Beach House

Critique | Beach House au Théâtre Plaza de Montréal

Beach House s’arrêtait à Montréal lundi soir pour le premier de deux spectacles au Théâtre Plaza. Victoria Legrand et Alex Scally venaient présenter le matériel du plus récent album Bloom, paru en 2012, mais également des nouveaux titres…

Il s’agit des troisième et quatrième fois que le groupe vient par ici depuis la parution de Bloom.  En octobre 2012, c’était au Club Soda. À l’été 2013, c’était à Osheaga.

Cette fois, un autre type d’ambiance : le Théâtre Plaza, superbe lieu sous-utilisé dans la Plaza St-Hubert.

« We’re going to get close tonight », lance Victoria Legrand en début de concert.  C’était joli mais tranquille d’entrée de jeu, avec des titres comme Master of None ou encore, la jolie On the Sea, avec ses notes de piano si reconnaissables et ses envolées vocales.

Les deux complices se fondent dans le brouillard créé par la glace sèche et les lumières tamisées. Quasi immobiles, ils se mettent au diapason de leur dream pop autistique, se dandinant langoureusement sur les rythmes ralentis de leurs chansons. Les notes claires et sèches de la guitare électrique de Scally percent à peine les nuages de synthés de Legrand. Même la voix de cette dernière, gonflée au reverb, ne dépasse pas du lot. Tout est en symbiose. C’est à l’auditeur à s’ajuster pour entrer dans cette bulle.

Plus tard, un batteur les joindra, pour Walk In A Park, puis Heart of Chambers. Éventuellement, le trio sera rejoint par Steve Strohmeier et Skye Skjelset, qui assuraient la première partie.

Le spectacle devient progressivement plus rock – pour autant que Beach House puisse être rock – notamment pour les titres plus engageants, comme The Hours, Other People, Norway, Wishes et 10 Mile Stereo, qui procure une finale cataclysmique à laquelle s’ajoutera, comme un point d’exclamation, le single Myth.

Au rappel, la troupe termine le tout, juste pour les coups de minuit, avec Irene, conclusion parfaite avec son mantra répété une vingtaine de fois : « It’s a strange paradise ».

En effet.

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