Kevin Devine

Festival d’été de Québec 2015 – Jour 4 | Black Lips, METZ et Ponctuation

Dimanche tout sauf tranquille à Québec pour terminer ce premier weekend de cette édition 2015 du Festival d’été de Québec. C’est à l’Impérial que les amateurs de gros sons se sont donnés rendez-vous pour une soirée plus abrasive que la moyenne.

Photo par Sébastien Dion.

Photo par Sébastien Dion.

Ponctuation

Habitués aux planches de la rue St-Joseph, les frères Chiasson avaient pour mandat d’ouvrir la soirée. C’est devant un parterre bien rempli que le groupe de Québec a balancé ses compositions rock garage énergiques et quelque peu psychédéliques. Il faut dire que le duo est désormais un trio pour la scène. L’addition d’une bassiste vient rajouter des basses fréquences qui sont les bienvenues lors des nombreux solos beurrés de tremolo et autres delays.

La guitare aurait pu être plus forte dans le mix, mais en général, le groupe est très bien rodé et cogne dur. À ne pas manquer s’ils passent dans votre coin cet été.

 

METZ

Après une trop longue absence de Québec, les Ontariens de METZ effectuaient un retour dans le cadre de leur tournée pour leur deuxième album sorti cette année même. Pour les non-initiés, METZ rappelle les bonnes vielles années ’90 avec un son non loin des Jesus Lizard, Sonic Youth et Nirvana de ce monde. Mais sur le turbo.

En effet, le batteur maltraite ses tambours tel un Dave Grohl dans sa vingtaine, la guitare est dissonante et distortionnée comme si Thurston Moore avait donné des cours à Kurt Cobain et la basse est crasseuse comme un roman de Bukowski. Rajoutez à ça une excellente énergie sur scène et on peut conclure que c’est à l’Impérial qu’a eu lieu la meilleur prestation rock de cette édition du FEQ.

Le trio ouvre leur concert avec des pièces de leur premier album, question d’imposer le rythme dès le départ. Bien sûr, des pièces telles que Spit You Out, Wait In Line et Kicking A Can of Worms, sur le plus récent album, seront jouées. C’est par contre lorsqu’ils joueront Wasted que le plancher se met à danser. Au final, un 50-50 entre les deux albums aura été parfait pour les fans.

Après 45 minutes d’apocalypse, les trio quitte non sans avoir détruit plus de tympans avec une finale de bruit. Mémorable.

Photo par Sébastien Dion.

Black Lips. Photo par Sébastien Dion.

Black Lips

L’Impérial est quais-bondée lorsque les Black Lips font leur apparition sur scène. D’emblée, il est évident que le son sera moins agressant pour le programme principal. Les Américains sont tout de même très énergiques tout au long de leur long set qui durera près d’une heure et demie, incluant un rappel.

Sans oublier la foule qui prend son pied avec ce son qui rappelle le surf des années ’60 et le punk rock des années ’70. La majorité des gens dansent, il y a du bodysurfing ainsi que quelques fans qui sautent de la scène (avec parfois des résultats peu convaincants). En fait, même les guitaristes sauteront dans la foule chacun leur tour pendant le concert.

Malgré une chanson d’inspiration country plus faible et quelques problèmes techniques, le groupe impose son énergie à une foule plus que réceptive. Encore une fois, il y a peu de pause entre les pièces et les Black Lips en jouent BEAUCOUP! Avec un répertoire aussi bien garni, pourquoi s’en priver?

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