Glass Animals

Glass Animals au MTELUS | De l’énergie et des ananas

Quand la formation britannique a foulé la scène du Métropolis, on ne savait pas à quel frontman on avait affaires, et ils ne pouvaient pas s’imaginer qu’on crierait si fort.

La phrase « Telle personne est un frontman hors pair » est une phrase qu’on utilise assez régulièrement sur Sors-tu.ca. On l’utilise pour ceux et celles qui ont su retenir notre attention toute la soirée par leur entregent. Cette phrase n’a jamais était plus vraie qu’elle ne l’est en parlant de Dave Beyley, chanteur de Glass Animals. Sans interruption, ce dernier a sautillé, dansé et fait des squats sur chacune des pièces de la soirée. Il ne s’est jamais arrêté, complètement nourri par l’énergie de ses fans.

Et des fans, il y en avait à rebord mardi soir au MTELUS. Après tout, les seules fois que le groupe s’est produit en sols québécois, c’était à Osheaga en 2015 lors d’un set beaucoup trop tôt, beaucoup trop court, et à Osheaga en 2017 après le torrent qui a interrompu la journée et noyé les instruments du band. Malchanceux, ils ont quand même choisi de tenter leur coup une troisième fois, et cette fois, c’était la bonne.

Ils ont lancé la soirée sur Life Itself qui n’a pas raté sa cible. Les premières notes jouées, la foule était en extase et ne manquait pas une occasion de laisser le band savoir. À maintes reprises durant la soirée d’ailleurs, le public montréalais a offert au groupe des ovations prolongées. On pouvait alors voir des musiciens touchés et reconnaissants de tout l’amour qui leur était balancé.

Ode à la nouveauté

glass-animals-montreal-2017-288Avec le succès monstre que le groupe a connu dans les dernières années, pas étonnant que Glass Animals ait du budget pour sa tournée. Celui-ci se traduisait par la présence de palmiers sur scène, d’une boule disco en forme d’ananas, d’une télé géante qui a servi de plateforme sur Season 2, Episode 3 (concept) et de lettres géantes, illuminées au rythme des chansons. Tout était conçu pour nous rappeler le thème fruité qui entoure le second et plus récent album de la formation How to Be a Human Being paru il y a un peu plus d’un an.

D’ailleurs, quelqu’un qui aurait souhaité se procurer du matos des albums antérieurs se trouvait bien mal, puisque tout item à l’image de Zaba était manquant. Dommage. Genre si quelqu’un avait voulu acheter, disons, l’album.

La setlist faisait aussi rayonner le nouvel album davantage. Sans surprise, le jeune public conquis reconnaissait les chansons dès les premières notes et chantait toutes les paroles sans exception. Le groupe a quand même fait plaisir à la foule en revisitant des morceaux de Zaba tels que Hazey, Toes, Black Mambo et Gooey. En plus, ils nous ont offert une reprise de Crazy de Gnarls Barkley en rappel qui a frappé tout droit dans la nostalgie des jeunes milléniaux qui écoutaient cette chanson dans leur tendre adolescence, voire même pré-adolescence.

Glass Animals semblait surpris de l’accueil qu’il a reçu de la part du public montréalais. Tant mieux, on ose espérer qu’ils n’hésiteront plus jamais de mettre Montréal sur leur liste de tournée. C’était une soirée où tous les paris ont été réussis, tant du côté du band abasourdi du volume des cris de la foule, que du côté des fans qui ont pu assister à un spectacle très rodé, sans temps mort qui leur a permis étrangement de bouncer comme il faut.

Amber Mark en première partie

La jeune chanteuse a su en surprendre plus d’un avec son R&B planant par moments, dansant par d’autres. Elle est montée sur la scène décorée pour Glass Animals avec une robe soleil très à propos avec le décors. Elle s’est mise à chanter et le public lui accordé une écoute très respectable, si bien qu’on pouvait voir l’assistance onduler sur le rythme.

Pour ceux qui ne la connaissent pas, elle nous fait penser à une jeune Rihanna moins pop, plus R&B qui exploite beaucoup les percussions et les rythmes un peu latinos. C’était une belle découverte et une première partie bien choisie pour sa vibe très similaire à Glass Animals.

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