Hatebreed

Hatebreed (avec DevilDriver et Act of Defiance) au Corona | Un dimanche pas comme les autres

Le théâtre Corona accueillait des joueurs des ligues majeures du métal dimanche dernier. DevilDriver et Hatebreed ont pris d’assaut Montréal dans le cadre de la tournée The Concrete Confessional Tour. Les deux groupes ont un nouvel album en poche, et c’est ce nouveau matériel qu’ils sont venus crier aux amateurs de musique métal. Accompagnés du groupe Act of Defiance, les deux groupes ont transformé ce jour du Seigneur en une journée peu orthodoxe.

Act of Defiance

Les premières trente minutes de la soirée appartenaient à Act of Defiance. Si le groupe américain peut paraître tout jeune – il a été fondé en 2014 – les musiciens qui le composent sont des habitués de la scène. Le guitariste Chris Broderick et le batteur Shawn Drover ont tous deux fait partie de Megadeth alors que le bassiste Matt Bachand joue la guitare pour Shadows Fall en plus d’avoir joué la basse pour Hatebreed en 2013 lors d’une tournée.

Cette expérience musicale est bien présente, autant dans la prestation scénique que dans le son du groupe. Le chanteur Henry Dereck a veillé à garder la foule accrochée à ses lèvres en permanence avec des « Come on! » fréquents. Les thrashers n’ont qu’un seul album à leur actif pour le moment, Birth and the Burials, lancé en 2015, la liste de chansons qu’ils pouvaient présentée était donc restreinte.

Les Américains ont tout de même réussi à placer une surprise à travers leurs titres, si peu nombreux soient-ils: un hommage à Dimebag Darrel avec la chanson I’m Broken. Ont-ils voulu meubler du temps? Ou craignaient-ils que la foule ne décroche devant un groupe qu’elle ne connaissait peut-être pas tant que ça? La raison derrière ce choix n’est pas claire, mais un hommage à Dimebag est toujours de circonstances. Et le public l’a magnifiquement illustré en se déchaînant sur le groove de Pantera.

DevilDriver

Devil Driver-Corona-2016-9

Une pause de 25 minutes a donné l’opportunité aux assoiffés de remplir leur verre, et aux essoufflés de prendre une bouffée d’air frais. En rentrant, ils ont pu entendre les premières notes de Satan Is Real de Hank Williams III, alors que la scène était toujours plongée dans l’obscurité. Les musiciens ont ensuite fait leur entrée et ont entamé leurs 50 minutes avec le classique End Of The Line de 2005, puis avec These Fighting Words, de 2007.

Plusieurs albums ont été représentés au cours de leur prestation. En tournée pour présenter son nouveau-né Trust No One, le groupe a tout de même joué quelques nouveaux titres au public montréalais, Daybreak et My Night Sky par exemple. Chanteur de la formation américaine, Dez Fafara ne laisse personne indifférent. Il a encore une fois utilisé son incroyable charisme pour envoûter son public. Il a d’ailleurs encouragé les métalleux à faire exploser le pit, ce qui a très bien fonctionné, d’ailleurs. Quand Dez dit de « spinner », on « spinne ».

Lors de la connue Clouds over California, le chanteur a semblé éprouver quelques difficultés à conserver le growl. Il a chanté quelques passages en clean vocals alors qu’on ne les retrouve pas sur la pièce de l’album. Difficultés passagères? Nouveau style? Jeunesse qui s’effrite? Quoi qu’il en soit, ça a enlevé un petit quelque chose à cette chanson maîtresse. De manière générale toutefois, Devildriver a servi une prestation digne de la réputation qui les précède, celle de maîtres de l’intensité.

Hatebreed

Hatebreed-Corona-2016-9

Quelques minutes à peine après la sortie de DevilDriver, la foule trépignait d’impatience de voir Hatebreed, tête d’affiche de la soirée. Contenir l’excitation pendant 25 minutes était trop difficile, les fans ont réclamé le groupe après seulement 10 minutes d’attente.

Ils ont d’abord entonné le fameux Olé Olé, puis ont crié le nom du groupe. Les membres du groupe sont alors entré un à un sur scène. Étonnamment, le groupe a lancé la soirée avec son succès Destroy Everything, qui est généralement un morceau de fin de concert. Le public s’est déchaîné dès les premiers accords. Ça bougeait. Ça sautait. Ça criait. Les personnes installées sur les côtés au probablement été poussées à de nombreuses reprises par certains qui voulaient se jeter dans la fosse du pit, ou encore par ceux qui en sortaient, en sueur.

Chanteur de la formation, Jamey Jasta a cultivé la fébrilité pendant toute la performance de son groupe. Les concerts de Hatebreed sont presqu’à tout coup un succès en raison du chanteur. Il possède cette force d’attraction incroyable qui emballe les foules. Même ceux qui ne sont pas fous de sa musique se laissent généralement emporter.

Tout comme leurs collègues de DevilDriver, les musiciens de Hatebreed tournent présentement leur nouvel album The Concrete Confessional. Le public montréalais s’est ainsi délecté d’un mélange de nouvelles et moins nouvelles pièces. Ça ne semblait faire aucune différence, puisque la plupart des gens présents connaissaient visiblement toutes les paroles de toutes les chansons. Fidèles à leur habitude de ne pas faire de rappel, les Américains ont quitté la scène devant une foule qui en aurait repris.

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