crédit photo: Frank Hamilton
Future Islands

Critique spectacle | Future Islands au Métropolis

La formation rock indépendante Future Islands s’est donnée en spectacle mardi soir sur les planches d’un Métropolis plein à craquer. Retour sur une performance coup-de-poing qui a certainement mis K.O. plus d’un spectateur. 

L’entraînante dance pop de The Operators, l’un des nombreux projets dont fait partie Dan Boeckner (ex-Wolf Parade) est bien venue préparer le public à un 90 minutes intensif en compagnie de Future Islands.

Samuel Herring et sa bande prennent place sur une scène à l’éclairage bleuté, tous vêtus de noir, un visuel qui peut rappeler les vidéoclips des années 80. À premier coup d’oeil, et si vous êtes de ceux qui n’ont pas visionné la performance remarquée du groupe lors de leur passage sur le plateau de David Letterman plus tôt cette année, difficile de croire qu’une musique grandiose en ressortira. Pourtant, c’est bel et bien ce qui s’est produit.

Photo par Marc-André Mongrain.

Photo par Marc-André Mongrain.

Le quatuor originaire de Baltimore a puisé dans son répertoire depuis la sortie de son premier album en 2008 (Wave Like Home), dont plusieurs titres tirés de In Evening Air (2010) et de l’ambitieux Singles, plus pop et uptempo, sorti en mars dernier.

Back In the Tall Grass part le bal des mouvements de danse effrénés de Herring qui, sans scrupule, se déplace sur scène tel un maître du Kung Fu ou un patineur artistique gracieux, avec ses mouvements latéraux saccadés et ses déhanchements bien sentis. À quelques reprises, il s’envoie des coups de poing sur le coeur avec une intensité que même Céline n’a jamais connue. Herring fait penser au « mononcle » trop intense qui nous fait honte, mais il bouge avec tellement de conviction et de sincérité qu’il est impossible d’y décrocher le regard.

La voix théâtrale du chanteur, qui reflète parfois une émotion de désespoir, parfois une émotion d’espoir, est infaillible et hypnotisante. L’énergie est soutenue tout au long du spectacle, malgré un contraste rythmique entre plusieurs chansons. Autant la pop synthétique Balance qu’une pièce plus soft, par exemple, The Great Fire, tirées de  l’album On the Water (2011) font vibrer les spectateurs et leur maintiennent la mâchoire bien disloquée.

Future Islands a tenu en haleine son public montréalais en interprétant sa fameuse chanson à succès Seasons (Waiting On You) après avoir joué une dizaine de pièces. Le groupe lui réservait toutefois la surprise de la présence sur scène de Win Butler, le chanteur d’Arcade Fire, qui l’a accompagné le temps d’une chanson. S’ennuierait-il déjà de la scène?

Win Butler et Samuel T. Herring réunis sur scène. Photo par Marc-André Mongrain.

Win Butler et Samuel T. Herring réunis sur scène. Photo par Marc-André Mongrain.

Le groupe a récemment entamé une tournée nord-américaine et européenne qui comprend plus de 60 dates en moins de 4 mois, un exploit qui semble insurmontable considérant l’interprétation intense et renversante de Herring… À suivre !

Photos en vrac
par Marc-André Mongrain

Grille de chansons (excluant le rappel):

  1. Back In the Tall Grass
  2. Inch of Dust
  3. Walking Through That Door
  4. Balance
  5. Before he Bridge
  6. A Dream of You and Me
  7. The Great Fire
  8. A Song For Our Grandfathers
  9. Light House
  10. Seasons
  11. Tin Man
  12. Long Flight
  13. Spirit

Rappel
Fall from Grace
Beach Foam
Vireo’s Eye
Little Dreamer

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