The Lonely Island

Critique CD: The Lonely Island – Turtleneck & Chain

The Lonely Island - Turtleneck & Chain The Lonely Island Turtleneck & Chain

Après le succès du premier opus du groupe The Lonely Island, la barre était haute. L’attitude délinquante qui émane des différents titres a fait fureur et les trois humoristes de Saturday Night Live nous proposent cette année une suite à Incredibad, paru en 2009.

L’album tant attendu dégage une impression étrange, comme si on n’était pas certain de ce qu’on écoutait. Évidemment, quand on connait le groupe, on sait que pour l’apprécier, il faut s’attendre à des textes sans la moindre censure et arborant fièrement la mention «langage vulgaire».

Avant tout, il semble essentiel de mentionner les perles qui sont évidemment incontournables : la chanson culte I Just Had Sex, en collaboration avec Akon, premier extrait de l’album dont le vidéoclip est sorti en décembre dernier, est rattrapée par Jack Sparrow, plaçant le chanteur Michael Bolton derrière le micro.

 

 

À ces chansons se rajoutent Motherlover avec Justin Timberlake et The Creep avec Nicki Minaj et John Waters. Alors que ces chansons sont déjà toutes accompagnées de vidéoclips, le morceau Japan ressort du lot, tant par son texte complètement déconnecté que par son ambiance enfantine.

Décevant

Cela dit, l’album est en fin de compte plutôt répétitif et compte son lot de déceptions. Au niveau musical, les chansons se ressemblent souvent et il faut vraiment écouter les paroles pour y trouver un quelconque intérêt. Si la quantité de pièces valant la peine semble bonne, il faut garder en tête que l’opus comporte 19 pistes.

Si on enlève les trois sketches qui durent une trentaine de secondes chacun et la clôture de No Homo, on se retrouve avec à une moitié d’album constitué de pièces dont on aurait bien pu se passer.

L’album comporte de très nombreuses collaborations, et c’est ce qui permet souvent aux chansons d’avoir un minimum d’individualité; l’éventail d’artistes invités est effectivement très large, partant de Justin Timberlake (qu’on avait d’ailleurs entendu sur l’album précédant) et allant jusqu’à Michael Bolton et Beck, en passant par Rihanna, Snoop Dogg et Akon. Le résultat donne donc un semblant de variété, qui en fin de compte n’est qu’une voix différente sur chaque pièce.

Somme toute, Turtleneck & Chain est un album relativement plat, qui arrache de nombreux fous rires mais qui perd son intérêt si on essaie de l’écouter pour en apprécier la musique. Cela dit, les vidéoclips qui en sont tirés sont de constants succès, et c’est ce qui permet au groupe de briller. Si les chansons ne sont pas sensationnelles sur format CD, elles prennent vie à l’écran et n’attendent que d’être filmées.

 
 

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