai, qui signifie « peu importe le lieu » en romanichel, raconte l’histoire d’un jeune parachuté par hasard au sommet d’un volcan, dans un monde magique et mystérieux grouillant de créatures fantastiques. Varekai est une ode au monde nomade, à la renaissance et à la persévérance.

Mis en scène par Dominic Champagne (à qui l’on doit également Zumanity et Love – The Beatles du Cirque du Soleil), Varekai s’inspire fortement du mythe grec d’Icare, personnage aux ailes de cire et de plumes ayant sombré dans la mer après s’être aventuré trop près du Soleil qui aurait fait fondre ses ailes. Le personnage principal de Varekai porte d’ailleurs le prénom d’Icare, et le spectateur assiste tout au long du spectacle à sa renaissance après la chute abrupte.

Photo par Pascal Leduc

Photo par Pascal Leduc

Si l’histoire est intéressante, elle est beaucoup mise de l’avant durant le spectacle. Le facteur théâtre est très exploité, ce qui crée parfois des longueurs. La première partie du spectacle manque d’ailleurs de rythme, bien qu’elle se termine sur un superbe numéro de danse géorgienne d’une grande précision, où les artistes arborent de magnifiques costumes traditionnels rouges.

La deuxième partie réserve des numéros plus intéressants et surtout plus spectaculaires. D’abord, le numéro de clown reprenant de manière comique Ne me quitte pas de Jacques Brel compte parmi les bons moments, bien qu’il soit le seul numéro à n’avoir aucun lien, même le plus minime, avec le reste du spectacle.

Photo par Pascal Leduc

Photo par Pascal Leduc

On retrouve plus tard le numéro phare du spectacle, celui des courroies aériennes, où deux hommes au panache noir évoquant le pelage des corbeaux présentent une danse aérienne tout à fait gracieuse et grandiose, survolant le public à maintes reprises. Magnifique.

Mais le numéro le plus spectaculaire est sans surprise celui qui conclut le spectacle dans une grandiloquence digne des spectacles du Cirque du Soleil. Alors que le protagoniste, Icare, célèbre son mariage avec sa nouvelle flamme, deux balançoires russes se font aller où les acrobates se succèdent dans une série de sauts impressionnants à en donner des frissons. Un numéro déjà vu dans plusieurs autres productions du Cirque, mais qui demeure une valeur sûre.

Malgré quelques faux pas durant la soirée et des longueurs, Varekai demeure un bon divertissement familial pour la période de l’année. Bien qu’il ne s’agisse pas de la meilleure production du Cirque du Soleil, ce spectacle saura satisfaire l’appétit créatif des petits comme des grands avec ses éclairages colorés et ses costumes originaux d’étranges créatures ludiques.

Photos en vrac, par Pascal Leduc

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