Jay-Z

Critique | Jay-Z au Centre Bell (avec Timbaland)

C’est au milieu d’un décor et sur une scène des plus épurée que Jay Z a évolué ce vendredi soir au Centre Bell pour sa tournée Magna Carter World Tour.

Structures d’acier en forme de cube. Deux écrans géants de part et d’autre de la scène. Le décor est minimaliste, les lumières sont juste dosées et parfaitement disposées.

Photo par Catherine Rosa.

Photo par Catherine Rosa.

Pour accompagner Mr Carter, quatre musiciens disposés sur les structures. Batteur, claviste, guitariste et Mr Timbaland en personne venu faire une interlude de dix minutes. Pourtant, il s’agit bien d’un concert de hip-hop ! Voilà toute l’innovation des grands artistes. Le show prendra même des allures de concert de rock, tellement l’ambiance et la folie des musiciens ont pris le dessus.

Une mise en scène propre, sans fioriture, à l’image de son artiste. Casquette Brooklyn vissée sur la tête, grosse chaîne en or autour du cou et cuir noir orné de motifs sur les épaules. Un charisme à en faire jalouser plus d’un. Seule sa présence lui a déjà valu une ovation. U Don’t Know et Crown ouvrent en grande pompe le show. Placé au milieu de la scène, les bras croisés, Jay Z observe la foule et savoure les applaudissements qui ont duré près d’une minute sans discontinue.

L’effet Jay Z

Chaque geste est répété par les fans. Notamment le fameux « Diamonds » qu’il ne faudrait pas oublier de traduire par le signe des Illuminatis ! Les stroboscopes électrisent le public, et lorsque Jay Z lance la célèbre introduction « If you’re having girl problems I feel bad for you son / I got 99 problems but a bitch ain’t one », c’est toute la foule qui saute dans tous les sens. Le concert prend l’allure d’un événement rock. Les musiciens se déchaînent derrière la batterie et la guitare.

Le monstre Carter est en place. Il changera trois fois de tenue. Toujours aussi « classieux ». Que ce soit avec un tee-shirt et une immense croix dans le dos ou bien un maillot de Tom Ford 61. Son flow est toujours aussi percutant qu’il y a quinze ans. Pas une ride, pas un déraillement.

C’est impressionnant de précision, JayZ chantera d’ailleurs à plusieurs reprises a cappella, notamment sur Nigga What. Tous les gros classiques y passeront de Dirt Off Your Shoulders, Dead Presidents, No Church In The Wild, en passant par les plus récents comme Picasso ou encore Holy Grail.

Photo par Catherine Rosa.

Photo par Catherine Rosa.

Apogée de la soirée

Niggas In Paris marquera un immense tournant. Jay Z harangue la foule et lui demande de se lever pour tout retourner. Au premier couplet, l’artiste s’arrête et observe son public. Il remarquera un fan assis au premier rang avant de l’interpeller et lui dire : « Hey excuse me sir ! If u wanna stand in a chair, get back in your house, and do want you wanna do ! You pay for your ticket for this show mother**** tonight ! So stand now ! »

Le décompte de 10 est lancé pour se faire lever tout le monde. Empire State Of Mind et le classique Hard Knock Life défraieront la chronique également et seront repris d’une seule voix par tous les fans. Des frissons !

La marque des grands

Jay Z ne s’est pas contenté de faire le show et de montrer de quoi il était encore capable. C’est avant tout un homme. Un grand. C’est à ça que l’on reconnaît les grands artistes.

À plusieurs reprises, il remercie le public de Montréal de venir à chacun de ses passages. Notamment l’an dernier pour la tournée Watch The Throne aux côtés de Kanye West. Mais il a pris aussi le temps de s’arrêter quelques minutes et de zoomer sur quelques-uns de ses fans. « 14 times i come to see you ! Can i have a hug ? » inscrit sur une pancarteIl fait monter la jeune fille sur scène et l’enlace à deux reprises. Un autre fan monte et lui offre en cadeau un tee-shirt CARTER 4. Jay Z réussit même à faire chanter un « Happy Birthday Marlon » par tout le public, pour une mère de famille.

« Best feeling in the world right here », s’exclame t-il avant d’entamer Forever Young et de rendre un hommage à Nelson Mandela, dont le portrait s’affiche sur les grands écrans. Le public repend à cappella le refrain. « Sounds beautiful ! Thank you ! Peace ! », conclut-il.

Une chose est sûre, Jay Z est tout sauf une « Trapstar » comme c’était inscrit sur sa troisième et dernière casquette.

Photos en vrac
par Catherine Rosa

Jay Z - Centre Bell - Montreal - 2014 - 10 Jay Z - Centre Bell - Montreal - 2014 - 09 Jay Z - Centre Bell - Montreal - 2014 - 08 Jay Z - Centre Bell - Montreal - 2014 - 07 Jay Z - Centre Bell - Montreal - 2014 - 06
Jay Z - Centre Bell - Montreal - 2014 - 05 Jay Z - Centre Bell - Montreal - 2014 - 04 Jay Z - Centre Bell - Montreal - 2014 - 03 Jay Z - Centre Bell - Montreal - 2014 - 02 Jay Z - Centre Bell - Montreal - 2014 - 01
Jay Z - Centre Bell - Montreal - 2014 - 20 Jay Z - Centre Bell - Montreal - 2014 - 19 Jay Z - Centre Bell - Montreal - 2014 - 18 Jay Z - Centre Bell - Montreal - 2014 - 17 Jay Z - Centre Bell - Montreal - 2014 - 16
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Grille de chansons

. Intro | Higher
. U Don’t Know
. Crown
. On to the Next One
. Holy Grail
. Fuck Wit Me
. Beach is the Better (2x)
. 99 Problems | Blow the Whistle
. Picasso
. Dead Presidents
. Pound Cake
. No Church in the Wild
. Somewhere in America
. Big Pimpin
.Timbaland Set
. Jigga My
. Nigga What
.Dirt off Your Shoulders
. Give it To Me
. Niggas in Paris
. Tom Ford
. P.S.A.
. Clique
.Run this Town

Rappel
. Empire State of Mind
. Izzo
. Hard Knock Life
. Young Forever

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