Yann Tiersen

Critique concert: Yann Tiersen à Montréal en lumière

Lundi le 21 février 2011 – Métropolis (Montréal)

Yann Tiersen était de passage au Métropolis, lundi soir, pour présenter son nouvel album Dust Lane dans le cadre du festival Montréal en lumière.

Pour ceux qui ne connaissaient Yann que pour le film Amélie Poulain, la soirée risquait d’être longue. En effet, une seule chanson a été tirée de la trame sonore durant le rappel. Malgré tout, l’artiste breton a proposé de superbes morceux entre rock engagé (Palestine), post rock rugueux (Dark stuff) et quelques chansons mélancoliques (Dust lane, Wire).

Un silence règnait sur le parterre

Au cours de ce concert captivant de 85 minutes, Tiersen et ses 5 excellents musiciens ont joué tous les instruments imaginables (à la Arcade Fire): le violon, la guitare, la mandoline, le clavier et la batterie. Bien qu’ils aient réussi à emporter leur public (nombreux, le Métropolis affichait presque complet) avec une belle série de déferlantes musicales dans lesquelles le chant en choeur et les textes en anglais naviguent sur les musiques tantôt électriques, tantôt acoustiques de Tiersen, l’atmosphère était déprimante entre chaque pièce.

L’interprète ne parlait que rarement au public entre chaque chanson en lâchant quelques mots en français: « merci », « bonjour ».

Le concert a débuté sur les chapeaux de roue avec deux morceaux instrumentaux dont Dust Lane qui annonce la couleur d’un concert résolument rock avec pas mal de teintes électroniques.

Tiersen alterne entre guitare et violon tout au long du concert. Dark stuff commence lentement puis explose avec un riff ravageur à la guitare. Réussie!

The Wire a été interprétée en solo au violon. Très difficile à jouer. Ce fut un moment grandiose de la soirée.

La mise en scène était simpliste: une énorme affiche portant le nom du récent album et des jeux de lumières traditionnels (rouges lorsque la musique est agressive, bleues pour la mélancolie et blanches pour les ballades). Rien pour épater la galerie.

Sa visite ne passera pas à l’histoire: plusieurs chansons tirées de Dust Lane, un décor ordinaire, peu d’échanges avec ses fans et il ne prend pas le temps de s’exprimer dans la langue de Molière.

Malgré tout, l’énergie était au rendez-vous. On va vite le pardonner.

* * *

Breathe Owl Breathe

En première partie,le trio folk américain Breath Owl Breathe présentait 6 pièces, toutes plus extravagantes les unes que les autres. L’interaction avec le public était géniale. On devait répéter les paroles, voire claquer des mains lors de moments importuns.

Un mélange entre Ben Harper et Art Brut: un cocktail explosif!



Liste des chansons:

1. Count down
2. Dust Lane
3. Dark stuff
4. Kala
5. Amy
6. Till the end
7. The Wire
8. The train
9. Ashes
10. Chapter 19
11. Palestine
12. Fuck me
13. Pale white

Rappel:
14. Best of times
15. Le Quartier
16. Amélie

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