crédit photo: Morgane Dambacher
Rage Against The Machine

Festival d’été de Québec 2022 – Jour 11 | Rage Against the Machine: La bataille des plaines

Dès l’annonce de la programmation 2020 du Festival d’été de Québec à l’hiver de la même année, la ville entière n’en avait que pour le groupe de Los Angeles en tête d’affiche. Cette tournée réunion se devait de marquer l’histoire du festival comme le font les grands groupes rock de ce monde. Et bien… vous connaissez la suite. Après 2 ans d’attente, c’était enfin le temps de communier à la grande messe du rock sur les Plaines… avec à nouveau un chanteur blessé au bas du corps. Décidément.

Était-ce assez pour calmer les ardeurs d’une foule de quarantenaires (et plus)? Absolument pas! Dès les premiers instants de Bombtrack, les Plaines ont explosé d’une rage (scusez la joke de papa) contenue après 2 ans d’attente. Il faut dire que le début du setlist de cette tournée est fait pour frapper le spectateur en plein visage à grand coup de riffs légendaires: Bombtrack, People of The Sun, Bulls on Parade et Bullet in The Head. Rien qu’ça. Ceci sur une playlist dans un party de sous-sol en 1996 aurait été assez pour faire débarquer la police.

Le temps de changer de guitare pour le bon Tom Morello, qui recrée à la perfection chaque son que l’on retrouve sur les albums, le groupe reprend après quelques instants de pause avec Testify, No Shelter et Take The Power Back. Pas de doute, tous les hits sont au  menu. Tous? En fait, Wake Up aura été la grande oubliée. Mais avec un catalogue aussi solide, la troupe à Zack de la Rocha peut se permettre de mettre de côté certaines pièces. Ce n’est pas tous les groupes de cet époque qui ont ce luxe.

Mais ça donne quoi un show rock avec le chanteur assis? Bien franchement, on finit pour l’oublier.

Quand le groupe enchaine succès après succès avec une énergie digne de leur vingtaine malgré les rides, on se laisse porter par la vague. D’ailleurs, comme les paroles sont déjà fortement engagées, notre ami Zack ne perd pas de temps avec des discours larmoyants. Et ce n’est pourtant pas l’actualité qui manque comme source d’inspiration. Seul un visuel entre les chansons en arrière scène vient supporter le message du groupe.

Malgré tout en fin de programme, l’excellente Freedom se trouvait un peu diminuée par un Zack qui n’est plus capable de recréer les cris de mort de l’album. Mais pour le reste, sa prestation plâtrée était plus qu’acceptable dans les circonstances.

En guise de conclusion, sans surprise, Killing in the Name est venue mettre le feu aux plaines. Pas de rappel. Comme mentionné précédemment,, les chansons ont parlé d’elles-mêmes. Une heure et demie de pur bonheur sur les Plaines.

 

Alexisonfire

Alors que Run the Jewels suit Rage Against the Machine partout en Amérique du nord (dont à Ottawa vendredi), le groupe hip-hop a fait faux bond à la ville de Québec (la version officielle ne le dit pas, donc ne spéculons pas) au profit des Ontariens d’Alexisonfire.

Forts d’un nouvel album, les héros du hardcore canadien du début des années 2000 ont eu la tâche de réchauffer la foule déjà nombreuse sous le coup de 20h. Très solide de deux prestations cette semaine même à Montréal, le groupe ne semblait pas du tout intimidé par la scène la moins punk rock du Canada.

Malheureusement, beaucoup de balades et de passages ambiants on fait perdre le fil à quelques reprises. Ce n’est que vers la fin du programme, avec, entre autres, Young Cardinals, que les choses ont levé sur scène et dans la foule. Malgré tout, un bon choix de la part du Festival pour réchauffer la foule.

Après réflexion, rocker dans une salopette est la chose la plus punk rock que l’on puisse faire sur une scène géante commanditée par une multinationale.

 

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