Bastille

Bastille au Centre Bell | La célébration du moment présent

Des centaines de jeunes adolescentes se sont déplacées, dimanche 26 mars, pour voir l’un de leurs groupes britanniques favoris, Bastille, qui venait partager le fruit de leur récent travail Wild World. Ceux-ci, qui avaient déjà mis les pieds dans le Centre Bell deux ans plus tôt, étaient dernièrement de passage à l’édition 2016 du festival Osheaga. Cette fois-ci, les artistes venaient présenter pour la première fois leur deuxième album en carrière.


Le groupe Bastille, a connu un énorme succès dès la sortie de leur premier album, Bad Blood, en 2013. Celui-ci a fait monter le groupe au sommet des palmarès mondiaux, et ce, en grande partie grâce au succès des singles Pompeii et Icarus. Avec un seul album, la formation était partie à la conquête du monde et avait été très bien reçue. Il reposait donc une pression sur les musiciens britanniques concernant la sortie de leur deuxième album. Wild World a tenté de surpasser son précédent. C’était aux Montréalais de décider, ce dimanche, si Bastille avait réussi l’exploit.

Une première partie réussie par Mondo Cozmo

Un sentiment de fébrilité se faisait sentir dans tout le Centre Bell, quelques minutes avant le début du spectacle. La salle, loin d’être pleine, était l’hôte de nombreuses adolescentes, mais aussi d’adultes de tous âges, tous venus pour voir le groupe.

Pour l’ouverture de ce spectacle, c’est Mondo Cozmo qui commençait à jouer pour le public de la métropole. Le groupe pop rock américain, mené par Josh Ostrander, est tout nouveau dans le monde de la musique mais connait un départ très prometteur. Les Californiens ont introduit leur set avec une chanson dansante, alors que tout le public est resté assis. Ce choix douteux de première chanson n’a pas eu l’air d’avoir procuré l’effet escompté par le groupe.

Mauvais départ, donc, mais ils ont bien vite su comment se rattraper et se surpasser lors de la continuité du spectacle pour finalement faire lever quelques personnes de leurs sièges, et ce, pas seulement pour laisser passer les nombreux retardataires !

Ce sont les ballades qui ont semblé être les plus prisées par le public. Shine, le plus grand succès du groupe, a été particulièrement apprécié par la foule et a montré le potentiel d’un hit commercial. Comme finale, la reprise de Bittersweet Symphony a aussi eu un effet monstre sur les fans, qui l’ont chantée avec tout leur cœur.

La danse à l’honneur par Bastille

Dan Smith et sa bande sont arrivés sur la scène avec seulement quelques minutes de retard. Pour faire patienter l’audience, une vidéo d’un journaliste pratiquant ses vocalises et mangeant des biscuits jouait depuis un long moment. Il faut savoir que Wild World critique les médias et le monde d’aujourd’hui, ce que le chanteur a expliqué dès son entrée en scène. Il trouve que le monde que l’on voit dans les nouvelles n’a plus aucun sens et Bastille a décidé d’en faire le thème principal de l’album, et des décors de son spectacle.

En commençant avec Send Them Off, le groupe pop rock a su rapidement créer une ambiance de fête dans le Centre Bell. Poursuivant avec Laura Palmer, en prenant bien soin de présenter des chansons de chacun de leurs albums, les Anglais ont fait un départ explosif. Dan Smith est partout, il court, danse, se projette dans la foule. Après quelques chansons, il est même dans les estrades. Rien ne l’arrête. Ses musiciens, un peu dans l’ombre, se donnent tout autant.

Dan Smith crée un lien spécial avec la foule. Quasiment après chaque morceau, il prend le temps de s’arrêter et de leur parler. Malgré la grandeur de la salle, le chanteur réussit à créer un sentiment d’intimité, avec ses nombreuses confidences avec le public. Il leur avoue : « I know I dance like a fucking idiot so dance with me so I can look less crazy ». La danse est une partie importante du groupe et est toujours célébrée par Bastille, c’est ce qui fait de leur reprise de Of The Night l’une des chansons les plus appréciés du spectacle. Même si, étonnamment, les chansons tristes comme Oblivion et Flaws ont charmé la foule.

En général, Bastille a recréé sa recette gagnante sur les Montréalais qui ont dansé, chanté, et participé avec fougue et sans gêne à la soirée.

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