Kendrick Lamar

Kendrick Lamar au Centre Bell | Pour faire oublier le Festival d’été

Kendrick Lamar n’était pas très satisfait lors de son passage il y a quelque temps au Festival d’été de Québec. Selon lui il était trop éloigné de son public principal, et la foule en avant-scène était trop stoïque. Mettons que c’est assez loin de l’accueil qu’il a reçu mercredi au Centre Bell. Pour reprendre ses mots, la maison des Canadiens était hier « probably the loudest motherfuckin’ building in the world ».

D’habitude, ce genre de phrases est une formule que les artistes utilisent dans toutes les villes. T’es à Toronto le mardi, tu leur dis que Toronto est la meilleure ville. À Vancouver le lendemain, tu dis que Vancouver is the best.

Chèvre

On aurait aimé vous montrer de quoi le spectacle avait l’air, mais le management de Kendrick Lamar a refusé l’accès aux photographes… Alors voici notre célèbre Chèvre.

Mais dans le cas présent, c’était plus une véritable constatation qu’une phrase lancée pour faire lever le public.

La place était, pour de vrai, probablement « the loudest motherfuckin’ building in the world ».

On est sorti de là avec les oreilles qui cillent, et ce n’était même pas à cause de la musique. Les gens entassés dans le Centre Bell étaient si enthousiastes, que le bruit strident des applaudissements et des sifflements était assourdissant.

Mais faut dire que Kendrick s’est arrangé pour mériter cette réaction. Déjà, il commence avec DNA, sous un torrent de pyrotechnie. Le spectacle est commencé depuis 12 secondes, plus personne n’est assis sur son siège.

À première vue, à part la pyrotechnie du départ, la mise en scène semble assez sobre. K. Dot est entièrement seul, pas de DJ, pas de hype man, pas de groupe, pas de danseurs, seul, sur une scène épurée.

Mais plus la soirée avance, plus on voit la grandiloquence propre à l’artiste apparaître. De un, y’a des ninjas. À plusieurs reprises. Ce qui semble avoir plein de sens; que serait une performance de Kung Fu Kenny sans Kung Fu?

Puis il y a eu le plafond qui descend jusqu’à ne laisser qu’une vision panoramique de la scène, il y a eu les interludes vidéos dignes de n’importe quel vidéoclip. Mais surtout, il y a eu un moment ou King Kunta est disparu momentanément pour réapparaître sur une plateforme en plein centre de la foule. De là, il a performé Money Trees, un moment de relative accalmie musicale avant d’entamer la deuxième partie du spectacle.

En fait si une chose était réussie par-dessus tout, outre le delivery parfait de Kendrick, c’était le choix des chansons.

Loyalty, Alright, Bitch Don’t Kill My Vibe, Backseat Freestyle, même son verset sur le remix de Mask Off.

Après chaque bloc les gens étaient si satisfaits que l’artiste devait prendre de très longues pauses pour laisser le bruit des éloges redescendre. Il contemplait ses admirateurs en se contentant d’hocher de la tête.

La foule était tellement bruyante que le rapper a décidé de laisser cette dernière faire l’entièreté de Humble, a cappella, avant de la rejouer une seconde fois avec le beat.

D’après nous, cette soirée aura réconcilié Kendrick avec le Québec.

 

YG ET DRAM EN PREMIÈRES PARTIES

Il y avait un assez gros clash entre les deux premiers artistes qui ouvraient la soirée.

D’abord il y avait DRAM, la bonne humeur avec des dreads. Ses deux plus gros hits sont titrés Brocoli et Cha Cha, ça donne une idée.

Puis est arrivé YG. Voyou notoire de la West Coast qui se balade en faisant le Blood Walk puis qui a fini par littéralement recréer un bar de danseuses sur scène (sofa en velours, poteaux et stripteaseuses inclus).

On a eu une pensée pour les parents qui ont payé 150$ pour envoyer leur ado voir ça.

Mais c’était somme toute très divertissant.

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