Deep Purple

Critique concert: Deep Purple à Montréal

Lundi 6 juin 2011 – Salle Wilfrid-Pelletier (Montréal)

Le légendaire groupe Deep Purple effectuait ce lundi soir un retour à Montréal après quatre ans d’absence dans la métropole. Accompagnés d’un orchestre symphonique, Ian Gillian et sa bande ont offert un spectacle électrisant, pigeant dans leur large répertoire de 18 albums et plus de 40 ans d’existence. Rarement a-t-on assisté à une telle effervescence à la Salle Wilfrid-Pelletier, alors que les Montréalais ont prouvé une fois de plus leur amour inconditionnel envers les vétérans rockeurs.

Ce fut sous une pluie d’applaudissements que les musiciens sont montés sur scène. Chanson après chanson, tout au long du spectacle ceux-ci ont eu droit à de nombreuses ovations de la part du public en délire. Les cinq hommes ont paru reconnaissants (et surpris!) de ce chaleureux accueil.

Les nombreux succès (Highway Star, Strange Kind of Woman, Knocking at Your Back Door, Smoke on the Water) ont été parsemés tout au long de la soirée parmi des titres un peu moins populaires, certains tirés du plus récent album de la formation, Rapture of the Deep.

 

L’orchestre: superflu?

L’apport de l’orchestre symphonique, bien qu’intéressant en soi, demeure un artifice dont la nécessité est questionnable. Comme ce fut le cas avec bien d’autres artistes qui s’y sont frottés (on pense à Metallica, Dennis DeYoung, Yes), l’orchestre ne servait qu’à appuyer les chansons sans pour autant amener quoi que ce soit de nouveau. Ceci dit, le tout est intéressant sur scène et donne parfois un second souffle aux chansons.

La vedette de la soirée fut sans conteste le guitariste Steve Morse, qui a fait la preuve que le groupe n’a pas besoin d’orchestre symphonique alors que lui seul peut sortir d’innombrables sons de sa guitare et donner au public l’impression d’entendre plusieurs musiciens.

Ian Gillian, en pleine forme du haut de ses 65 ans, se déhanche et pousse des cris comme lorsqu’il avait 20 ans. Le chanteur a su garder sa voix quasi intacte au fil des ans et livre une performance remarquable. Lorsqu’il chante When a Blind Man Cries, des frissons montent dans le dos du spectateur.

Don Airey, dont la feuille de route est impressionnante, a aussi livré d’intéressants solos à l’orgue Hammond. Les membres fondateurs Roger Glover et Ian Paice ont eux aussi droit à leur moment respectif lors des chansons du rappel, Hush et Black Night. Les deux hommes sont extrêmement énergiques et donnent l’impression de réellement s’amuser sur scène.

 

Public de tous âges

Le public était particulièrement survolté tout au long du concert et le groupe lui renvoyait les ondes positives. Il était agréable de voir de jeunes adolescents, des trentenaires ainsi que de nombreux baby-boomers tous s’amuser et hocher de la tête au rythme des chansons, tout le monde se laissant aller au plaisir contagieux de ce rock lourd et mordant. La joie et l’effervescence étaient palpables, ce qui en somme résultat en une soirée des plus réussies.

En première partie, Ernie & The Automatics est venu présenter son rock’n roll décapant. Composé, entre autres, d’anciens membres du groupe Boston (dont ils font un medley des plus grands succès, qui fut très populaire auprès du public et qui leur a valu une ovation), ainsi que du saxophoniste du film Eddie & The Cruisers, cette formation de « has-been » est étonnamment compétente et surprend, en faisant preuve d’un talent musical de haut niveau, bien qu’ils soient prisonniers de leur style musical passé de mode. À découvrir tout de même.

Grille des chansons (Deep Purple)

1. Ouverture

2. Highway Star

3. Hard Lovin’ Man

4. Maybe I’m a Leo

5. Strange Kind of Woman

6. Rapture of the Deep

7. Woman From Tokyo

8. Contact Lost

9. When a Blind Man Cries

10. The Well Dressed Guitar

11. Knocking at Your Back Door

12. Lazy

13. No One Came

14. Perfect Strangers

15. Space Truckin’

16. Smoke on the Water

Rappel

18. Hush

19. Black Night

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