Louis-Jean Cormier

Festival d’été de Québec 2016 – Jour 3 | Peter Bjorn and John et Louis-Jean Cormier : Se jeter à l’eau

On a eu droit à une soirée digne de nos ponchos au Pigeonnier, samedi soir, au Festival d’été de Québec pour les spectacles de Peter Bjorn and John et de Louis-Jean Cormier. La pluie n’a arrêté personne de se déhancher, tant du côté des artistes que de celui des festivaliers magnifiquement endimanchés.


Peter Bjorn and John : Saute qui peut

Le trio suédois formé de Peter Morén, Björn Yttling et de John Eriksson s’en est donné à coeur joie hier soir, pour le plus grand plaisir du public. Ils nous ont préparé des morceaux de leur plus récent album, Breaking Point, mais ont aussi revisité des pièces de leurs albums précédents, Gimme Some (2011) et Writer’s Block (2007). 

La foule était assez perméable, le parc de la Francophonie n’étant rempli qu’aux deux tiers. On a tout de même pu sentir la volonté du groupe de se rapprocher de son public, qui ne semblait malheureusement pas trop familier avec les paroles. On a pu voir le frontman Peter Morén faire un exercice d’équilibre en marchant tout le long de la barrière de sécurité, appuyé sur les mains des fans amassés. Ou encore le bassiste Björn Yttling nous inviter à crier pour lui sur ses riffs de basse.

Pour des gars qui ont sauté durant toute la durée du spectacle, ils ont su nous en donner jusqu’à la fin pour nous offrir des performances énergiques de la tant attendue Young Folks, suivie de Second Chance — chanson thème de l’émission Two Broke Girls, pour les fins connaisseurs — et finir sur la dynamique Objects of My Affection.

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Louis-Jean Cormier, réinventé

La foule s’est tranquillement épaissie en attendant l’ex-Karkwa, Louis-Jean Cormier. Seul, vêtu d’un complet gris et d’espadrilles blanche, il s’est installé centre-scène pour s’adresser directement à la Vieille-Capitale. « Je te vois, Québec. On va construire le spectacle étage par étage, comme le Concorde ou le Hilton » Chose dite, chose faite.

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Il a lancé le spectacle tout petit, solo au piano avec seulement un batteur pour lui assurer un beat, le temps d’une Jouer des tours toute simple. À la moitié de la chanson, il a appelé en renfort Antoine Gratton pour l’accompagner sur une version miniature d’un piano droit. Petit à petit, d’autres musiciens se sont joints à lui pour continuer de construire le spectacle, on pense entre autres à Coral Egan parmi les choristes.

Pour l’occasion, Louis-Jean Cormier nous a proposé des versions revampées de ses chansons. Des versions plus groovy, parfois gospel, d’autre fois un peu plus doux, mais toujours pour nous faire danser, étant le but premier que nous avait partagé le chanteur en début de spectacle.

La poésie était réellement à l’honneur, hier soir. Il faut dire que Louis-Jean est l’un des douze hommes rapaillés de Miron, et il nous a justement offert Au long de tes hanches issue de La Symphonie rapaillée. On a pu également sentir l’air poétique par la présence du slammeur David Goudreault qui venait entrecouper le spectacle de ses mots.

Ce fut une soirée tout à fait réussie sur toutes les parties qui nous aura tenu au chaud pendant la pluie. Louis-Jean Cormier a terminé son numéro sur la superbe Deux saisons trois-quarts, suite à quoi, la foule s’est précipitée vers la sécheuse la plus proche.

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