Angus & Julia Stone

Critique | Angus and Julia Stone au Théâtre Corona

Le duo australien Angus et Julia Stone était de passage au Théâtre Corona Virgin Mobile mercredi soir pour faire la promotion de sa plus récente parution, un album homonyme paru en août. Le concert affichait complet depuis plusieurs mois déjà.

AngusJuliaStone-Corona (99)

Avec le temps froid qui s’empare tranquillement de Montréal, les Australiens ont amené leur chaleureuse musique en ville pour nous faire surfer sur la vague de leur folk pop acoustique.

Une venue fort attendue, comme en témoignait la salle pleine. Et pour les chanceux qui ont mis la main sur ces billets, ça en valait la peine ? Certainement ! Un spectacle sans trop de temps morts a été offert, avec des petits moments d’interaction charmants entre le frère et la soeur et des chansons exécutées à la perfection.

Retour chronologique

Julia Stone apparaît sur scène, vêtue d’une charmante robe noire scintillante, en compagnie de son frère Angus, portant un petit look surfeur avec son t-shirt rose, ses jeans et sa tuque. Les deux têtes d’affiche sont accompagnées par quatre musiciens pour reproduire avec le plus de fidélité le son que l’on retrouve sur disque.

A Heartbreak ouvre la soirée, comme elle le fait sur l’album paru cet été. Les deux chanteurs sont plutôt statiques en ouverture de concert, chantant guitare à la main derrière leur pied de micro. Peu à peu, ils prennent leurs aises sur scène en se remémorant notamment leur dernier passage à Montréal entre les chansons.

« C’était un moment magique », s’est souvenu Angus. Il y a presque quatre ans jour pour jour, le duo venait au National pour charmer le public montréalais. « C’était autour de l’Halloween », se rappelle à son tour Julia.

Ils chantent ensemble plusieurs pièces tirées de l’album homonyme, dont Grizzly Bear, Heart Beats Slow et Little Whiskey. Bien entendu, ils n’oublient pas leurs deux précédents efforts, A Book Like This et Down The Way, qui ont leur part de la grille de chansons.

 

Quand Julia devient Sandy

Une reprise franchement réussie de You’re The One That I Want, du film Grease, retient l’attention, alors que Julia Stone, seule AngusJuliaStone-Corona (78)avec sa guitare acoustique, fait chanter des petits hou-hou-hou au public au travers de la chanson revampée de façon magistrale. L’une des plus grosses acclamations de la soirée.

Entre les nombreux changements d’instruments, passant des guitares électriques à l’acoustique à une autre guitare électrique et même à la trompette, pas de temps morts. Bravo à l’équipe technique, sauf une fois lorsqu’Angus attendait après sa guitare qui n’était visiblement pas prête. Au moins, ça a donné le temps à Julia de présenter les autres musiciens au public.

Tout coule à merveille dans l’ambiance intime qu’offre le Théâtre Corona. On se laisse facilement bercer par les jolies voix des deux frangins, que ce soit sur For You, Big Jet Plane ou encore Yellow Brick Road.

Les jeux de lumière, tout en nuances, sont fort pertinents et nous transportent véritablement dans une ambiance chaleureuse, typiquement australienne.

Le duo nous laisse une première fois en interprétant Heart Beats Slow. Déjà, on se dit qu’on a passé une fichue belle soirée.

Le rappel

Et c’est à ce moment qu’Angus et Julia reviennent et terminent la soirée avec Santa Monica Dream à la fin du rappel, une douce chanson acoustique où seuls les deux frangins se retrouvent sur scène.

On dit souvent que dans un spectacle, il faut commencer fort (A Heartbreak étant un excellent choix pour lancer les festivités), mais aussi finir fort. Pour l’occasion, c’est plutôt comme s’ils nous chantaient une berceuse avant qu’on aille nous coucher. Un choix discutable même si la chanson n’est pas mauvaise en soi. On aurait simplement aimé terminer la soirée avec un peu plus d’aplomb.

Voilà là le seul petit bémol à cette soirée franchement réussie, où on a l’impression, nous aussi, de faire un peu partie de la famille Stone.

 

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