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Francofolies 2014 – Jour 2 | De Radio Radio à Vilain Pingouin

Ça y est. Là, c’est commencé pour vrai.

Rien contre la soirée d’ouverture – qui était fort agréable, par ailleurs – mais les vraies Francos commençaient vendredi soir.

Parce que la vraie folie des Francos, c’est la variété. C’est les choix déchirants. C’est le butinage de lieu en lieu.

C’est commencer par une visite au Pub Rickard’s, un grand cabaret extérieur recouvert d’un toit de tente, idéal pour s’abriter lorsqu’il pleut tout en pouvant voir un concert. Un endroit qui évoque un peu un saloon, comme s’amusait à le souligner Eric Goulet, qui s’adonnait justement à y donner l’un de ses spectacles country, fort efficace.

C’est poursuivre en s’arrêtant devant l’Esplanade de la Place des Arts, où Caporal Caféine rockait fort pour un public un peu capricieux.

Photo par M-C Denis

Xavier Caféine. Photo par Marie-Claire Denis.

C’est fouiner sur la Place des Festivals pour aller voir combien de gens nostalgiques ont vraiment le goût de voir ce que Vilain Pingouin peut encore donner en 2014.

« Heille, papa : c’est le monsieur des Petites tounes », fait remarquer une fillette à son père qui joue du air guitar sur Salut Salaud.  Elle a bien raison, la p’tite fille : Claude Samson, le guitariste de Vilain Pingouin, fait partie des Petites Tounes. Certains savent se recycler et se rendre utiles.

Hélas, le rock jadis « mordant » du pingouin n’a plus grand chose de bien vilain. C’est bien normal : la jeune fougue était le carburant du Pingouin dans les années 1980/début-1990.

Or, plusieurs années après le comeback des B.B., un triste constat s’impose : la vieille pop quétaine vieillit mieux que le vieux rock. Au moins, avec les B.B., la blague reste savoureuse. Sans doute une question d’auto-dérision. Le rock se prend parfois trop au sérieux.

 

Photo par VDL.

Vilain Pingouin. Photo par Victor Diaz Lamich.

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Radio Radio au Métropolis

Après quarante-cinq minutes de nostalgie, un arrêt s’imposait au Métropolis, pour un premier show en salle cette saison. Au menu, un incontournable, qui ne vit certainement pas dans le passé.

On se trompe jamais avec Radio Radio : les rappeurs franco-canadiens sont passés maîtres dans l’art de faire lever un party.

Surtout en mode quintette. Avec Kim Ho à la guitare, Steve Caron à la batterie et Josianne Rouette à la trompette, le show a du souffle, musicalement parlant. On va bien au-delà du concert hip-hop avec une trame préenregistrée pour seule « instrumentation ».

Sans l’excentrique (mais souvent effacé) Arthur Comeau, les deux MC principaux Gabriel Malenfant et Jacques Alphonse Doucet font la paire et pompent la foule pendant deux heures à grands coups de hits tels Sur la Galavande, Dekshoo, Jacuzzi, Galope et autres Cargués dans ma chaise.

Kenny G. Non Stop n’était pas prévue au menu, mais à la demande d’une fan, pourquoi pas.

Et bien sur, il y avait quelques nouvelles chansons, tirées de Ej Feel Zoo, nouvelle dose parue en mars.

Généreux, énergiques et rodés, les membres de Radio Radio et leur entourage n’ont pas de faiblesses apparentes et proposent un show fédérateur. Une valeur sûre.

C’est bien parti pour les Francos, mais les jours prochains seront encore mieux…

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