Emilie Kahn (anciennement Emilie & Ogden)

Lancement d’Émilie & Ogden au Gesù | Une sirène et sa harpe

C’est dans la salle comble du Gesù que la charmante Émilie Kahn a fait le lancement de son album 10 000  vendredi dernier. Nous étions là, suspendus à ses lèvres, hypnotisés par les airs que nous murmurait sa harpe Ogden.


Toute de blanc vêtue et pieds nus, Emilie est arrivée sur la scène comme une fillette à son premier concert de piano. Elle est sortie de la pénombre des coulisses pour apparaitre silencieusement derrière son massif instrument, a adressé quelques mots à son auditoire et a débuté.

Devant elle était déposée sur le sol une petite cage de métal contenant une ampoule électrique; le décor épuré se composait simplement de quelques guirlandes lumineuses et d’un écran aux couleurs changeantes en fond de scène.

La performance sans erreur qu’a livrée la jeune auteure-compositrice nous a convaincu de son immense talent. La justesse de sa voix et l’aisance avec laquelle elle s’exécute à la harpe est déconcertante. Ses musiciens, incluant deux membres du groupe Hologramme et un batteur qui l’accompagne depuis son tout début, ajoutaient un je-ne-sais-quoi d’émouvant au portrait. Leur jeunesse et leur passion toutes rassemblées créaient une énergie palpable qui, sans l’ombre d’un doute, a touché les gens présents ce soir-là.

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Moments d’intimité et invités

Emilie & Ogden a joué les pièces Ten Thousand et What Happened avec la vigueur du « live » tout comme pour le reste de l’album qui était à ce jour inédit. Le folk enchanteresque d’Émilie Kahn s’est entrecoupé de quelques petites histoires qu’elle a racontées à la foule comme pour la chanson Go Home, qu’elle a écrite après s’être fait brisé le coeur. Elle nous a donc partagé certains de moments de son intimité et de ses états d’âme durant l’enregistrement de l’album.

Après deux ou trois morceaux, quatre des musiciens du groupe Monogrenade sont venus se joindre à Kahn sur scène pour l’accompagner au violon. Nul besoin de mentionner que le concert s’est à cet instant transformé en symphonie indie.

Le concert fut ni trop long ni trop court, juste la durée parfaite pour apprécier ce genre de registre musical. Nous avons été conquis par les pièces Go Home, Blame et Closer, tout particulièrement, qui étaient un peu « moins roses » et nous donnaient accès à une douce force, à un univers plus sombre.

Petit bémol, elle s’est adressée à la foule pratiquement qu’en anglais. Dommage, alors qu’on la sait très à l’aise en français, comme en témoignait notre entrevue avec elle à l’émission « Sors-tu (à la radio) ? » le 25 septembre dernier.

Bref, n’oubliez pas le nom d’Émilie & Ogden, cette sirène du folk vous ensorcellera à votre tour.

 

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