Heavy Montréal

Heavy Montréal 2016 – Jour 2 | Disturbed, du death metal et pas mal plus de monde que la veille

Le jour 1 du festival n’a levé qu’à moitié. Y’avait pas tant de monde, la configuration du site n’était pas à la hauteur des années précédentes et, comme le mentionnait mon collègue Bruno, Five Finger Death Punch, c’est pas yâble comme tête d’affiche. Mais le jour 2, même dès l’ouverture des portes, ça commence à ressembler à un bon gros Heavy Montréal.

* Photos par Corentin Hignoul et Thomas Mazerolles.


Despised Icon

Déjà, à 14h, la foule amassée devant la scène Molson Canadian pour voir Despised Icon est quasi plus compacte (et enjouée) que toutes celles de la veille.

Un peu fatiguée aux goûts d’Alex, un des deux vocalistes du groupe, mais quand même considérable.

Probablement que ça venait de l’attrait de voir Despised jouer de nouvelles chansons pour la première fois en 7 ans. Chose qui fut faite, d’ailleurs. On a eu droit à deux extraits du tout dernier album du groupe, dont la pièce titre, Beast, et un deuxième single, Bad Vibes.

Mais pour être ben franc, c’est surtout les pièces tirées de The Ills of Modern Man qui ont fait décoller le tout. Furtive Monologue, entre autres, qui donne le goût de fesser dans le vide en tabarouette.

Despised Icon-Heavy Mtl-2016-1

Disturbed

Allons-y à rebours pour notre résumé de la journée et commençons ça avec la tête d’affiche.

Outre le fait qu’avec toute cette pyrotechnie-là, ça doit brûler pas mal de gaz et ruiner la couche d’ozone, la prestation de Disturbed était effectivement digne d’un headline du Heavy Montréal.

Plus grand attribut du groupe en cette fin de festival : les gars savent gérer une foule et la réénergiser. Pour preuve, ils ont réussi à faire que tout le monde allume son briquet chaque fois que les mots « the light » étaient prononcés dans la chanson du même titre.

Ça a l’air facile de même, mais pensons au fait que souvent une foule a de la difficulté à taper des mains en chœur, ça remet la complexité d’une telle coordination en perspective.

Peut-être que Disturbed avait autant la foule dans sa poche parce que le groupe lui donnait exactement ce qu’elle voulait aussi.

Et par ce qu’elle voulait, on veut dire Stupify, Land of Confusion, Down With the Sickness.

Et même leur virale version de The Sound of Silence. Selon notre humble avis, le véritable exploit dans cette reprise c’est que les gars aient réussi à convaincre Simon and Garfunkel que c’était une bonne idée, mais reste que ça a mis en valeur l’énorme voix du chanteur David Draiman.

Le vrai moment fort du show : Draiman prend une pause pour dire aux gars dans la foule de respecter et protéger les demoiselles. Ça fait du bien en viarge d’entendre ça dans un contexte métal.

Et ça fait un peu plus intelligent que d’entendre le guitariste de Killswitch Engage crier « I WANNA SEE SOME TITS ».


Napalm Death

Quoi de plus romantique qu’un peu de Napalm Death devant un coucher de soleil bucolique aux abords de notre beau fleuve?

Les parrains du grindcore nous ont réchauffé le cœur en ce dimanche enchanteur, à grands coups de blastbeats, de tounes d’une minute, de hurlements stridents et de discours ma foi très éloquents et engagés (sans farce, le chanteur a un vocabulaire et une idéologie d’une grande qualité).


Killswitch Engage

Le spectacle le plus rassembleur de la journée/du festival, on pense.

Dès les premières notes de My Curse, les corps se mettent à s’entrechoquer et, surtout, à se faire lever dans les airs.

Sincèrement, y’avait un bon 10% de la foule qui bodysurfait, et ce en tout temps. La foule regardait presque plus derrière elle pour voir s’il s’en venait quelqu’un par voie aérienne qu’en avant pour voir le show.

Tous les genres, tous les styles, bodysurfaient. Des gars, des filles, un énorme ourson en peluche, Deadpool, un gars en béquille, des hommes d’une certaine corpulence et des jeunes femmes poids plume.

C’était fou raide. La prestation était bonne aussi, la voix de Jesse, chanteur original du groupe, est tout à fait aussi cool que celle d’Howard Jones qui l’avait remplacé pendant les heures de gloire du groupe.

Suffocation

C’était heavy en batince. Après la prestation mollasse de Zakk Wylde, c’était le bienvenu.

Zakk Wylde

Après une performance avec son groupe Black Label Society, hier, Zakk est de retour sur scène avec ses compositions solos (mais pas mal les mêmes musiciens, par exemple).

C’était assez molo merci, avec un setlist comprenant pas mal toutes des ballades, dont certaines quand même très bonnes, genre Sold My Soul.

Ce qui n’était pas molo par contre c’est les solos de fou-dingue-malade-raide que Wylde sort pendant la performance. Pour vous donner une idée du genre de solo, Sold My Soul dure originalement 4 minutes et des poussières. Là, il l’a fait durer une bonne quinzaine de minutes, avec un solo tellement long qu’il s’est promené de chaque côté de la scène en le faisant pour en donner égal à tout le monde.

Point bonus : il portait son chapeau melon qui jadis était sa signature.

 

Animals As Leaders

La perfo d’AAL ressemblait plus à une séance d’études qu’à un set de festival. Comme si Tosin Abasi avait rassemblé ses disciples et leur avait dit « Regardez, mes enfants, c’est de même qu’on joue de la guit ».

Même une pluie à grosses gouttes n’a pas fait détourner les yeux que posaient les plus fidèles adeptes sur le manche disproportionné de l’instrument d’Asabi.


JOUR 2 – Les Affaires les plus métal

  • Suffocation.
  • La fille qui court en sens inverse dans un circle pit.
  • Les gars qui body surf en béquilles pendant Hatebreed.
  • Le kid en bédaine sur les épaules de son père toute la journée (et par conséquent, ledit père).
  • Le serveur de bières qui se promène dans le pit de Napalm Death.
  • Spiderman avec un mohawk, une camisole de Suicide Silence et des shorts de Despised Icon.
  • Un chapeau de cowboy avec littéralement un vrai poing américain de collé dessus (c’est l’fun de savoir qu’une bouteille d’eau, tu peux pas rentrer ça sur le site, mais un poing américain collé sur un chapeau, c’est chill).

Les affaires les moins métal

  • Tu peux acheter une bouteille de Dom Pérignon au bar pour la modique somme de 550$.
  • Dans la section VIP, y’a des tables de salon style Pinterest faites avec des palettes de bois.
  • Sur les tables en palettes, y’a de jolies crassulas.
  • Le gars avec le chandail non-ironique de Céline Dion.
  • Les tattoos de Twitty the Bird.

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