Lucy Rose

Lucy Rose au Centre Phi | De la répartie et un peu d’accros

Une voix toute en douceur et en profondeur, un folk mélancolique et introspectif, voilà à quoi l’on avait droit au Centre Phi dimanche soir avec Lucy Rose. La jeune Anglaise semblait comblée par son public et elle a réussi à donner une performance convaincante malgré quelques accrochages.

C’est avec enthousiasme que Lucy Rose est montée sur la petite scène du Centre Phi pour interpréter la première pièce de la soirée, Is This Called Home, provenant de son dernier album, Something’s Changing. Elle enchaîna avec sa populaire Strangest of Ways dans le silence le plus complet. En effet, le public était tout ouïe et semblait vouloir absorber tout ce que l’artiste pouvait leur donner.

Avant d’entamer la prochaine chanson, Middle of the Bed, Rose s’est adressée au public pour lui proposer quelque chose qu’on ne voit pas souvent : la possibilité de faire des demandes spéciales. Plusieurs personnes dans le public ont proposé la pièce Scar qu’elle a promis d’inclure dans sa liste de chansons malgré qu’elle ne l’avait pratiquement jamais faite en spectacle.

Une pièce qui a mené à un beau moment sur scène a été lors de la pièce NebraskaCharlie Cunningham, le musicien qui avait fait bonne impression déjà en première partie est venu rejoindre Rose pour chanter la pièce en duo. Les deux voix se mariaient bien et a permis une petite cassure dans l’enchaînement un peu linéaire.

C’est suite à ce duo que Rose s’est lancée dans l’interprétation de son morceau Scar. Ses deux musiciens n’ayant jamais joué cette chanson avec elle précédemment, ils ont quitté la scène pour laisser l’artiste seule avec sa guitare. Rose a alors averti la salle qu’il était possible qu’elle oublie des paroles étant donné qu’elle ne faisait pas régulièrement cette pièce devant public.

Tout allait bien jusqu’à tant que le refrain s’enclenche et que l’autrice-compositrice-interprète se rende compte que sa guitare n’était pas accordée de la bonne façon. Un petit juron bien placé a fait rire la salle et après l’ajustement fait, elle a repris Scar là où elle l’avait laissée, dans le silence attentif de la foule.

Malgré cette accro, Rose a conservé son enthousiasme et s’est fait plutôt volubile entre les chansons en expliquant certaines d’entre elles et en abordant ses remises en question dans la poursuite de sa carrière musicale avant son dernier album et son voyage formateur en Amérique du Sud.

Elle raconta une histoire touchante survenue suite à ce fameux séjour sud-américain pour introduire sa chanson I Can’t Change It All, une des plus importantes pour elle. Cependant, pendant sa performance, elle accrocha sa bière et celle-ci se renversa partout sur la scène, suivi d’un bref arrêt pour s’assurer que tout allait bien. La chanson était un peu manquée, au plus grand désarroi de l’artiste qui venait de gâcher sa chanson de prédilection.

Elle se reprit pour le dernier morceau avec Shiver, berçant le public vers une fin de soirée sans flafla.

 

Le folk de Charlie Cunningham en première partie

Accompagné de sa guitare acoustique,  Charlie Cunningham a fait bonne impression auprès du public montréalais. Avec un folk teinté d’accents espagnols, il a réussi à créer une belle atmosphère avant l’arrivée de Lucy Rose et a proposé un bon mélange de pièces plus introspectives et d’autres plus rythmées. Le public était encore une fois à l’écoute, ce qui était le bienvenu pour apprécier à sa juste valeur le travail de l’artiste.

 

Grille de chansons

  1. Is This Called Home
  2. Strangest of Ways
  3. Middle of the Bed
  4. Our Eyes
  5. Moirai
  6. Second Chance
  7. Nebraska (feat. Charlie Cunningham)
  8. Scar
  9. Love Song
  10. I Can’t Change It All
  11. Shiver

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