FTA 2025 | Nos recommandations de spectacles

De retour du 22 mai au 5 juin 2025 pour une 19e édition toujours plus cosmopolite, le Festival TransAmériques (FTA) dévoile 20 spectacles de théâtre et de danse. Le FTA y poursuit sa tradition d’engagement décolonialiste, féministe et anti-capacitiste avec une varité d’œuvres politisées sous le thème de « L’urgence d’accueillir d’autres regards » qui promettent.

Voici quelques performances qui ont attiré notre attention.

Mamela Nyamza – Hatched Ensemble (23-24 mai)

Chorégraphe et interprète sud-africaine, Nyamza propose une œuvre musicale décomplexée visant à démolir l’héritage élitiste et occidental du ballet. Même si certains codes et pas restent au programme, l’artiste leur y jumèle une bonne dose d’africanité sur fond de cantate. Un mélange novateur qui intrigue.

Photo par Mark Wessels.

Rósa Lind et Christian Lapointe – Hiroshima Mon Amour (27-29 mai)

Une revisite opératique du classique d’Alain Renais et Marguerite Duras? On aime! Avec le soutien de l’éminent Quatuor Bozzini et la compagnie d’art lyrique Chants Libres, Lind, compositrice australienne, et Lapointe se réapproprie le monument du 7e art dans une œuvre musicale qui en souligne le tragique, 50 ans plus tard, à un moment où l’invitation à la paix mondiale se fait de plus en plus criante.

Elle Barbara – Autogynegamy (28-31 mai)

De son titre complet Autogynegamy : Au nom du père, du fils et du sain esprit, la performance interdisciplinaire de l’iconoclaste montréalaise s’approprie et critique les rituels cléricaux pour mieux revisiter les questions d’identité genre, de médicalisation et de lutte sociale qui ont marqué sa transition. Présentée à l’église Très-Saint-Rédempteur, gageons que l’audace sera au rendez-vous.

Martine Delvaux – Pompières et pyromanes (30 mai au 1er juin)

Conçue avec le soutien du Bureau de l’APA, un « atelier de bricolage interdiscipliné d’arts vivants », Delvaux adapte son essai féministe et multigénérationnel à la scène pour encore mieux parler d’urgence climatique et d’engagement social. La présence d’une énorme glissade sur scène offre un autre argument de vente assez solide.

Photo par Stephane Bourgeois.

Hong Kong Exile – Heaven FM (30 mai au 1er juin)

La troupe de la vancouvéroise Natalie Tin Yin Gan explore le rapport entre pratiques rituelles ancestrales et vie contemporaine dans une œuvre multimédia inventive. Cinq artistes visitent par le truchement de la radio un mélange de danse, théâtre et musique présenté dans un intriguant appareil scénique low-tech.

Le FTA offre également aux festivaliers plusieurs rencontrent avec les artistes, des conférences, une programmation jeunesse et quelques soirées musicales, avec notamment Shash’U, Empress Cissy Low et Elle Barbara.

Retrouvez l’ensemble de la programmation et la billetterie au https://fta.ca/