Les Cowboys Fringants

Les Cowboys Fringants au Métropolis | Le retour tant attendu

Il aura fallu dix ans pour que la joyeuse bande des Cowboys Fringants ne revienne fouler les planches du Métropolis et, si on pouvait s’attendre à une performance remarquable, au final, ce que Karl Tremblay et ses acolytes nous ont offert était tout simplement grandiose! Retour sur une soirée mémorable. 


Il est 20 h 10, la foule applaudit et scande des « ohé, ohé ». Alors que le Métropolis est plein à craquer, les fans des Cowboys ont hâte, il y a de la fébrilité dans l’air! Quelques minutes plus tard, les musiciens en complet, font leur entrée sur scène de façon bien sobre, avant de donner le coup d’envoi.

Avant d’entamer Bye Bye Lou, Karl Tremblay s’exclame :

J’espère que vous êtes en forme ce soir, on n’est pas ici pour valser !

Déjà après une chanson, la foule est sous le charme, visiblement ravie de retrouver ses préférés.

Se sont enchaînés des classiques du groupe tels La manifestation, La Reine, 8 secondes, auxquels se sont bien entendu entremêlées des pièces tirées de leur plus récent album, Octobre. Jamais, l’intensité ou la fougue du groupe n’aura diminué. À la batterie, Pierre Fortin (Galaxie) complétait le travail de Marc-André Brazeau, tous deux très impressionnants à voir aller. Mention spéciale à Marie-Annick Lépine qui jongle entre ses différents instruments de façon remarquable.

La foule a aussi eu droit à un beau moment avec Les feuilles mortes. Karl Tremblay en a profité pour parler de la vie de famille, pour rajouter qu’avec la naissance des enfants, les choses avaient quelque peu changé dans les dernières années, mais que s’ils continuaient de faire de la musique, c’était parce qu’ils aimaient encore ça. À voir la réaction du public, tant que les musiciens garderont cette passion, les fans répondront présents. À chaque fois.

Une douce folie

Même l’entracte (quoique peut-être un peu long) ne sera venu à bout ni des Cowboys et ni de leur énergie, si bien que tous les synonymes du mot « énergie » ne suffiraient pas pour décrire cette soirée. Le retour sur scène s’est fait de façon plus décontractée. Exit les complets, on hausse la folie d’un cran! Jérôme Dupras joue désormais de la basse en robe. Pourquoi pas!

Pendant La dévisse, le chanteur porte un nez de clown, pendant que Steve, son acolyte faits des « chiens en balloune », tandis qu’un autre montre ses prouesses de karaté sur ces mêmes ballounes… La foule aura même eu droit à la visite surprise de Frannie Holder (de Random Recipe), le temps de  Marine marchande. Tout avait été mis en place pour offrir une performance spectaculaire du début à la fin.

Et plutôt que d’offrir un simple rappel, la troupe a décidé d’écouter les gens du public qui demandaient certaines chansons : « Y’a des gens qui crient fort certaines de nos chansons, et on est ben sensibles à ça », dira le chanteur. De quoi faire quelques heureux, avant de clore la soirée sur une dernière demande spéciale, Un p’tit tour.

Au final, le Métropolis aura eu droit à une très généreuse performance de 2 h 30. Une épopée à travers tout le répertoire du groupe qui arrive juste à point pour son 20e anniversaire. À voir les Cowboys Fringants sur scène, on comprend bien pourquoi le groupe continue d’accumuler les succès, année après année, et on leur en souhaite (et on en espère) au moins 20 autres!

Grille des chansons

  1. Bye Bye Lou
  2. La Manifestation
  3. La la la
  4. La Reine
  5. Pizza galaxie
  6. Droit devant
  7. Paris-Montréal
  8. En berne
  9. Les vers de terre
  10. 8 secondes
  11. Les feuilles mortes
    (Entracte)
  1. Octobre
  2. Ti-Cul
  3. La cave
  4. Louis Hébert
  5. Symphonie pour Caza
  6. La dévisse
  7. Marine marchande (avec Frannie Holder)
  8. Si la vie vous intéresse
  9. Les étoiles filantes
  10. Le shack à Hector
  11. Joyeux calvaire!
  12. Awikatchikaen
  13. Plus rien
  14. Léopold
  15. La gosse à Comeau
  16. Heavy Metal
  17. Un p’tit tour

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